Aux heures nues de l'aurore

aile68

Aux heures nues de l'aurore

quand le soleil se lève sur tes draps froissés

je te regarde et ta peau semble de l'or.

Alors j'ai envie de défaire tes cheveux tressés

et de les ébouriffer en une cascade

ondulante sur ton dos dénudé.

Je te murmure mon amour en une aubade

confidentielle, j'ai l'air d'un malicieux farfadet

moi, le vieux, l'oublié, le poète amateur.

Les mains me brûlent de te toucher,

te caresser me semble une gageure.

Tu es comme un secret que l'on ne peut cacher

devant le monde entier je veux t'adorer.

Moi, le vieux, l'oublié, le poète amateur,

je reprends ce vers tel un leitmotiv malheureux,

une répétition naïve et inoffensive.

Je suis comme un feu qu'on allume

et se propage dans mon coeur attisé

par toi, ma toute belle, que l'air du matin parfume

telle la rose qui t'a vu naître et que mon äme a embrasé.

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