Avant que paraisse

boukinoli

Avant que paraisse

Névé du jour au secret
Dans la nuit lourde et lente de l’attente

Tu règnes intemporelle

Des hurlements de crainte
Ont construit la passerelle

Et j’ai rêvé de toi

De furieux martellements
Ebranlent les parois frêles

Qui  m’ajoute ici près

C’est le cœur de la nuit
Qui réclame son du
C’est le cœur assidu
Fait de timbres et de bruits
D’alarmes rougeoyantes

Atténue la pression de ton souffle
Sur les images
Elles flamboient
Elles miroitent térébrantes
Elles sont sur moi
Indéfectibles

Je suis leur cible  leur double  leur lointain
Depuis qu’elles poursuivent l’homme
La seule bête des cieux
Qui répande une odeur
De tiges coupées et de terre creuse

La seule bête morte en mimant le soleil

Images stridentes qui allez glapir


Lorsque lèvera l’aurore
Je détourne mon cours
Et replie mon filet
Aux mailles caverneuses

Je ne puis rester debout
Près de vos cris circonflexes
Une ample mesure noie
Les restes de l’obscur

Chante celle qui va enfanter
Au-dessus de la passerelle de nulle-part

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