Baby won't be old.
Tomu
One Day baby will be old, Oh baby we'll be old, And think about the stories that we couldn't told… (Asaf Avidan)
Old ? Jamais. Je ne me laisserai pas vieillir. Vieillir c'est pour ceux qui réussissent leur vie. C'est pour les forts, c'est pour ceux qui servent.
The stories ? Je n'ai plus rien à raconter. Je n'écris plus. J'écris parfois, j'écris de la merde et je me noie.
Tu me dis que je suis sensible. Peut-être. Peut-être trop, quand je ne devrais être qu'un peu malheureuse, quand je ne devrais même pas être malheureuse, le mal, je le sens plus fort que la norme.
La norme… Oui c'est moi le problème, je suis anormale, c'est moi le problème.
Tu me dis que je suis généreuse. Ce mot sonne faux, mon cher, il sonne mauvais sur ma peau. Je suis égoïste, je ne fais qu'à ma tête et pour finir, je ne fais rien de bien. Ou rien du tout.
Généreuse ? J'écrivais parce que j'en avais besoin. Je parlais parce que je voulais de l'aide… De laide. Je demandais parce que je voulais savoir.
Tout pour mon ego, mon moi.
Sans savoir pourquoi, ni comment aujourd'hui.
Je péri comme un mouchoir abandonné sur la Place du trottoir.
Essayez de me rattraper, je ne demande que ça.
Mais de quoi ? Pourquoi ? Si quelqu'un pouvait me dire seulement pourquoi j'avais si mal.
Je me rappelle de la plus belle année de ma vie, oui c'est ça, 3ans avant. Je me rappelle que je le pensais. Je me rappelle de mon bonheur. Ce bonheur que je ne revivrai plus.
Je ne me sens plus capable d'être heureuse. J'ai l'impression que je fuis moi-même le bonheur. Je ne suis plus capable d'être heureuse, plus jamais jusqu'à la fin de ma vie.
Ne me dis pas qu'elle est longue ma vie… Elle est courte car c'est moi qui déciderai de ma mort.
Elle arrivera à mon échec. Mon premier gros échec que je vivrai. Un échec non rattrapable.
Je ne sais plus qui je suis, où je suis, pourquoi je suis, pour quoi je vis.
Je souffre, je me sens seule, et je ne comprends pas pourquoi.
Je souffre alors que je suis heureuse, je ne fais que ce que je veux, ce temps de vacance j'en fais bon me semble.
Je suis aimée, aimée je le suis et je me sens seule, je ne comprends pas pourquoi.
Je ne comprends pas ?
Je devrais voir un psychologue. Je devrais peut-être ?
Mais mes principes me disent non, c'est pour les faibles, c'est pour ceux qui ont des problèmes, c'est pour ceux qui ont mal, vraiment mal, trop mal.
De toute façon je n'y crois pas à ces gens qui me prennent que de l'argent, et je me réfugie dans cette idée ?
Je ne devrais pas te confier mes angoisses, tu n'es pas un ami, tu es mon père.
Non, tu ne l'es même pas, tu es mon professeur.
De toute façon parler me sert à rien.
On dit souvent ça, parler soulage.
Des couilles.
Je t'ai tout dévoilé l'autre soir et je souffre toujours, j'en souffre ?
Mon passé que j'avais voilé me hante, je le porte sur mon dos et il me murmure dans l'oreille dès qu'il peut.
Il m'insulte constamment. J'ai honte de lui, il est moche, il est pas ce que je voulais, il n'est pas ce que, enfant, j'avais espéré. Alors, future n'a aucune raison d'être ce que je veux qu'il soit maintenant.
Je ne me sens plus chez moi, où que je sois.
Mes parents à qui je mens constamment. Ils me font confiance mes parents, je les aime mes parents.
J'ai mal de mentir, j'aurais plus mal de les décevoir. Déçu, ils seront de la vérité, donc le mensonge continue à planer dans cette maison.
Je les aime, et je sais qu'ils m'aiment. Pourquoi ils ne me donnent pas de bisou le matin alors ? Pourquoi ils ne me disent jamais de mot doux ? Pourquoi ils continuent à se plaindre, à m'engueuler, à s'engueuler, à se détester tout en s'aimant ?
Je sais pourquoi. Mais je ne comprends pas…
Cette maison elle n'est pas la mienne. J'ai mal quand j'y rentre, j'ai mal quand j'y sors.
Mes amies me proposent de sortir des fois. Je veux bien, je veux mais, je ne le fais pas, je dis désolée, mais pourquoi ?
Je veux mais je sais que je ne m'amuserai pas. Je n'aime pas faire ces choses, boire pour boire, fumer pour fumer et parler pour parler de conneries.
Même cette classe de théâtre, elle n'est plus mon chez moi. Elle ne l'a jamais été réellement, c'est moi qui m'étais juste faite une idée pour me consoler.
Mon passé sur mon dos s'incline. Il me dit dans l'oreille : regarde comme le monde est petit regarde. Ce rôle il te fait penser à quoi ? Il te fait penser à une fille, n'est-ce pas ? Arrête de dire des conneries, ce n'est pas elle qui t'a fait mal, c'est toi qui t'es fait mal toute seule en ayant envie de l'aider. L'aider pour la satisfaction de ta propre conscience.
Regarde cette nouvelle, mon passé me dit, elle ressemble à quelqu'un cette nouvelle, quelqu'un que tu fuis. Evidemment c'est sa sœur. C'est la grande sœur de celle que tu fuis… Arrête de dire des conneries. Ce n'est ni elle, ni l'autre gars qui t'ont rendu mal après, c'est toi seule qui a voulu ton malheur…
Ma vie… Non, non, elle sera longue. Quelle se finisse dans un an ou dans 50 ans, elle sera insoutenablement longue ma vie.
Elle se finira avec mon poignet peint en rouge. Elle se finira quand l'échec me montrera sous mon nez la fin de mon rêve.
Tu m'as dit hier « ça fait des années que tu fais la même chose ! »
Pourquoi tu ne m'as pas dit des années plus tôt que je faisais tout le temps la même chose. Je ne savais pas ça moi.
Et tu crois que je réussirai mon rêve avec « ce que j'ai toujours fait » ?
Mon passé me susurre : arrête, arrête ce n'est pas à cause de lui. Tu savais très bien qu'en choisissant toi-même tes textes tu ne découvriras rien de nouveau. Tu avais peur de te défier parce que tu craignais de te décevoir. C'est ta faute, ta faute à toi seule.
Je veux pleurer, tout le temps j'ai cette boule dans la gorge. Elle n'éclate que très rarement alors que je le désire tout le temps.
Tu penses que je serai capable de pleurer avant de mouiller mon poignet ?
Si je ne réussis pas dans 6 mois, tu penses que je pourrais pleurer ?
En vrai je ne sais pas ce que je ferai réellement dans 6 mois, dans un an ou dans 50ans.
J'ai peur. Oui c'est ça j'ai peur. Peur, honte, peur, honte, peur, peur, peur, peur.
Mon passé se penche sur mon clavier : arrête de taper, arrête, ce n'est pas ton pote, ce n'est pas ton père c'est ton prof. Tu n'as pas à lui dire tout ça. Tu n'es qu'une égoïste à vouloir qu'il t'écoute, qu'il te lise alors qu'il n'a pas de temps.
Désolée, je suis désolée, je veux parler, je parle alors que je sais, ça ne me mène à rien. Désolée, je sais que tu n'as pas que ça à faire, je ne veux pas te faire peur, je ne t'en veux en rien, t'es le meilleur des professeurs mais… Mais je suis perdue.
Quel désespoir dans ces lignes...j’espère de tout cœur que vous avez trouvé l’apaisement. On n’est jamais aussi perdue qu’on ne le pense. Vous écrivez drôlement bien en tout cas. Amicalement
· Il y a environ 7 ans ·nehara
y'a à lire et à lire.
· Il y a presque 8 ans ·tres rafraichissant.
sans domicile fixe, hein?
Hi Wen