Barli
Francis Fried
Dans le village de Fort Barli très tôt ce matin, les Rajasthanies sont entrées dans le temple du palais au son d'une mélodie fifrée.
D'une démarche gracieuse en fredonnant une mélopée, elles ont nettoyé les marbres et dépoussiéré la statue de Naga évitant son regard ophidien.
Il fallait cirer les frises de bois fines comme de la dentelle façonnées par les anciens.
Depuis la fenêtre de mon Haveli, je les observais, l'appareil photo en main. J'entendais cliqueter leurs bracelets aux couleurs métalliques du vif-argent.
Pendant que le prêtre allumait l'encens, elles se sont incliné devant Narasimha, l'incarnation du Dieu Vishnu au visage léonin.
Quand les éléphants ont eu fini de boire, elles ont récuré les bassins puis dessiné sur leurs trompes de jolis dessins.
Il faudra qu'ils soient prêts pour la fête du Divali et ses lumières, car c'est pour demain.
A l'heure où le soleil plombe, pour un moment de repos, elles sont venues s'asseoir à l'ombre.
Elles ont souri et pris la pause pour la photo du petit français.
(Naga: serpent en sanscrit, être mythique de l'hindouisme)
(Haveli: maisons de riches marchands transformées en hotels)
Dans le rituel que tu décris, on ressent toute la grâce et la disponibilité de ses femmes rajasthanies
· Il y a plus de 7 ans ·marielesmots
merci de ta lecture Marie
· Il y a plus de 7 ans ·Francis Fried