B.B. King

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Le roi du blues

De son vrai nom, Riley Ben King, surnommé B.B., est né en 1925 à Itta Bena, dans le sud des Etats-Unis, dans une plantation de coton.

Sa mère décède alors qu'il n'est qu'un enfant. C'est au son du gospel qu'il est alors élevé par sa grand-mère. Très vite, le jeune Riley doit mettre la main à la pâte pour subvenir aux besoins de la famille, d'autant que son paternel s'est fait la malle quand sa femme l'a quitté pour un autre. Riley devient tour à tour métayer, laboureur, conducteur de tracteurs.

A 18 ans, Riley part retrouver son père à Indianola, dans le Mississipi. Il se produit avec les “Elkhorn Singers”, un quatuor de rue qui joue du gospel. La même année, il participe à sa première émission de radio.

Hormis le gospel, le blues et le jazz font partie de ses préférences musicales. Il écoute par ailleurs, beaucoup Django Reinhardt.

3 ans plus tard, le jeune musicien s'installe à Memphis où il a décroché un travail dans une usine. Il retrouve son cousin, Booker T. Washington White, plus connu sous le nom de Bukka White, guitariste et chanteur de blues, qui lui offre sa première guitare et lui apprend à en jouer.

Riley se fait connaître en participant à des émissions de radio exclusivement réservées au public noir, en jonglant entre musicien, animateur ou bien DJ.

A 24 ans, déjà marié depuis quelques années, il enregistre Miss Martha King, en hommage à son épouse.

Grâce à une rencontre avec un certain Ike Turner, Riley signe dans un petit label.

C'est à l'occasion d'un concert dans un bouiboui au fin fond de l'Arkansas que Lucille voit le jour. Une bagarre éclate où un bidon de pétrole renversé sur un poêle provoque un incendie. Riley comme tous ceux présents ce soir-là sort, mais très vite, il retourne à l'intérieur pour récupérer sa guitare. Par la suite, il apprend que la cause de la bagarre était une femme… Lucille. Depuis ce moment, Riley prénomme et prénommera toutes ses guitares, Lucille.

Il quitte son label pour intégrer une multinationale dont fait partie Ray Charles, Fat Domino, Lloyd Price. Fin de l'année 1964, B.B. enregistre à Chicago Live At The Royal, album qui démontre qu'en plus d'être un guitariste, il est aussi un chanteur et un homme de scène. B.B. devient alors l'un des acteurs majeurs du rhythm and blues.

Le jour de l'assassinat de Martin Luther King, il improvise un concert hommage où participent Buddy Guy et Jimi Hendrix.

Quelques mois plus tard, il reprend The Thrill Is Gone du pianiste de jazz, Roy Hawkins. Cette reprise est un succès, bien au-delà de son public habituellement afro-américain. La même année, il assure la première partie des Rolling Stones, en compagnie de Ike et Tina Turner.

Fin des années 70, B.B. King est le premier artiste américain à faire une tournée en URSS.

Dans les années 80, il se fait moins présent de la scène musicale pour soucis de santé. Toutefois, il enregistre When The Loves Come To Town avec U2, dont les bénéfices ont pour but de lutter contre la faim en Afrique, et suit le groupe lors de sa tournée de l'album/film Rattle And Hum.

En 1990, le bluesman reçoit la Médaille Présidentielle des Arts des mains du président George W. Bush. La même année, il se produit en prison pour son anniversaire et enregistre dans ces mêmes conditions, un album destiné à la création d'une fondation pour la réinsertion des détenus.

En 1997, il est invité au Vatican pour le concert de Noël. Il profite de l'occasion pour offrir au pape Jean-Paul II… une guitare.

Le guitariste qui fait régulièrement des concerts d'adieu, est infatigable malgré sa maladie. Il multiplie les apparitions dans les festivals, rend régulièrement des hommages à Louis Jordan (musicien de jazz, de blues et de rhythm and blues dans les années 30 à 50), a fait des duos avec Etta James, John Lee Hooker, s'est produit en Europe avec Gary Moore, Barbara Hendricks, George Duke, a sorti avec Eric Clapton, Riding With The King, un album plusieurs fois de platine.

Depuis 10 ans, le 15 février est le B.B. King Day dans l'état du Mississipi.

Classé parmi les 3 meilleurs guitaristes de tous les temps, celui que l'on surnommait à ses début Blues Boy devenu depuis une légende du blues, s'en est allé rejoindre en ce 14 mai 2015, d'autres légendes de la musique en laissant sa Lucille, ses 15 enfants et des milliers de fans orphelins.

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