Beau papa.

Maux Délaissés.

A celui qui répétait sans cesse qu'il n'aimait pas voir les petites filles pleurer et qui aujourd'hui dessine chaque larme qui perle sur mes joues.

Sept septembre

Le téléphone sonne

T'es à l'hôpital, t'es dans l'coma

T'es défiguré

La mort tourne autour de toi

Je t'ai supplié de la faire patienter,

Encore quelques années


L'impossibilité de te voir

L'incapacité de te regarder

L'absence de ta voix

Le noir de ton regard


Et dis moi

Ce virage, t'en rappelles-tu ?

Ces pompiers tout autour de toi

Et ton corps étendu

Aux côtés de ta moto,

Qui avait perdu toutes ses formes elle aussi d'ailleurs


J'étais heureuse de t'entendre reparler

De te revoir

T'avais dis non à la mort

Elle t'avais écouté

Te laissant te délivrer et te réveiller

Mais ton esprit n'était plus là, plus le même

Où était passé mon beau papa ?


Pourquoi nous as-tu abandonné ?

Pourquoi la vie t'as arraché la mémoire ?

Pourquoi à toi ? Pourquoi à nous ?


Tu me manques et je n'en dors plus la nuit

J'ai perdu mon beau papa

Celui d'avant

Celui d'aujourd'hui, j'aimerais qu'il parte,

Nous laisse, dégage

Arrête de nous embêter,

De nous prendre pour des inconnus et de nous harceler

J'aimerais aussi que tu arrêtes

Arrête de te noyer dans ton désespoir,

Arrête de tenter de le faire fuir

Avec ces bouteilles d'alcool

Arrête de vivre dans le noir,

Lève toi et laisse partir tes déboires.

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