Blanche/братва

compteclos

Le temps s'écoulait à l'allure folle d'un escargot en pleine course. Mes yeux allaient de mon écran de téléphone à mon cadran de montre.

La rousse écrivait toujours, sans relâche, sur son petit carnet. Elle écrivait bien, ses lettres étaient pleines, rondes. J'aimais bien le style qu'elle mettait dans chacune de ses lettres. Même si, malgré moi, je n'en comprenais ni le sens, ni la langue…

Le bus finit par arriver.

Nous montâmes, un à un. Faire la queue. Passer sa carte ou donner ses sous contre un ticket de voyage. Tout recommencer.

La rousse s'assit sur un siège.

Je m'assis à côté.

« Je ne te pensais pas curieuse à ce point. » lança-t-elle sans me regarder.

« J'aime avoir les réponses à mes questions. » rétorquais-je.

Elle soupira.

«  C'est du russe. »

Je n'insistais pas. Je voyais bien, que, de toute façon, je n'en apprendrais pas davantage. Au moins, je savais que c'était du russe.

Le bus arrivait vers sa destination finale. La presque-rousse me regardait. Elle voulait déjà se lever. En se levant, elle fit tomber un de ses bouts de papiers. Je voulus lui ramener, mais elle s'était déjà enfuie en direction du tramway. C'était un mot russe, que je ne compris pas.

Le mot ne signifiait rien pour moi, car je ne le comprenais pas. Je décidais de le garder jusqu'à notre prochaine rencontre mais, de m'y intéresser afin d'en savoir sa signification.

Signaler ce texte