Bonsoir Julie

saurimonde

“Non pas par les mots, mais par les actions, la vraie fidélité et le vrai amour sont montrés.” – Heinrich von Kleis

Nous étions en fin de journée, il se parsemait dans l'empyrée quelques stratocumulus qui laissaient transparaître des rayons ensoleillés. La température était plutôt fraîche, mais il ne faisait pas froid, j'étais habillé simplement d'une veste légère. J'avançais béatement dans les rues en me sentant aussi éthéré que la chenille profitant de son extatique palingénésie. Cet état ne fût-il pas exacerbé jusqu'à son paroxysme quand je me fus enfin trouvé devant chez Julie. Je sonnais chez elle, je me sentais d'une extraordinaire sémillance, j'étais bien habillé et bien coiffé, aussi je sentais bon. On ouvrit la porte, j'aperçus de l'entrebâillement ce qui était sa très affreuse mère, elle me jetait un regard inquiet. 

— Bonjour ! lui dis-je d'un ton convivial agrémenté d'un affable sourire.

— Mhhgrl c'est à dire que... enfin... je ne sais pas.. Julie m'a dit que vous deux...

— Madame ! objectai-je, faites abstraction de l'infime querelle qu'il y eut entre elle et moi, ce soir je viens lui rendre visite par une surprise qui devrait, j'en suis certain, lui plaire absolument. Oui, absolument !

 — Bon.. je vais voir ce qu'elle est en train de faire, d'accord ?

 — Je vous en prie, faites donc.

Elle s'en alla mais laissant la porte entrouverte, je profitais de cela pour entrer et la refermer derrière moi.

 — Qu'est-ce que vous faites ? Je ne vous ai pas dit que vous pouviez entrer.

 — Je sais bien, mais je serais mieux à l'attendre à l'intérieur vous savez. 

Elle ne savait que répondre, aussi je vis le père de Julie installé dans son canapé, je lui lançai alors un Bonjour !, toujours aussi gaiement. Il marmotta un bonjour fourbu en retour. Les deux personnes se regardaient, ne sachant que faire.

 — J'imagine que Julie est dans sa chambre, n'est-ce pas ? demandai-je.

 — Oui c'est ça, je l'ai appelée mais elle n'a pas entendu je crois, elle doit être en train d'écouter de la musique. 

 — C'est parfait, répondis-je. 

Le chien arriva d'un couloir comme s'il s'était soudainement réveillé et courut vers moi, folâtrant tout autour de ma personne, il me gênait.

 — Pourriez-vous, s'il vous plaît, faire cesser les batifolages de ce chien qui m'est très déplaisant ? Mon ton se fit plus dédaigneux à cet instant.

 Expressément la mère de Julie me dit : 

 — Il n'est pas méchant, ne faites pas attention.

Le chien commençait à se faire de plus en plus embêtant, il tentait de me mordiller les mains, ce qui m'agaçait au plus haut point.

 — Faites-le cesser ou je me verrais contraint de le faire cesser d'une manière fort expéditive. 

Ma condescendance avait extirpé le père de sa léthargie, il se leva, fit quelques pas vers moi puis cria :

 — Non mais pour qui tu te prends toi ? Tu rentres chez moi comme ça et tu te plains du chien aussi hautainement ? 

Son visage s'était empourpré, il restait l'air renfrogné à me regarder avec mécontentement. 

Impavide, je le regardai, et finalement je lui répondis :

 — Je vois, ne vous dérangez pas pour moi.

Je sortis de la poche de ma veste un pistolet Walther PPK noir sur lequel était vissé un silencieux. Je le pointai sur la tête du chien qui s'était mis à aboyer à la vue de l'arme et tirai une balle sur le haut de son crâne. Il tomba immédiatement au sol, stridulant un dernier petit cri. 

Inexpressif, je rangeai l'arme de nouveau dans ma poche, puis regardai les deux parents de Julie. Il se figeait sur leur visage un air éberlué, d'immenses yeux ronds s'y dessinaient et leurs bouches restaient ouvertes, ils ne bougeaient pas d'un poil.

 — Excusez-moi, j'ai tendance à m'emporter un peu avec facilité, comme vous pouvez le constater, et à agir de façon assez impulsive. C'est vrai que cela m'amène souventefois à résoudre les problèmes de manière directe et irréfléchie. J'espère cependant qu'entre nous il ne se fera aucune inimitié. 

La mère se mit à sangloter, poussant des plaintes aiguës qui m'irritaient.

 — C-c'est horrible, pleurnicha-t-elle. 

Je m'exclamai à nouveau :

 — Je vois que tout cela est un peu trop fort en chocolat pour madame. Mais vous enfoncez des portes ouvertes en disant que cela est horrible. Evidemment que c'est horrible ! La vie est horrible, terrifiante et absurde, elle n'a jamais été autrement.

J'avançais vers le lecteur de disques du salon, passant à côté des deux énergumènes. Je sortais un disque de ma poche, il s'agissait des quatre saisons de Vivaldi. La télé était encore allumée et des émissions abrutissantes y passaient. 

 — C'est vraiment détestable de vous voir vous abrutir pitoyablement devant des émissions aussi insipides. Vous faites seulement impression de n'être que d'infâmes suffisants à ce moment même. 

Je mis un coup de pied dans la télé, elle tomba à la renverse faisant un vacarme assourdissant, l'image se tut. J'insérai le disque et la musique commença à jouer.

 — Maintenant, si vous le permettez, je me rends dans la chambre de Julie. Pour qu'il ne lui arrive rien de bien trop grave je vous suggère de rester dans cette pièce même et de ne rien faire de stupide.

Puis d'un pas délicat pour être sûr qu'elle ne m'entende, je montai les escaliers. J'ouvris lentement la porte de sa chambre, elle se trouvait dos à moi, allongée sur son lit. Elle était en pyjama et avait des écouteurs dans les oreilles. Je m'approchais, je m'assis juste à côté d'elle,  elle ne me remarqua toujours pas. Je posai ma main sur ses beaux cheveux sombres et les caressai. Elle tressaillit, me regardant apeurée.

 — Han ! Mais qu'est-ce que tu fais là ?

 — Bonsoir Julie, lui fis-je tendrement.

Je me mis maintenant à lui caresser mielleusement le visage, sa peau était crémeuse et ses joues étaient si douces, on aurait dit des beignets. Puis je caressai ses lèvres aussi rouges que si elles étaient faites de cerises mûres, elles étaient turgescentes, faisant croire qu'elles contenaient un délicieux jus sucré et enivrant.

 — Tu n'es pas contente de voir l'homme que tu es supposée aimer ? Je suis venu faire la surprise de te voir, malgré la façon dont tu m'as traité. J'ai toujours été là pour toi, ça n'a pas changé. Mais toi tu n'as pas été là quand j'ai eu besoin de toi, pis encore tu m'as trahi, tu as été dans les bras d'un autre alors que j'étais triste car tu me manquais. Cela m'a tué.

Je passai mes mains dans ses cheveux, son velours noir coulait entre mes doigts. 

 — Qu'est-ce que la définition de l'amour pour toi ? lui demandai-je.

Un silence persista pour au moins une minute entière, je caressai maintenant son cou, je le frôlai à peine, languissamment. Elle ne répondit pas.

 — L'amour véritable c'est quand la mort nous prend au même moment qu'elle prend la personne qu'on aime.

Seulement un court instant après avoir dit ça, je l'empoignai fortement à la gorge, la serrant de toutes mes forces et la plaquai à son lit. Elle se débattait, essayait de pousser de ses deux mains mon bras pour retirer la mienne de son petit cou fluet. Elle tentait également avec ses jambes de me repousser, ses pieds étaient minuscules. On aurait dit un chat qui jouait. Elle s'affaiblissait, n'avait plus aucune énergie. Avec mon autre main je pris un de ses pieds pour le toucher. Sa chair était tendre. Finalement je la relâchais, toute suffocante elle se mit à prendre de grandes gorgées d'oxygène.

J'avais pris soin avant de monter dans sa chambre de prendre le collier du chien ainsi que sa laisse, je lui attachai le collier autour du cou, il la ceignait parfaitement bien. J'y ajoutai la laisse puis me levai.

 — Viens avec moi.

Je tirai sur la laisse, elle s'écroula par terre. Je tirai plus ardemment cette fois-ci encore et elle se mit à me suivre à ma guise. Arrivé en bas, ses deux parents n'avaient pas bougé. Je vis sa mère qui était toute rouge et larmoyante. Derrière moi Julie s'écria :

 — Maman !

Je la regardai et vit qu'elle était en fait dans le même état que sa mère. 

Madame, c'est la dernière fois que je vous demande de cesser vos jérémiades. Si vous aviez su l'éduquer convenablement sans avoir fait d'elle une, pardonnez-moi l'expression, une sale putain ignoble, nous n'en serions pas là.

 — AAAAAAAAH !

Julie venait d'apercevoir le cadavre du chien, elle hurlait. Je lui mis une claque si violente qu'elle tomba au sol.

Lève-toi, lui sommai-je. 

 — Ma fille, il est totalement fou, il a tiré sur le chien ! 

 — Maman j'ai peur !

Je lui remis une claque.

 — Julie, devant tout le monde, nous allons maintenant te voir à nue, tu vas dire et montrer ce que tu es réellement.

Je lui enlevai son t-shirt, elle se laissa faire. Une fois son t-shirt retiré elle cacha ses seins de ses deux bras. Je lui retirai un de ses bras, puis palpa son sein. Il était rond, ferme et livide, il s'y délinéait quelques veines opaques d'un bleu de méthylène. Sur son milieu s'érigeait un téton rose bonbon. 

Je m'approchais maintenant de sa mère.

 — La beauté est une fleur éphémère.

Je me mis à palper par dessus les vêtements les énormes seins de sa mère.

 — Regarde Julie, comment laide tu serais devenue. Ta beauté disparaîtra, regarde ta très laide mère. Ah ! Que c'est triste. Tu deviendrais toute boursouflée, ridée, tes seins perdraient leur fermeté et deviendraient ballants. 

J'arrêtai de palper les seins de sa mère, je revins vers Julie. Je retirai à nouveau un de ses bras, puis je mis ma main tout autour de son sein et engloutis son téton dans ma bouche. Elle pleurait en se cachant le visage de ses deux mains. Son téton était rigide. Je me retirai tout en tirant dessus avec mes dents.

 — Julie, tu vas leur dire que tu es une grosse dégueulasse.

Elle continuait de pleurer, cachée entre ses mains. Ses seins étaient tout deux à l'air libre. Je lui baissai son bas, il tomba au sol, elle poussa un cri. Elle était entièrement nue.

 — Que t'arrive-t-il soudainement ? Tu n'aimes plus te montrer?  Dis que tu es dégueulasse, je ne veux pas te remettre  une claque pour l'instant.

 —  J-je suis dégueulasse.. maugréa-t-elle. 

 — Plus fort.

 — Je suis dégueulasse ! 

Elle se mit à pleurer de plus belle. Ses parents étaient derrière elle, elle sursauta dans un soubresaut rompu à un sanglot d'effroi lorsqu'elle vit que mon arme était pointée sur son ventre.

 — Très bien, maintenant tu vas montrer à tes parents à quel point tu es dégueulasse. Chie-toi dessus.

Il y eut un silence assez pesant à cet instant. Elle ne se chiait guère dessus. J'enfonçai mon pistolet dans son ventre et je réclamai à nouveau ce que j'avais quémandé. Ce qui apparaissait de son visage dissimilé derrière ses mains avait prodigué sa blancheur en un rouge écarlate. Je vis à ses pieds tomber des excréments, elle se chiait enfin dessus. 

 — Oh mon Dieu, souffla sa mère.

Des déjections lui coula le long des jambes jusqu'à ses pieds, elle en était maintenant recouverte et elle empestait. Elle se tenait toute droite et continuait à brailler. Je la pris par les cheveux puis la fis tomber à terre, elle beuglait chaque fois que je lui enfonçais son visage dans ses défécations.

 —  Et oui ! lui fis-je en une homélie, on ne peut chier sur les gens comme ça sans que sa propre merde ne nous revienne en pleine poire.

Sa mère hululait de rémittents glapissements aux moments où je tartinais le visage de sa fille de part en part dans ses propres matières fécales.

 — Ne vous en faites pas madame, ça ne devrait pas lui faire grand mal de goûter à un élixir concentré de sa propre personne.

Julie était maintenant à quatre pattes, comme une petite chienne. 

 — AH !

Je venais de lui enfoncer partiellement le silencieux dans ses fesses encrassées.

 — Dis que tu es une petite pute, lui mandai-je. 

 — Je suis une petite pute.

Je l'enfonçais davantage,  et au fur et à mesure que je l'enfonçais la tonalité de ses cris se firent exponentiels. 

 — Je suis une petite pute ! Je suis une petite pute !!! JE SUIS UNE PETITE PUTE !!!!!!

Je le retirai, je la pris par son collier et la mis à genoux devant moi. Maintenant je lui embourbai le silencieux souillé dans la bouche.

 — Suce-le.

Elle ferma les yeux et se mit à dodeliner doucement sa tête d'arrière en avant.

 — Avec un peu plus d'entrain, je te prie.

Elle s'activa. 

 — Cela manque d'un peu de languide vivacité !

Ses mouvements se firent plus fluides et amples, on voyait sa langue allait et venir sur l'engin, elle me regardait dans les yeux.

 — Dis-moi que tu m'aimes.

Elle fondit en larmes, elle avait de la merde sur le coin de ses lèvres.

 — Allez ! Si tu ne veux d'un creux béant dans la gorge.

 — Je t'aime.. murmura-t-elle sotte voce.  

 — C'est assez fantasque les choses que l'on doit faire de nos jours pour l'amour d'une femme.

Cette scène m'était pathétique, alors je me suis empressé de tous les tuer.

Quant aux quatre saisons de Vivaldi, nous étions arrivés à l'automne. Je sentais qu'il allait s'en suivre un long hiver, mais que le printemps, lui, ne reviendrait jamais plus.

Signaler ce texte