Bordeline

Adé Wonka

Mes céphalées me donnent des songes étranges, 

Où les souffleurs de verre aspirent mon ennui, 

Où les cracheurs de feu crament ce qui me dérange,

En infimes escarbilles virevole mon esprit.

Les singes de l'espoir jonglent avec mes humeurs, 

Mon dépit se promène sur le dos des cafards,

Un peintre tire mon portrait de milliers de couleurs, 

Que ma pupille ternie de son pigment blafard.

J'embarque à bord du train de mes nuits sans sommeil,

Je me noie dans les vers qui rongent ma folie, 

Un marin me contemple avec un appareil, 

Qui scane mes pensées et sonde mes phobies.

Mes céphalées me donnent des songes étranges, 

Où des rats composent une mélopée psychédélique, 

Au carrefour du tragique, des notes qui s'engrangent, 

Et agitent ma carcasse de spasmes névrotiques.

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