Bougie

plume-scientifique

LA BOUGIE

D’une bougie, soudain, vacille la flamme.
Et la fumée me dessine une femme.
Elle danse, flambeuse, un Tango enflammé,
Que l’enfer chauffe pour me faire basculer.


Chevelure cuivrée et corps de nacre.
Le chaud me chamboule et m’oblige à combattre.
Le brasier m’embrouille avec son odeur âcre.
Et je sombre, brûlé, dans les ombres noirâtres.


Enfer et fumée, tout mon être s’exalte.
Je souffre, suffoqué, comme au fond un âtre.
Mon coeur, consumé, faiblis sans peine,
Et ce vertige endiablé me fait perdre haleine.


Et comme un incendie qui peut tout embraser,
Moi je me perd, brisé, dans ce rouge brasier.
Et je regarderai jusqu’à la dernière gerbe du soir,
Cette bougie qui me calcine le regard.

Signaler ce texte