Brise d'été

cerise-david

Participation à l'appel du concours de nouvelles érotiques. Verdict ?

J'aime bien le rejoindre au travail. Lorsqu'après une longue journée la chaleur de son corps s'est lentement évaporée… Mais je dois d'abord montrer patte blanche pour entrer dans l'enceinte. C'est devenu un rituel, je m'approche du portail et présente mes papiers. La sentinelle me reconnaît et comme souvent, me sourit discrètement. Ils ne voient pas beaucoup de filles ici…

 

Je traverse le portique de sécurité, la concentration des soldats s'évapore quelques instants. La chaleur de cette journée est tout juste supportable mais une brise soulève légèrement ma robe. Mes cuisses nues brillent de leurs fins duvets blonds. La soie frôle ma peau, la pointe de mes seins, mon entrejambe, elle aussi nue. Les rayons du soleil font s'illuminer mes cheveux soigneusement démêlés. Les regards se posent sur mon cul rebondi qui chaloupe sous l'imprimé de ma tenue... J'avance vers son bâtiment d'une démarche assurée.

 

Il fait si chaud. J'ai attendu ce moment toute la journée. Je n'ai que quelques mètres à faire et je sais qu'il m'observe, sa fenêtre donne sur la place d'armes. Je suis au centre de son attention, je le sais, je le sens. Ma respiration s'accélère, la chaleur du sol et la légère montée y sont peut-être pour quelque chose. Je retrouve l'ombre et la fraîcheur du bâtiment, mes talons résonnent dans tout le couloir, je suis certaine de voir passer quelques têtes pour jeter un œil. Lorsque j'entre dans son bureau, je sens cette excitation si particulière. Celle de le retrouver. Il est seul ; il m'attend. Il s'approche lentement et me respire avidement plongeant son visage dans le creux de mon cou. Il aime mon parfum. Bonne élève, j'ai laissé quelques gouttes glisser jusque sur mes seins... Il fait tomber la bretelle de ma robe et vient les embrasser. Doucement puis plus fort jusqu'à les mordiller. Il remonte les mains sous ma robe, la retrousse et découvre mes fesses nues. Tel un éclaireur, il laisse ses doigts parcourir mon sexe lisse et chaud. Son visage se durcit... Il me regarde et me demande si j'ai traversé la caserne dans cette simple étole de tissu. J'esquisse un sourire. Je le nargue. J'aime sa jalousie.

 

D'un seul geste, il me retourne et me penche sur le bureau, je me cambre lorsqu'il empoigne fermement mes cheveux. Je resserre mes dents sur ma lèvre. C'est le moment que je préfère. Il vient finir de relever ma robe jusqu'au-dessus de mes reins et lève sa main puis s'arrête. Je suis haletante. Il veut me rendre dingue, me soumettre, que je l'implore. Il se retourne, me lâche, avance jusqu'à la porte laissée entre-ouverte, la pousse et tourne le verrou. Le déclic du barillet définit la suite ; nous sommes seuls. Il me regarde cambrée et penchée sur son bureau et je devine l'étincelle de désir dans ses yeux. Les boutons de son treillis sont prêts à exploser.

 

Je sais ce dont il est capable... La tendresse ne dure jamais longtemps. J'aime cette façon qu'il a d'encastrer son bassin dans le mien. Il est si puissant. Ses mains. Son torse. Tout son corps saillant et dessiné qui me met littéralement à genoux. Il se retient toujours un peu à l'orée de la douleur, et préfère ralentir me laissant souvent dans l'attente, presque chancelante devant lui. Il aime commander. Ça fait partie de ses attributions.

 

Il revient vers moi et me saisit à nouveau par les cheveux. Il se penche vers moi et murmure :

 

-          Pourquoi ?

 

Pourquoi le mettre en colère. Le rendre jaloux. Je le regarde avec tendresse et amusement. Docile, je me joue de lui. Sa main s'abat sans retenue sur ma peau. Ma fesse me brûle mais je retiens mes cris. C'est ce qu'il veut ; que je le supplie. Continue ou arrête. Mais cette fois-ci je le défie du regard. Sans un mot. Sa main revient fouetter mon cul qui se cambre un peu plus. Il passe une main sur mon sexe ; je suis trempée. Il rit.

 

-          C'est trop simple...

 

D'un geste rapide, il libère le membre gainé de son enclos camouflé. Je tente de me retourner et d'une main rapide il vient m'écraser sur son bureau. Ma robe ne cache plus rien, il tire dessus et me voilà nue. Entièrement livrée à lui. Perchée sur des compensés qui me tiennent en équilibre. À sa merci. Il glisse ses doigts entre mes jambes trempées, joue doucement avec les plis de mon sexe. Ses doigts frôlent ma peau comme la soie qui glisse sur mes jambes. Son sexe sorti, tendu vers moi, vient délicatement me frôler. Je trépigne. Il resserre ses mains sur ma croupe et m'ordonne de rester tranquille alors qu'il commence à taper doucement son gland sur mes lèvres dégoulinantes. Je tente de m'échapper, il tape plus fort. Puis s'arrête et s'enfonce doucement en moi. Je sens les bords de sa queue glisser doucement et mon sexe se resserrer sur lui. Il ressort. Et recommence, lentement, continuant sa douce torture. Très lentement, il vient saisir mon cul et le relève un peu. Ses doigts s'enfoncent dans ma chair… J'essaye d'avancer mon bassin vers le sien pour le sentir s'enfoncer plus profondément, mais il me contrôle. Me tient à distance. Il répète que je dois me tenir tranquille. Ses doigts s'emmêlent dans mes cheveux. Il garde le contrôle. Il sait mieux que quiconque garder le contrôle. Ça fait partie de son entraînement. Il se retire…

 

D'une main ferme il me fait mettre à genoux et approche sa queue trempée de ma bouche. Elle frôle mes lèvres rouges. Je crache sur son gland. Il me laisse la bouche entre-ouverte quelques instants, il me laisse apprécier son envie, son désir. Me laisse imaginer la saveur du membre qui va me transpercer. Puis, il me pénètre jusqu'à la garde, il veut sentir ma gorge serrée, jusqu'à m'étouffer avec sa queue. Il se retire et m'ordonne de cracher encore. Il la veut trempée, dégoulinante pour l'enfoncer plus encore. Comme pour mieux plonger en moi, sensation exquise presque explosive… Je le laisse faire, je l'aspire et le gobe avec délicatesse. Notre moment de tendresse. Il me tient le visage et me caresse pendant que je le prends dans ma bouche. Il me laisse aller plus ou moins vite à ma convenance. Je connais ses plaisirs… Il durcit encore. Je sens le sang faire gonfler son sexe d'avantage. Il a relâché ma nuque et s'agrippe à son bureau, il garde le contrôle. Je tiens sa queue à deux mains et le suce avec ardeur…

 

Autour de nous, partout aux murs, les photos des missions. Les nombreux visages de ses collègues souriants et bronzés nous invitent à continuer… j'entends des pas dans le couloir. Il me fait arrêter. Pose un doigt sur mes lèvres et se redresse la queue à la main. Quelqu'un enfonce la poignée mais la serrure assure son rôle, et repousse l'envahisseur qui n'insiste pas. Sans doute un soldat qui avait oublié ses affaires. Il se rassoit et j'en profite pour reprendre le contrôle de la situation.

 

Je m'installe sur son bureau, le cahier d'ordre doit baver d'encre rouge sous mon cul. Je passe mes mains sur mes jambes dorées, et vient doucement écarter mes cuisses. Mes pieds sont posés sur ses genoux et j'enfonce mes orteils dans son treillis froissé pour lui offrir le meilleur angle de vue possible… il me contemple avide et m'ordonne de me caresser. Il insiste pour que j'enfonce mes doigts en moi, je le laisse patienter un peu. Je tourne autour du pot… il tente de se rapprocher mais je le garde à distance, comme un chien en laisse il tire sur sa queue. Je m'en amuse. Je laisse glisser mes doigts, me perds dans le compte et m'enfonce de plus en plus. Je suis si trempée, si ouverte. Je l'affronte tendrement du regard. Il est celui qui commande, mais même sous ses ordres je ne résiste pas à un peu de défiance. C'est mon goût pour la résistance.

 

Il profite de me voir perdue dans mes pensées pour écarter violemment mes pieds et vient enfouir son visage dans le creux de mes cuisses. Il embrasse doucement la peau fine de mon aine, il passe sa langue sur mes lèvres et vient délicatement chatouiller ce qu'il sait être un interrupteur à gémissements. Je plaque une main sur ma bouche, il la saisit et vient la replacer sur mon sexe… je crois qu'il veut que je m'applique à me caresser encore. Avec ardeur. Pendant qu'il me bouffe littéralement. Je vais pour me redresser mais il me saisit par la taille et me retourne à nouveau. Dans notre élan, nous envoyons valser le pot à crayons et quelques ordres de missions. J'ai des trombones accrochés à la peau et il me dévore le cul sans remords pour les mines au sol. Je gémis à présent sans gêne.  Le plaisir monte, il a toujours le contrôle et je perds le mien à chaque coup de langue, me laissant doucement sombrer. Je m'extirpe de ses lapements et vient me cogner contre le second bureau… je fais le tour et m'allonge entièrement dessus. Je crois que  j'aimante toute la pièce, embarquant dans mon sillage une agrafeuse, un cahier à spirales, et d'autres ornements et souvenirs de guerres.

 

C'est comme une corrida, quand le taureau affronte l'homme dans son habit de lumière. Je suis l'homme, étincelante de sueur, mes cheveux éparses sur le bureau. Il est la bête, le museau trempé de ma mouille, on ne sait plus qui commande l'autre. Qui affronte et qui défend. Sans doute l'instinct animal a repris le dessus… il ne me charge pas encore. Il attend, me tourne autour. Passe derrière moi et revient me contempler, l'œil plus brillant que jamais. C'est comme une danse, nous n'entendons plus rien que le bruit sourd de nos respirations. Je sais qu'on nous a entendus. Je m'en fous. Je veux qu'il me prenne et me fasse gueuler comme une chienne, j'aime tant être docile sous ses assauts.

 

Il a dû sentir mon envie, et sans préavis ni mouvement brusque il vient tout simplement en moi. Il va et vient, en prenant son temps,  faisant tourner ses reins entre les miens. Je le suis dans cette danse sensuelle. Nos corps se frôlent à peine, juste assez pour que mon sexe happe le sien. Son front dégouline sur mon ventre ruisselant. Nous sommes devant la fenêtre… le soleil chauffe ma peu à travers les stores, je sens même un regard. Et puis, le plaisir monte par vagues. Je gémis pour qu'il me prenne plus fort et il s'exécute. Il me tire vers lui et je glisse du bureau à son torse. Il me saisit par le dessous des cuisses et vient me faire monter et descendre sur sa queue, me relâchant presque avant l'impact.

 

Je me réveille en sursaut, j'ai si chaud. Mon lit est un champ de bataille. Où est-il ? Mon esprit met quelques instants à comprendre. Se rappeler. La mémoire me revient difficilement. Le bruit du ventilateur me sort peu à peu de ma torpeur, mon corps est engourdi… mon sexe encore humide est brûlant. Mes jambes enroulées dans les draps. Mon esprit embrumé. Je viens de jouir, seule. Pour preuve, les draps sont trempés. Voilà plus de 2 mois qu'il est parti. C'était au début de l'été. Encore une mission qui m'éloigne de lui. L'odeur de sa peau s'est évaporée avec les jours, les semaines… Je n'en peux plus de l'attendre. Alors je reprends le pouvoir sur le temps et m'abandonne au plaisir solitaire. Je nous imagine. C'est si bon de contrôler chaque détail, chaque moment. De saisir chaque parcelle de mon envie et de la transcender en soulignant le meilleur de nous-même… La chaleur est tellement étouffante que même le ventilateur peine à tourner. Ici la température est de 34°C, je me demande s'il a aussi chaud que moi ? Je me suis endormie en me caressant, en pensant à lui. À la prochaine visio, sur Skype. Quand entre deux excursions, l'image nous relie. À son corps doré par le soleil de plomb, à ses yeux bleus qui me transpercent avant de me déshabiller. Je sens à nouveau le désir monter. Il ne manque que sa voix pour me liquéfier une seconde fois… Le pouvoir de l'esprit sur celui du corps. Le téléphone de la maison sonne, je me lève péniblement. Je reconnais le numéro étranger. Ça grésille quelques secondes et puis, j'entends sa voix :

 

- Bonjour ma belle, j'ai un peu de temps devant moi… tu es occupée ?

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