Ca coûte un pognon de dingue!

     Salut mes p'tits loups. Bon, aujourd'hui, vous allez avoir du rab vu la densité de l'actualité. Déjà, suite à ma précédente chronique où je vous contais mes aventures avec le premier employeur de France, le bien nommé Pôle Emploi, je vous donne la suite. Donc, après avoir fait une dizaine d'heures d'intérim, j'apprends que ce ne sont plus des allocations que je vais percevoir mais une ARE (Aide de Retour à l'Emploi). Qu'est ce que ça change ? En pratique, rien. Soyons clair, le montant de l'ARE que je vais percevoir correspond exactement à : Montant de l ‘allocation chômage – Salaire de l'intérim perçu. Donc, pour ceux qui auraient la merveilleuse idée de se dire qu'ils vont trouvés un peu d'heures de travail pour boucler le mois, oubliez. Worst idea ever. En gros, vous travaillez gratuitement. Non seulement, l'intérim n'est qu'un besoin ponctuel pour un excédent de travail, donc ne débouche pas sur un CDI, mais en plus, vous sortez la voiture pour aller bosser (au prix de l'essence, le calcul est vite fait), vous pouvez vous retrouver à devoir trouver un moyen de garde pour les enfants (quand vous avez un inventaire entre 6H et 10H du matin, voire accompagner à l'école selon l'âge). Bref, vous retrouvez le lot d'emmerdes habituelles pour gagner moins qu'en restant tranquillement sous la couette. Écrit comme ça, j'ai conscience que ça peut faire bondir. Mais quand le budget est serré, entre 1200€ d'allocations chômage et 1100€ d'ARE+ 100€ d'intérim – essence- garde des enfants, Pôle Emploi n'encourage pas vraiment à prendre ce qu'il y a. De plus, l'intérim ne payant que le 12, j'ai finalement perçu cette ARE le 16.

     Sinon, dans l'actualité, je ne m'étendrai pas sur le conflit Israélo-Palestinien qui dure depuis la création de l'État d'Israël pour la simple et bonne raison que ça me fatigue. J'ai le sentiment, et il n'engage que moi, qu'aucun des deux ne veut la paix et qu'il y en aura toujours un pour remettre une pièce dans le bordel. Donc, au bout d'un moment, la position de l'occident comme du reste du monde devrait être simple : un immense mur autour des deux pays et on fait un Hunger game entre les deux gouvernements, laissant les civils en dehors de la boucherie. Parce qu'avec leurs conneries, tout ce que la France se trimballe comme population antirépublicaine et anti laïque sortent de leur tanière et ça se termine comme dans ce lycée d'Arras, où un prof, Dominique Bernard, a été sauvagement égorgé. Alors que dire. Qu'encore une fois, le terroriste et sa famille étaient fichés S, qu'ils étaient surveillés par DGSI mais qu'encore une fois, l'État a laissé un français mourir sous les coups de la barbarie par négligence. Alors oui, on va me rétorquer le truc habituel : le manque de moyens. Bah désolé, c'est de la branlette, du bullshit. La France (enfin l'État) a du pognon à ne plus savoir quoi en faire. Mais comme un ado qui a un gros chèque pour son anniversaire, il claque tout n'importe comment. Ainsi on a déversé des milliards en politique de la ville pour les quartiers émotifs, avec 0 résultat. L'État a aussi démembré tous ses postes régaliens (armée, police, justice, éventuellement instruction et santé) pour financer des lubies selon le sens du vent. Ainsi, en allant fouiller sur le site du gouvernement, vous pouvez trouver les dépenses par Ministère. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il y a des surprises. Arrive en tête le Ministère de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et économique avec 55,4 % du budget. Alors ça commence avec un bon gros fou rire. Quand on voit nos performances sur ces points précisément, c'est cher payé pour le résultat. Suit l'éducation nationale et la jeunesse avec 10,4 %, budget qui semble conséquent mais que l'école ne cesse de dénoncer. Je pense que comme dans beaucoup d'administrations, il y a trop de personnes dans les bureaux et pas assez sur le terrain (un peu comme l'armée US où pour un soldat, il y a 7 personnes qui gèrent l'intendance). Puis les armées avec 8,1 %. Encore une fois, ça ne semble pas déconnant mais il faudrait vraiment voir le détail pour jauger si ils sont à l'os ou simplement le fric est dilapidé. Jusque là, tout semble à peu près normal.

     Mais…. On est en France et donc s'en suit la transition écologique (le truc où on importe l'électricité alors qu'il y a 10 ans, on avait la moins chère d'Europe et on l'exportait) avec 5,2 %. Alors j'avoue que celui là, il pique. Surtout que plus loin, on a la transition énergétique avec 1,7 %. En parallèle, la justice n'a que 1,6 %. Faut pas s'attendre à des jugements rapides ou à une justice impartiale et équitable quand on préfère les moulins à vent et miroirs aux alouettes aux juges. On notera le magnifique 0,4 % du Ministère de la santé, à mettre aussi en parallèle au 2,2 % accordés aux services du 1^er Ministre. Autant dire que tout ce qui concerne le citoyen et son quotidien, le régalien, a été abandonné en rase campagne pour arroser à peu près tout le reste.

     J'avais pris un peu d'avance pour ce billet et est venu se greffer l'horreur en Belgique. Là encore, un pays avec des quartiers abandonnés au communautarisme. A part quelques pays de l'UE épargnés, on constate que la politique migratoire est malheureusement un échec total. Cette terre qui devait être un havre de paix pour des populations fuyant la guerre ou la misère se retrouve attaquée de l'intérieur. Les habitants, habitués à la paix et au discours aseptisés, restent pour l'instant en retrait et gardent un brin de confiance en leurs gouvernements. Jusqu'au jour où ils ne considéreront plus ces attentats comme des actes isolés mais comme une déclaration de guerre. Et on sait de par l'histoire, qu'une population en colère réagit comme tout mammifère de manière violente et non réfléchie, surtout en meute.

     Enfin, dernière news, que l'on peut mettre en parallèle avec les budgets de l'État. Le prix Nobel de physique a été remporté par Pierre Agostini et Anne L'Huillier (français)et celui de chimie par Moungi Bawendi (franco-tunisien). On pourrait crier cocorico sauf que, aucun d'eux n'exercent l'enseignement ou la recherche sur le sol français. En même temps, le budget de la recherche en France est une insulte. Et les chercheurs, comme toute personne normalement constituée, quand on leur fait un pont d'or pour aller travailler en Suède, en Allemagne ou aux USA, ne se font pas prier.

     Pour résumer, les cerveaux se barrent pour des conditions de vie meilleures et éviter d'être écraser par la bureaucratie, tandis que cette même bureaucratie continue d'accueillir des populations qui ne veulent pas de notre modèle de société, à qui on bazarde la nationalité sans aucun test (comme on peut le voir dans de nombreux pays démocratiques), à qui on accorde tout ce que notre système a à offrir et qui en retour non seulement méprisent le pays et créent de nombreuses frictions pour le dire gentiment, et ce depuis des décennies, et le tout, soutenu par une partie de la classe politique. Alors évidemment, la majorité des personnes fuient la guerre et veulent vivre simplement : un toit, un travail, une école pour les enfants et vivre en paix. Mais la part croissante de ceux qui se radicalisent et passent à l'acte est de plus en plus importante. Et le pire, c'est que l'État le sait, mobilise des moyens mais échouent encore et toujours. Et lorsqu'un état ne réussit plus à assurer l'une de ses missions premières, la sécurité, et que les citoyens s'en mêlent, ça finit rarement bien.