calligraphie d'une vie retrouvée

Sebastien Azema Lagasson

      CALLIGRAPHIE D’UNE VIE RETROUVEE

Une aile affronte l'hiver, seule contre ses intempéries ses tracas et son animosité.

Comme une calligraphie imparfaite quelque peu oubliée par le précédent été.

Rien n'est comme on veut, je vous l'accorde, sur cette terre où règne en maître l'incertitude.

Il n'a pourtant pas choisi de vivre sa vie dans cette insupportable solitude.

Une aile hiberne en attendant que Frappe à sa porte le verbe aimer.

Comme une calligraphie en sommeil dans le silence de l'aube gênée.

Furieux de tant d'indifférence à son égard, le ciel cette nuit de flamme et d’éclair s'est embrasé.

Le vent du Nord a pris sa vie et dans un souffle violent à tout dispersé.

Une aile entrouvre un œil après un sommeil interminable et agité.

Comme une calligraphie en convalescence qui essaie aux doigts du peintre de s'adapter.

Une autre aile vient à sa porte doucement de frapper et d'entrer.

Il vient de cueillir et va lui offrir ce qu'il attend : la majuscule du verbe aimer.

Sans l'ombre d'une question et d'une hésitation, il va se lancer dans une vie nouvelle et apaisé.

Deux ailes s’envolent pour calligraphier à la perfection le peut-être du verbe aimer.

Cette nuit , j’ai vu deux étoiles incandescentes tutoyer les astres et le firmament illuminé.

Deux voyelles s’aiment au terme d'un hiver tenace et sournois enfin maîtrisé.

Texte de Sébastien Azéma (soumis à la loi du copyright)

26-05-2011

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