Calliope était synonyme de néant.
redisblacklove
J'ignorais ce qui ne tournait pas rond dans ma tête. J'avais tout pour être heureuse, mais je ressentais sans cesse ce vide immense en moi.
J'avais beau m'accrocher au moindre petit bout de bonheur qui croisait mon chemin, qu'il finissait toujours par m'exploser à la figure sans que je ne sache pourquoi.
C'était une sorte de sentiment insatisfait qui régnait en moi depuis mes treinze - quatorze ans.
Juste avant qu'il ne s'accentue avec l'âge.
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Il y avait eu plusieurs sortes de personnes dans ma vie.
Certaines qui me voulaient du bien, d'autre non. Ce qui me paraissait une étape inévitable dans le vécu de quelqu'un.
J'avais même fini par penser que celles qui étaient de bonnes personnes me voulaient quand même du mal dans le fond, sûrement pour arriver à leur fin.
Après Calliope j'en eu la certitude.
" - Qui pourrait oser prétendre n'avoir jamais aimé quelqu'un?
- Tout simplement personne. "
Elle possédait cette "chose" que personne n'aurait pu expliquer, ce même élément qui aurait fait que je me serrais dépassée dans tous ce qui était possible et inimaginable pour espérer partager ma vie avec elle et pouvoir la rendre heureuse.
Je n'avais jamais eu de sensation aussi forte dans mon cœur depuis le jour de ma naissance.
Je vivais ma propre renaissance.
C'était une relation semblable à des montagnes russes : tout se passait bien sur le long terme pour sa part, mais de mon côté il y avait souvent de gros bas, suivis par une extase extrême dont chaque redescente était horrible à surmonter.
On avait beau me dire que cette histoire m'était néfaste, je restais bloquée sur mes trips où je ressentais une sensation inexpliquée et refusais d'entendre raison.
Dans la logique, à la fin d'une attraction on est ivre de joie, on a l'envie de la refaire encore et encore, jusqu'à la fin de notre vie.
L'attraction qu'était l'amour que je ressentais pour Calliope était vraisemblablement identique, mais à un détail prêt : j'avais aussi cette envie de ne jamais cesser ce manège et pourtant, ce n'était pas le bonheur qui m'attendait à la fin et j'en étais consciente.
" Elle était le néant et j'étais ce petit bout de tout qui construisait mon rien intérieur. "
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Je m'étais enfermée dans une sphère invisible qui se trouvait autour de moi que j'appelais "ma bulle".
Je ne ressentais plus rien dans cet espace empli de vide.
Tout comme dans mon être, l'absence était présente.
Il ne restait rien, sauf mes souvenirs.
Les baisers de Calliope n'étaient que passé, mais la folie qu'ils m'avaient apporté était toujours là, quelque part en moi.
Mon entourage ne voyait pas la psychose qui ravageait ma matière grise, ils n'arrivaient même pas à apercevoir ma détresse intérieure qui me rongeait les organes et qui allait même jusqu'à me bouffer les os.
Je demeurais au fond du trou et le plus ironique était que je l'avais fait de mon plein gré.
Il suffit d'un instant pour que je tomba sous son charme et tout le reste de ma vie pour creuser ma propre tombe en état dans une conscience absolue.
J'avais réussi à me perdre dans son regard et je n'en étais jamais sorti. Je ne le voulais pas.
Calliope était maintenant heureuse avec une autre.
Je demeure vide dans le trou noir qu'elle a créé.
Je finirais ma vie dans le creux de son être et je la regarderais refaire sa vie sous mes yeux avec impuissance, alors que j'avais rêvé être à la place de sa nouvelle maîtresse.
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"Je venais de créer un monde parallèle dont le néant qui se trouvait dans mon corps se nourrissait uniquement de mes souvenirs. Pour ne pas que la tristesse prenne place en moi, je me rappellerais son visage avec nostalgie jusqu'à mon dernier souffle."
A Calliope, la destructrice de ma boîte noire, créatrice de ma perte future.
Un peu de mal à dire "j'aime" d'un texte sur ton auto-destruction mais bon.... j'aime.
· Il y a plus de 7 ans ·Neve Rosée
C'est du fictif, du réel mais beaucoup amplifié. Merci
· Il y a plus de 7 ans ·redisblacklove
Tant mieux, ça ne ce ressent presque pas, et de rien.
· Il y a plus de 7 ans ·Neve Rosée