Carrefour du désamour

Jean Claude Blanc

quand ça veut plus, c'est foutu; l'amour feu de paille, s'enflamme et c'est le drame

       Carrefour du désamour

 

Le désamour au carrefour

Ce qui t’attend si tu t’éloignes

Quand la tendresse, n’a plus cours

Pour un rival, nouvelle compagne

Trop se connaitre, on est lassé

Pleins de défauts, on devient laid

N’attend plus rien de l’avenir

Quand dégustée, carte des plaisirs

Elles sont mortelles, nos habitudes

Je te regarde et tu me juges

Tu dis un mot, je le soupèse

Esprits butés, y’a un malaise

A chacun son programme télé

Lui les infos, elle, Walt Disney

C’est difficile, tout concilier

Nos différences nous rendent abstraits

Lui, casse la croûte sur coin de table

Sur canapé, elle s’installe

Juste le mur à qui causer

Question parlote, on est frustrés

Rictus glacé, pour faire entendre

Qu’il ne faudra plus rien attendre

Juste le pieu, pour horizon

Faire dodo, papattes en rond

Il fume, il bouffe, fait des saletés

Elle passe derrière, bien obligée

La fée se change en lavandière

En guise de robe, passe serpillère

Drôle d’ambiance, maison silence

Au pilori, celui qui l’ouvre

Mieux vaut cloitrer l’intelligence

Garder pour soi, acide humour

C’est ainsi qu’on prend son parti

Celui d’en rire, philosophie

N’a rien compris, l’autre abruti

Qui fait joujou, avec l’ordi

Mais sa comparse, rien à envier

A enfermé ses préjugés

Elle a la rogne, haut perchée

Voulant jamais rien concéder

Que doit-on faire, en pareil cas

Continuer, faire des dégâts

Ou s’en aller, comme chien battu

Battre sa coulpe, boire la cigüe

Question, enfants, c’est gratifiant

Voie de recours, pour compliments

Chacun les siens, évidemment

On se querelle pour eux, pourtant

L’amour s’efface, doucement

Force rancoeur, ternes sentiments

Les étrangers en devenir

Livrent déjà, derniers soupirs

On n’y peut rien, c’est comme ça

Quand l’un s’enflamme, l’autre pipe pas

Inversement, comme toujours

La jalousie, nous joue des tours

Anti septiques peuvent secourir

Les enrhumés, qui se prennent en grippe

C’est bien trop tard, pour s’alarmer

Des souffles au cœur, sommes vaccinés

Quand s’enlacer, fait plus d’effet

Qu’on compte les heures, à s’emmerder

Suis pas devin, mais éclairé

Le feu de paille est consumé

On est pacsé et conjugué

Mais nos tourments pas conjurés

Car les 2 cœurs, renvoient la balle

En s’échangeant, le bien, le mal

Dès qu’on arrive au carrefour

On ne peut faire demi-tour

Car nos angoisses, tournent autour

Est-ce provoc ou désamour

C’est désormais, qu’est enclenché

Le pilotage automatique

On traine seul, désabusé

De la cité, on prend les tics

L’amour, la haine, quelle différence

Des sentiments d’accoutumance

Les présomptueux, frôlent les extrêmes

Car ils ne s’aiment, que pour eux-mêmes

Plus d’anathèmes, effusions vaines

On récolte bien, que ce qu’on sème         JC Blanc     novembre 2013 (pour Charly)

  • Quel texte. C'était mon inspiration du moment, le désamour. Incapable d'en coucher le moindre mot, je suis tombée sur ces lignes bien meilleures que tout ce que j'aurai pu écrire. Merci pour ce moment de lecture.

    · Il y a plus de 8 ans ·
    Img 19482

    immarcescible

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