Casse-toi pendant que c'est chaud. M'attends pas surtout.
-beep
Une claque et puis s'en va, la droite venue d'ailleurs, le crochet du soir qui t'explose le visage et te colle un mal de crâne interstellaire. La vie se tape un high five d'anthologie avec sa faucheuse de meilleure copine, les inséparables se tirent sur la gueule dans un bocal transformé pour l'occasion en salle de concert trop étroite, en terrasse de café maladroite.
C'est le loto mortel du vendredi soir, la roulette russe qui fait mouche à tous les coups. C'est le hasard de la vie qui te fait un doigt et décide de taper dans l'injustice des grands jours.
On s'insulte on s'insurge, on fait l'amour à tout va pour oublier ce qui ne passe pas. Le temps glisse et rien ne change, saloperie de deuil qui refuse de passer la cinquième, un concert de conneries qui décide de plomber l'atmosphère. On en vient presque à t'en vouloir tu sais, incapable de partir correctement, de nous dire au revoir quand on s'y attend.
Quelque part, j'essaie de me dire que c'est mieux comme ça. Que t'es heureuse au pays des gens sympas, que là-bas ta mort est belle et pleine de musique, que les fleurs sont magnifiques et sentent le feutre pour tableau Velleda. Et puis finalement je réalise que je n'y arrive pas. Je suis en colère et bien trop frustré, l'impuissance d'un homme face à l'atrocité provoquée par ceux qui n'en sont plus. Je me surprends à souhaiter leur mort plus que ta vie, et bien entendu je m'écroule à cette simple idée d'abruti.
La prise de recul viendra en temps voulu, très certainement.
Mais hier nous étions deux.
Et ce matin je me sens vieux.
très bel hommage, la sincérité comme encre ça marche fort
· Il y a environ 9 ans ·c'est un réel coup de coeur pour moi
Marie Guzman