Ce héros
Aurelie Blondel
Au travers de mes chroniques intimes, il est une personne dont je ne vous ai jamais parlé.
Aujourd'hui c'est la fête des pères. Il n'y a pas de jour plus idéal que celui-ci pour lui rendre l'hommage que cette personne mérite.
Avec mes enfants, cette personne est celle que j'aime le plus au monde et pour qui je pourrai réellement donner ma vie.
Elle m'a élevé avec mes deux frères et ma sœur avec toute la force dont son cœur et son courage le pouvait, faisant fi de ses attentes et espoirs propres, de sa fatigue et même de la maladie, en total abnégation.
Elle a toujours été là pour nous, nous a soutenu même si elle désapprouvait nos choix, nous laissant la liberté d'apprendre de nos erreurs, nous a poussé vers le meilleur, nous a gâté à hauteur de ses petits moyens. Elle nous a soigné, nous a conseillé, nous a consolé.
Elle a ravalé ses larmes quand nous l'avons déçu.
Aujourd'hui encore, elle est là, avec tout l'amour et le dévouement qu'un parent puisse offrir à ses enfants.
Aujourd'hui encore, ce père élève les enfants de sa défunte fille, ma sœur bien aimée, à la place de leur propre père qui n'en a que le nom, au détriment d'une retraite sereine et amplement méritée.
Ces quelques mots sont pour toi. Toi sans qui je ne serai jamais devenue la femme que je suis.
MERCI pour absolument tout.
Bonne fête des pères, Maman.
Ma mère, ce héros.
Aurélie.
Superbe et tellement émouvant Aurélie !
· Il y a plus de 4 ans ·Ma mère a aussi joué les deux rôles. Pas facile avec peu d'argent malgré un travail harassant à l'usine, dès 5heures du matin plus des heures supplémentaires l'après-midi. Et elle n'était pas heureuse, aucune vie personnelle.
Je ne l'avais jamais remercié, mais un jour, j'ai écrit un texte pour lui dire tout le bien que je pensais d'elle. A sa lecture, elle en aurait pleuré d'émotion mais ma mère ne pleurait jamais, du moins pas devant nous, ses filles. Elle n'est plus là, mais vraiment, c'est un apaisement de lui avoir offert ces quelques lignes, seulement quelques années avant qu'elle parte. J'aurais regretté de ne pas l'avoir fait.
Louve