Ce soir de Novembre (2)
Paul Robert De La Fauvellerie
Je cours contre le vent... Il me ralentit et j'aime ça, c'est comme un défi. J'ai l'impression que je vais me déchirer comme une simple feuille de papier. Mais je me ressens plutôt papyrus, je plie et ne romps pas. Hors de question de rentrer! Ce souffle que l'on jurerait sorti des profondeurs de l'Enfer, je me sens soudainement vivant grâce à lui, malgré le danger évident ou par ce dernier... Qui sait? Je me demande si d'autres cinglés sont sortis comme moi affronter les éléments, par pure curiosité. Je suis individualiste forcené, ce que l'on confond parfois avec de l'égoïsme, j'aime par-dessus tout ma liberté et je pense respecter celle d'autrui. Où sont les asociaux, les anormaux, les pas-comme-tout-le-monde? Le vent m'emportera et les autres aussi.... Peut-être que c'est mon dernier soir.... Vivre à 100 à l'heure, comme les rafales, et me sentir tel Achille le héros grec. Les Dieux lui laissèrent le choix: soit une vie brève et exaltante, soit une vie longue et morne. Il finit par choisir la première....
À suivre
Belle analyse, cette exaltation que tu décris donne la force de surmonter bien des problèmes. On sort grandi de la confrontation avec les éléments. Grandi et humble en même temps. Les alpinistes connaissent bien ces sentiments.
· Il y a environ 5 ans ·Sy Lou
Merci Sy Lou. Mon personnage s'imprègne de la force des éléments pour avancer dans la tempête... Exaltation? Oui, il y a de ça, et surtout un dépassement de soi-même à venir.
· Il y a environ 5 ans ·Paul Robert De La Fauvellerie
Toujours assumer ses choix ?.
· Il y a environ 5 ans ·marielesmots
On a les choix que l'on se donne parfois, ça dépend de chacun, et des opportunités, des rencontres... Je vais développer ce thème dans la suite de cette petite nouvelle.
· Il y a environ 5 ans ·Paul Robert De La Fauvellerie