Ce soir j'ai trois ans

Ce soir j’ai 3 ans. Oui tout à fait. J’ai décidé.
Aux adeptes de la logique implacable un tantinet chiante qui lancerons quelques petits commentaires taquin du genre « Mais non t’as 20 ans, 3 ans c’est ton age mental !» (LOL) Je répondrais ceci;... En fait je ne répondrais rien, c’est assez stupide dans sa forme et dans son fond sans que j’y rajoute mon grain de sel vif et coloré, non sans une pointe d’humour bien sur (et dire que tout ça sort de mon cerveau c’est aberrant...) Alors oui ce soir j’ai 3 ans et je vous emmerde !

Et oui je vous emmerde, parce qu’à mon age (3 ans, ne perdez pas le fil maintenant par pitié), eh bien on emmerde son monde, bé quoi ? Quel mal y-a-t-il à dire des gros mots à 3 ans? J’aime bien dire gros mots... On a plus assez souvent l’occasion de le placer à mon age... Et la je parle de mes vingt ans hein !
 Et puis merde arrêtons ce préambule sans queue ni tête ni ce qui est censé se trouver au milieu, bref mes enfants un seul mot d’ordre; CON-CEN-TRA-TION ! Ce qui n’est pas dans mes habitudes je vous l’accorde mais il y a un temps pour tout, y compris pour changer.

Alors pourquoi 3 ans ? Parce que cet age est parfait ! Oui simplement, faites un effort et allez chercher dans vos cervelles atrophié par des années de facebookage et de twittage intensif (néologisme intéressant, n’ayons pas peur des compliments) et débrouillez-vous un flash souvenir de ce qu’était votre vie à cet age béni des dieux et des mamans. C’est fait ? Vous voyez maintenant ?! Non vous ne voyez pas... Et c’est bien triste. Ne pouvons-nous donc pas revivre ces instants de joie intense ? De bêtises sans conséquences ? Les petits instants de bonheur lorsqu'au milieu d’une partie de cache-cache vous trouviez un passage secret entres la buanderie et l’entrée de la cuisine ? Non mais sans dec’ ? Depuis quand vous n’avez pas ressenti une telle joie en un si petit laps de temps et en une si petite feinte de la vie ?

Honnêtement je rêve de revivre mes trois ans, de remonter le temps jusqu’au premier dépucelage de la vie lorsque cette petite fille aux couettes rousses vous embrasse sur le coin des lèvres juste à coté des joues, qu’une seule foutue pierre puisse faire bander toute une tripotée de morveux parce que vous vous targuez tel une rock star que ce caillou est un bout d'astéroïde que vous venez de chier (Et pourquoi pas ?) que vous trouviez le réconfort nécessaire après une dure journée de crèche devant un épisode de Franklin... Oui je rêve de remonter le temps, et si un jour j’y arrive je choperais le temps par les genoux et je lui casserais les rotules avec une machette rouillé jusqu’à ce que le sang gicle pour que la gangrène finisse le boulot si je me rate ! (Poétique) et je vivrais pour l'éternité sans souffrance, sans peine et sans regret, dans un monde parfait quoi (re-LOL).

Bien sur je fabule, je le sais. Mais ou est le mal ? Je rêve et ce rêve me convient, alors en attendant de remonter le temps et de revivre les moments magique de l'insouciance innocente des jours heureux je vais charger mes batteries émotionnel autrement, j’empoignerais donc ce soir une bouteille de vodka bien chaude et avec un peu de chance, lorsque que vers le huitième verre mes lyriques parodiques commeceront à ressembler au charabia fantasque des gamins de trois ans et que je sombrerais dans un profond sommeil, celui du juste irlandais à peine éméché, peut-être bien, avec un peu de chance, que je redeviendrais fœtus, seulement le temps d’un rêve, et ça se serait vraiment le bonheur.