Cercles de forge

Francis Etienne Sicard Lundquist

Sonnet

Un violon de feu égraine son cristal

Le long d'un cheveu d'ange à l'art divinatoire

Et parfume la nuit friande de victoire

D'un brin de buis mouillé d'une rose en métal.

 

Des masses de lumière épandant leur étal

Sur le puits infini d'un immense oratoire

Bouillonnent par chaudron dans l'enfer purgatoire

Où règnent le silence et son rire fatal.

 

D'une étoile de marbre échappant de la fonte

Des arcs en diamants réputés pour leur honte

Brisent de leurs éclairs la vasque des miroirs.

 

L'univers se tapit sous un dais de dentelle

Et regorgeant de mots se terre par tiroirs

Devant le tremblement de la flamme éternelle.

 

 

Francis Etienne Sicard Lundquist ©2011

  • J'admire la richesse sonore de ce poème ! À l'image du "violon de feu" du premier vers, vos mots résonnent de bruits cristallins aux mille nuances chatoyantes dont se drape le sens pour accéder à cette "flamme éternelle" que fait renaître la Poésie !

    · Il y a plus de 8 ans ·
    Teneris

    Florent Michel

    • Merci, cher Florent, tout ce que vous écrivez est un trésor pour moi qui poursuit la composition car je ressens l'effet de ce que j'écris à travers vos commentaires comme une étude qui enrichit mes versions poétiques.
      Merci encore de tout coeur,
      Cordialement,
      Fe

      · Il y a plus de 8 ans ·
      Vitraux de songes 2 version papier

      Francis Etienne Sicard Lundquist

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