Ces choses qui se meurent.

Jim Curtis

Ces choses, qui se meurent.  ( extrait )
de Jim.

L'automne me fait penser à elle, plus que toute autre chose. L'automne
 est la saison des rousses, ces filles à la peau pâle, blanche comme la neige, qui couvre les feuilles mortes, orange dorées. C'est ici, à l'ombre de ce grand arbre que je viens poser mon âme, qui perds de sa clarté. Je ferme les yeux, que silence me pénètre et que l'avenir entre en moi, comme un inconnu dont je serai l'hôte, bon gré mal gré. Je me dissous dans la divine nature, en toutes choses, parmi toutes choses. Je ne suis désormais que le bruissement de ses feuilles sous la caresse du vent. J'aurai aimé vivre un peu plus longtemps pour croire en la divine nature, qui se meurt pour ensuite renaître de ses cendres. Moi, je ne renaîtrai pas. Je me contenterai de souffler dans ta chevelure rousse orange dorée, de te caresser la peau et te bercer par ce chant dont émane la mélancolie de mon âme abattu, mon âme mourant, et qui à jamais t'aimera, le bruissements de mes feuilles desséchées, tantôt recouvertes par des flocons de neiges.

Signaler ce texte