Ces mots d'amour inaudibles...
Caïn Bates
"Mon dernier souffle, mon dernier mot et ma dernière pensée te seront tous adressés."
Les yeux humides et le sourire crispé, tu m'as dévisagé d'un air méfiant. Je sais que ce n'était pas de la haine ni de la méfiance que tu ressentais à ce moment précis, ton être tout entier transpirait la peur, je sentais ton âme trembler au plus profond de toi. Nos regards liés par cet éclair transperçant t'empêchait de baisser les yeux, tu aurais préféré t'effacer, te diviser pour me fuir et m'enlacer en mêmes temps. 'Je le sais, mais tu dois te trouver quelqu'un d'autre, tu dois penser à toi, pour moi."
Personne d'autre que moi n'avait ce pouvoir, celui de déclencher tes pleurs et tes éclats de rire en ne disant qu'un mot, en t'adressant un sourire, en te serrant contre moi. Mon silence était ton plus fidèle punchingball, j'étais le souffre douleur de tes rages les plus folles, le miroir qui dévoilait tes haines et tes peurs les plus profondes, j'étais un album photo à moi seul de tes souvenirs les plus secrets, à quelques détails près, j'étais Toi. Une sorte de projection astrale, un jumeau diabolique, j'étais ton ombre visible même quand tout te paraissais sombre. Et toi, tu étais pour moi plus que tu ne pouvais le penser. Tu étais le Tout et le Rien, mon Alpha et mon Oméga, tu as été ma fin et mon renouveau puis ma seconde fin qui a laissé la place à celui que j'étais autrefois, tu étais la petite sœur qui n'avait jamais disparue et la femme qui semblait être ma seconde moitié, tu étais toi tout simplement.
J'ai reconstruit, à la mesure de mes capacités, les morceaux brisés de ton cœur à de multiples reprises; tu m'as détruit presque autant de fois. J'ai essuyé tes larmes en culpabilisant comme si c'était de ma faute, j'ai essuyé tes nombreuses tempêtes et j'ai empêché tes quelques naufrages. Je t'ai bercé de ma voix enrouée sous quelques couchers de soleil et nous nous sommes mis à "chanter" au malheur des pauvres hères de passage en plein cœur des villes.
Je t'ai donné ce premier baiser de cinéma au crépuscule que tu désirais tant, sur le front pour permettre à un autre de gouter au privilège ultime, il a aussi gouté à la deuxième paire, tu m'as supplié de l'oublier, je l'ai chassé de ton esprit quand il est parti. Et quand je t'ai dit, sur le ton de l'humour, que tu ne trouverais alors jamais meilleur que moi pour t'épanouir, tu t'es laissé emporter par la gravité, tu t'es réfugiée contre mon épaule et tu m'as murmuré:
"Je t'aime grand frère, merci."
Ecrit magnifique mais gâché par un tourment...vous pensez vraiment que Van Gogh s'est tué...tout seul...Ahurissant, la psy-canalise-des-raves-âges, des rêves-edges...selon!
· Il y a plus de 7 ans ·Alice Farouche Rendu
Mon Alpha et mon Oméga, le début et la fin... jolie narration sur les relations frère-soeur.
· Il y a plus de 7 ans ·Marcus Volk
Et le plus etrange, c'est que je n'écrirai pas ce genre de texte sur mes frères et soeurs. ;)
· Il y a plus de 7 ans ·Caïn Bates
Moi non plus. Mais pourquoi pas ?
· Il y a plus de 7 ans ·Marcus Volk
Je ne sais pas, je n'ai pas la même proximité avec eux tout simplement.
· Il y a plus de 7 ans ·Caïn Bates
Très bien écrit, de belles métaphores. Bravo :)
· Il y a plus de 7 ans ·Quelques petites fautes (il a aussi "goûté", "j'ai" essuyé..) Rien qui ne gâche la lecture.
Romain Lbstrd
Les plus belles metaphores sont celles ecrites avec le coeur. :)
· Il y a plus de 7 ans ·Caïn Bates
Très beau, touchant.
· Il y a plus de 7 ans ·li-belle-lule
Merci :)
· Il y a plus de 7 ans ·Caïn Bates