C'est la Mer

Sonia Verin

C'est La Mer

Recouverte de son immense tapis mouvant

Que viennent caresser les branches dorées du soleil

Elle cache des tonnes de vies et tant de merveilles

Du belliqueux requin des tropiques

Au tendre saumon des pays nordiques

Ainsi que les algues aux jus ennivrant

Quelque soit la saison, elle envoie ses vagues s'exploser

Le long des rivages aux falaises sauvages

Ou des côtes blondes sablonneuses où plus sages

Entre baigneurs par là en vacances

Et hommes pour la pêche en partance

Elles choisissent en douceur de se poser

Vers l'horizon sans fin, d'où elle s'est échappée

Laisse s'évader ton regard indiscret

Tu y verras quelques îlots et voiliers à l'arrêt

Balancés par des flots d'un bleu si pur

Enrobés de l'air qu'on croit nature

Qui par la vie tranquille se sont laisser happer

Et quand par ses gros rouleaux menaçants

Qui déferlent comme un tonnerre en ébulition

Elle distrait grands et petits avides de sensation

Heureux sur leurs fragiles planches

Sur ou sous la mousse blanche

Elle protège même n'importe quel débutant

Elle sait aussi bercer de son chant permanent

Rythmé par son va et vient si saisissant

Doublé de celui des mouettes qui ricannent en passant

Et loin du tout qui te perturbe

De ton monde beaucoup trop absurde

Tu te surprends dans un état second, planant

C'est au crépuscule à l'heure où tout s'assombrit

Au moment où sonne le temps du sommeil

Qu'elle permet enfin le repos du rouge soleil

Qui à peine assis sur l'horizon

Se voit s'enfoncer par petits bonds

Puis elle le noie sans en laisser un seul débris

C'est Elle La Mer !

sonia VERIN




Signaler ce texte