C'est pas la Corée du Nord ici!!!
Kanon Gemini
Salut mes p'tits loups. Alors aujourd'hui, en feuilletant l'actualité, j'ai encore eu la preuve de la schizophrénie de la classe politique. Déjà avec notre leader Maximo, Jean-Luc Mélenchon, qui refusait de qualifier le Hamas d'organisation terroriste, qualifiant leur attaque de crimes de guerre. Aujourd'hui, après la confirmation que l'hôpital de la bande de Gaza a bien été la cible d'un tir de roquettes du Hamas, faisant une centaine de mort « maximum » (c'est toujours trop) et pas 471 comme l'annonçait le ministre de la santé palestinien ou même 800 comme l'écrivait certains journalistes, sa position va être dur à défendre devant les faits, celle d'une organisation n'hésitant pas à tuer des palestiniens aussi, dans le seul but d'ajouter de l'huile sur le feu. On pourra observer le magnifique rétropédalage de tout ce que la France compte de bardes et de conteurs de chimères. On appréciera à sa juste valeur le travail des fact-checkeurs, véritable officine du pouvoir en place.
Mais, car il y a un mais, le tribun du peuple ne dit pas que des conneries. Aujourd'hui toujours, on entend par voie de presse, Yaël Braun-Pivet, l'insupportable présidente de l'Assemblée nationale, se plaindre d'antisémitisme de sa part. Allons bon. Qu'est ce que j'apprends. En recherchant un peu le fin mot de l'histoire, on peut la résumer comme ceci.
YBP obtient, du fait de la judéité de son nom, alors qu'elle est non pratiquante, une protection particulière et ce, alors que la République et l'État sont censés être laïcs. Pour rappel, comme elle l'indique elle-même, elle réside au Vésinet, dans le 78, l'une des communes les plus aisées de France. Il faut dire qu'entre ses revenus de la vie politique, ses actions oubliées dans ses déclarations d'intérêts et un mari cadre chez l'Oréal, je me doutais qu'elle n'habitait pas un quartier émotif. Les habitants de ces mêmes quartiers apprécieront d'autant plus d'être abandonnés par ces mêmes services publics, payés par leurs impôts et de devoir vivre non pas avec un sentiment d'insécurité mais avec une insécurité réelle, mesurée et quantifiée.
Elle décide de faire un voyage en Israël dans le cadre de ses fonctions afin d'apporter son soutien sans faille au pays et de réaffirmer que le pays a le droit et le devoir de se défendre. Le tribun du peuple s'épanche sur X, anciennement Twitter, que « Pendant ce temps, Mme Braun-Pivet campe à Tel-Aviv pour encourager le massacre. Pas au nom du peuple français ! » Elle l'accuse, larme à l'œil et tremolos dans la voie de lui avoir mis une cible dans le dos (elle se donne une importance qu'elle n'a pas car finalement, assez peu de français savent qui elle est) et d'avoir choisi le terme camper pour faire un rappel des camps de concentration, montrant ainsi son antisémitisme.
Alors franchement, je ne sais pas ce qu'elle a consommé là bas, mais c'est de la bonne. On ne pourra pas m'accuser de parti pris vu mes récents billets sur la Méluche, mais il faut arrêter les conneries deux minutes. De un, elle est présidente de l'Assemblée Nationale, donc que faisait elle en Israël à s'exprimer au nom de la France ? La voix de la France à l'étranger, c'est le président et éventuellement un ministre qu'il emmène dans sa valise. De plus, en tant que représentante « suprême » du peuple (l'Assemblée Nationale émane de la volonté du peuple et ils en sont les représentants), nous a t'elle consultés avant de l'ouvrir ? A t'elle conscience qu'elle a la chance de vivre au Vésinet avec tout ce que les mamelles de Marianne lui déversent comme avantages, mais qu'elle, elle a mis une cible sur la France toute entière ? Et que les français ne bénéficient pas du centième de ses avantages ? Non, elle s'en fiche. Comme toute la Macronie, quand on leur tend un micro, il faut qu'ils l'ouvrent. Et rebondir sur le terme camper pour taxer Jean-Luc d'antisémite relève de la couardise la plus abjecte. Mais c'est la grande mode. Là où Voltaire avait repris une célèbre phrase, « je ne suis pas d'accord avec ce que vous dîtes mais je me battrais jusqu'à la mort pour que vous puissiez le dire », on est aujourd'hui aux attaques ad nominem et autres insultes pour discréditer son interlocuteur. D'antisémite à homophobe en passant par tout le panel des phobes possible et complotistes, le débat n'existe plus. YBP part à l'étranger sur les deniers publics alors que ce n'est absolument pas son rôle, que le peuple n'a pas été consulté (en même temps, ça fait bien longtemps que l'Assemblée Nationale n'est plus qu'un entre soi et une chambre d'enregistrement des lubies gouvernementales), elle se fait tacler sur X (plateforme ou Elon Musk a mis la liberté d'expression au dessus de tout), et elle va pleurer aux micros des matinales. Désolé, mais pour le coup, elle ne peut que s'en prendre à elle même.
Ce qui nous amène à l'autre info du jour avec une transition toute trouvée : la liberté d'expression. Évidemment, les chafouins vont s'esclaffer : « ça va, c'est pas la Corée du Nord ». Sauf que, même si nous n'avons pas encore atteint le même niveau, on y tend de plus en plus. Ainsi, Jean-Noël Barrot, Ministre délégué chargé de la transition numérique et des télécommunications(lui aussi, on ignorait qui il était), entend remettre une couche de textes de Lois sur l'internet pour limiter la violence dans les rues. Vous savez, cette méchante violence pour laquelle on a déjà des textes, la police et la gendarmerie, sans compter tous les bidules déjà existants pour surveiller internet. On ne peut que sourire devant tant de niaiseries, les plus anciens se rappelant encore la larme à l'oeil de l'arrêt du club Dorothée par Ségolène Royal à l'époque, car les mangas japonais incitaient à la violence. Bis Repetita. On pourrait gentiment lui faire remarquer qu'il existe déjà une diarrhée de lois sur le sujet et qu'il suffirait peut être déjà par les appliquer. Mais non. Jean-Noël veut exister, il veut de la lumière lui aussi. OK, il a un emploi fictif avec un ministère qui ne sert à rien et pour lequel il a du dérouler des kilomètres de câble. Ayant le gosier un peu irrité, il essaie de rentabiliser son investissement. Mais comment lui faire comprendre que l'État n'est déjà pas capable de faire un logiciel pour l'éducation nationale, les armées, un moteur de recherche ou un cloud, alors ça, LOL. Les utilisateurs se mettront derrière un VPN et la messe sera dite.
Parmi ses mesures phares, il propose une « réserve citoyenne du numérique », un ensemble de collabos près à balancer pères et mères, quelques associations lucratives sans but (qui iront se servir sur le fond Marianne, de toute façon Schiappa chait pas). En gros, on va demander à des associations qui vivent de l'argent du contribuable d'aller fliquer le contribuable. C'est un peu la définition d'une milice ça non.
On pense humidement aussi à Thierry Breton qui essaie d'employer le même genre de méthodes pour faire taire les complotistes au niveau européen (veuillez comprendre les moins débiles à suivre toutes les conneries gouvernementales). Musk l'a d'ailleurs gentiment remis à sa place en lui disant que si il devait y avoir un deal, ça se ferait sur la plateforme et en public, ce à quoi il n'est pas habitué. Évidemment, avoir des complotistes qui s'expriment sur la guerre en Ukraine, le Covid ou les élections américaines, ça emmerde tout ce que le pays a des petits censeurs et de kapos qui aimeraient bien un peuple de moutons qui suivent la ligne éditoriale. On voit avec ces exemples que la patrie des droits de l'homme, qui s'est battue pour avoir les libertés essentielles, est entrain de toutes les supprimer dans l'indifférence la plus totale.
Ce qui me fera terminer sur un sujet de philo : Nous sommes des citoyens privés. Normalement, le gouvernement ne devrait rien savoir de nous. Ils sont des employés publics, nous devrions tout savoir d'eux. Actuellement, c'est l'inverse. Est ce normal ? Vous avez 4H.
Jean Noël Barrot n'est là que pour une mission: La mise en place pour 2025 du porte-feuille numérique européen (Potential) voir les modalités site du ministère de l'intérieur
· Il y a environ un an ·Christian Le Meur