chacun sa croix
Line Queen
Je me souviens de ton lit,
Me rappelle de ta perf,
Amen,
De ton agonie foudroyante,
Toi priant épuisée sur ta couette,
Certain que tu refoulerais terre,
Les yeux mouillés de mon espoir,
J’ai crus qu’on partirai loin d’ici,
Amen,
Que tous ces cierges de merdes,
Agiraient pour te guérir,
Sur cet alcoolo de chauffard, oui.
Je vous fais comme un aveu,
Crèverai les yeux d’un dieu,
Maintenant que tout est fini,
Place à la rage de mon esprit,
Je vais le traquer sans relâche,
Et le reconduire de ma hache,
Sur sa putain de croix rouge,
Et attendre sagement qu’il ne bouge.
Je m’exhausse mon ultime vœu,
Brûler la maison des sectaires,
Amen,
Et cracher sur maintes gargouilles,
Couper les nouilles malhonnêtes,
De pédo en robe de prêtre,
Rendre grâce à ma folie,
Quitte à en perdre la tête,
Amen,
Faire d’un serpent de fougue,
Le venin d’une aigreur funèbre,
Tout contempler de ma fenêtre.
Je vous fais comme un aveu,
Voir ce pieu sur mon pieu,
Maintenant que tout est fini,
Place à l’ironie d’une agonie,
Je vais le traquer nuit et jour,
Le mettre sur mon compte à rebours
Et puisqu’à chacun sa croix, je crois,
Tiens morale, la tienne elle est là …
J'aurais aimé l'écrire, car ton texte m'inspire, cette agonie, violente pour les uns et longues pour d'autres, très longues.
· Il y a environ 13 ans ·Yvette Dujardin