Chapitre 1

Mow S

1

Le lendemain, la sonnerie de mon téléphone doit retentir, on ce lève-tôt, moi la première. Il faut que je réveille mon état avec ma caféine. Il faut que je me prépare pour cette longue journée. Il faut que je réveille en douceur les enfants, car ils ont de l'école. Je leurs caresses le dos et les accompagnes de câlins. Parfois ils sont beaucoup plus fatigués que d'autres matins. Mais leurs humeurs me plaisent. Le son de leurs voix aiguille la journée pour mettre une résonance farfelue au sein du foyer. Il faut que je prépare leur petit-déjeuner. Ils aiment les tartines au pain griller avec le beurre qui caresse la brioche qu'ils trompent langoureusement dont le chocolat à en faire une traînée légère avec leurs petites bouches, ça dégouline sur eux. Il ne faut surtout pas que le chocolat de ma fille soit fondu sinon malheur, elle est comme moi, si je n'ai pas eu le temps de fumer ma première cigarette. Il faut aussi qu'ils se préparent, les habits sont déjà déposés sur leurs chaises de bureau, on les prépares toujours la veille pour que ça ne soit pas la course contre le montre. Il ne faut surtout pas que je choisisse à la place de mon fils sinon, c'est du mécontentement jusqu'à la fin du chemin de l'école. Ils sont comme des rois, j'aime les chouchouter et faire des choses pour eux. Je suis une vraie maman poule. L'amour pour moi d'une mère est une chose que je ne connais pas vraiment. À l'instant où ils ont posé leurs premiers, crie sur mon cœur, je suis devenue la femme la plus heureuse qu'il soit. Je fais mon maximum, j'ai besoin de leur rendre ce que je n'ai pas reçu moi-même. L'amour d'une mère, n'existe pas pour moi. Mais ils savent très bien où elles sont leurs limites. Il y a des punitions, il y a des règles, il y a des âneries, il y a surtout un amour inconditionnel.


Ce soir, je regarde mon téléphone portable, il est posé sur la table du salon, il affiche vingt heures où un peu plus. Il se fait déjà, tard, les enfants s'énervent parce qu'ils se fatiguent, l'amusement d'avoir joué dans la neige, la fatigue de leurs journées d'enfants. J'apaise en douceur les tensions et je propose un puzzle, mon fils fait des aller retour et viens à travers la pièce, il veut acquérir ces jeux vidéo, que je lui interdis à cette heure si. Il exécute en soupirant et la range précieusement sur le meuble du salon, ce meuble marron claire, tout aussi joli et moderne à la fois. Dessus, il y a quelques photos souvenirs, de jolis portraits. On joue un petit peu, ils finissent de mettre un bout de pièce pour que l'ensemble ressemble à une coccinelle, ce petit moment ne tarde pas à se finir, car je sens leur fatiguent les envahis.


En parcourant tous les trois les pièces, chacun fait un dernier pipi, un dernier brossage de dents dans la salle de bain, un dernier brin de toilette. Ils posent leurs regards devant le miroir, des beaux visages d'enfants heureux de leurs cœurs innocents se reflètent. Ils sont le portrait craché de leur père, ils sont des copies conformes. Il y a encore des chamailleries qui raisonnent. Ils m'épuisent ces deux-là. Ils sont comme chien et chat, mais c'est une question d'habitude. Ces deux enfants pleines de vie tellement joyeuses, avec une imagination débordante. Ils sont ma douceur de ce monde cruelle, ils sont mon péché mignon.



On fait de derniers pas dans ces couloirs, dans ces pièces où il y ' a encore des lumières qui nous reflètent. Il y a encore de l'harmonie du bonheur qui raisonne encore très fort sur les murs de la maison. Des mouvements, des rires, des sourires de personnes encore heureux. C'est la meilleure symphonie, la plus belle mélodie de ma vie. On retrouve ensemble leurs chambres. Ils choisissent une histoire qu'ils préfèrent. C'est une nouvelle collections qu'ils adorent, ce soir, c'est " Boucle D'or ". Ils adorent les histoires du soir, surtout la plus petite. Je refuse les écrans avant qu'ils se couchent sauf le week-end et les jours de vacances. Ça rend tellement débiles leurs sommeils, de voir leurs yeux qui se rivent sur l'écran sans qu'ils décrochent le moindre mot, je n'aime pas trop ça.



Je préfère la résonance de leurs voix, plutôt que le bruit de la télévision. Je préfère une bonne histoire, qu'elle soit lue par le plus grand où par moi aussi. On peut dire de moi que je suis sévère à ce niveau, sachiez quelle est notre moment à nous qu'on préfère, et je donnerais ma place à personne d'autre. C'est notre meilleur rituel du soir. Notre petit moment qui nous rapproche encore tous les trois. J'ai de l'amour plus que fusionnel avec mes enfants et ça grandit au fil du temps. On fonctionne toujours ainsi et ils apprécient énormément. Je profite des derniers moments, ils grandissent tellement si vite. Un jour, ils voleront de leurs propres ailes et ça sera trop tard, ces moments sont précieux pour moi, pour eux.



Après ces belles paroles qui s'achèvent, de ces pages qui se tournent, leurs bouches s'ouvrent, je vois leurs amygdales, c'est le bâillement qui se fait voir, qui se fait entendre, la fatigue qui elle se rapproche à grand pas. On se dit bonne nuit, on se fait de gros câlins d'amour, de gros bisous tout doux et des " Je t'aime " plus que tout. Le sommeil est souvent plus court où plus long que d'autres soirs. Ils se couchent chacun dans leurs lits, chacun dans leurs chambres, dans leurs cocons d'amour, ils s'emmitouflent dont leurs draps doux de leurs odeurs si agréables pour qu'ils passent des jolies rêves merveilleux, s'enlaçant avec leurs doudous préférés. Ce soir, leurs petites billes bleus et marrons s'éteignent très vite. On se dit à demain, et ils ferment leurs yeux pour une douce nuit.  

Une nuit, que je ne pensais pas qu'elle peut-être la dernière aussi belle, une nuit où ils dormiront la dernière fois dans leurs univers. Une nuit, que les histoires ne seront désormais plus les mêmes.


Pour des rêves profonds, qu'ils me raconteront pas à leurs réveils.


Je  fais encore quelque pas dans leurs chambres, pour voir si ils dorment si bien, si ils respires encore, comme je le fais toujours depuis leurs naissances, je recouvres leurs petites jambes par leurs couvertures si chaudes et pose leurs doudous tout contre eux contre leurs cœurs comme à chaque fois. Leurs sommeils semblent si paisibles, comme toujours. Pas de larmes, pas de peur, juste des rêves remplies de couleurs. Je laisse leurs portes ouvertes, leurs veilleuses en route. Parce qu'ils ne supportent pas de dormir dans le noir, de dormir la porte fermée, ça reste effrayant. Le noir ne les rassure pas, ils ont peur d'être dans la lumière éteinte. Ils ont l'impression d'être dans un monde obscur. Je n'ai pas peur que ça brûle c'est des ampoules à LED vissés au plafond pour l'une, qui se branche au courant pour le plus grand. Ca ne peut pas brûler, ça ne chauffe pas. Il y a des changements de couleur, il a la couleur bleu, elle a la couleur jaune faible ce soir-là. Je suis sereine et les laisse tranquille. Je peux dormir tranquillement moi aussi juste d'une oreille bien évidemment.


Je m'apprête enfin à m'occuper de moi. Ils passent toujours avant, car ils sont ma priorité, mon évidence. Comme toute maman, j'ai envie de dire, enfin la plupart.

Si c'est le contraire, je ne suis pas vraiment une mère. Je n'ai pas beaucoup de répit pour moi, je les aime plus que tout, mais il y ' a des soirs où ça fait du bien de soufflet, ça fait du bien qu'ils soient au lit.

Après tout ce calme qui raisonne ce silence qui s'absente. Je pars dans ma salle de bain pour un brin de toilette vite fait, bien fait, car je suis très fatiguée moi aussi, voir épuisée, je me douche, je brosse mes dents pour une haleine un peu plus fraîche de mon repas englouti ce soir. Je n'ai qu'une hâte, c'est de pouvoir moi aussi dormir, que je repose ma tête, mes paupières si lourdes. Que je repose mes jambes qui traversent beaucoup les couloirs de la pièce de la maison. J'enfile mon pyjama si doux, si chaud, je mets mes pantoufles douce et soyeuses. Quelques instants plus tard, je retourne dans la cuisine pour ranger tout ce qu'il peut encore traîner, passer mon petit coup de balai comme tous les soirs, mettre la vaisselle sale dans le lave-vaisselle, mettre le linge sale dans la machine à laver que je dois faire tourner le lendemain, je nettoie le frigo pour le remplir un peu le lendemain, car il commence à se vider. Toutes ces choses qui restent normales dans mon quotidien, oui, je n'aime pas le désordre, si rien est remis à sa place, je me sens mal à l'aise. C'est une corvée d'être maman, d'être une femme par la même occasion. L'on dit souvent que j'astique un peu trop ma maison. Ce n'est pas faute de le dire, je ne suis pas maniaque, mais je n'aime pas le désordre. Si, j'avais su, ce soir-là, je n'avais cas dormir en même temps du sons des enfants qui ne s'est plus fait entendre. Tant de mal pour un rien alors que j'ai besoin d'un bon sommeil, pourquoi je ne laisse pas le bordel comme il est là à en faire des batailles de polochons où ils en perdent leurs plumes, vider de la peinture sur les sols, écrire sur les murs. À y foutre une anarchie d'enfer. Je m'occupe un peu, car mon mari lui est à sa séance de Kinésithérapeute, comme toujours. Il rentre à vingt heure quarante cinq voir un petit peu plus tard. Je l'attends sagement. Je l'entends qu'il arrive et qu'il range la voiture dans le garage, je le vois et je l'embrasse tendrement. Ces lèvres sont si froides. Il rentre et se coule un bain chaud mais il est si long. La fatigue me traverse, je lutte, mais je résiste pour que mes yeux ne se ferme pas. Le voilà qu'il sort enfin. Ça me paraît une éternité.

Avant d'aller dans notre chambre à coucher, pour un bon sommeil à deux, pour un moment de tendresse d'amour, l'on consume dehors notre dernière cigarette, l'on ne fume jamais dans notre maison. On est fumeur, mais la clope ça sent très mauvais et je ne veux pas qu'ils respirent cette odeur si nocive, nous non plus on n'aime pas ça sentir le tabac froid et pourtant, on consume un peu de trop. Je préfère ouvrir ma porte et que je me gèle les fesses. On met nos chaussures, on enfile nos manteaux, nos bonnets, nos écharpes, je m'enroule dans la couverture. C'est la dernière fois que je voie mon jardin aussi froid. C'est la dernière fois que je reste assise là à contempler le ciel de la nuit, c'est la dernière fois, je ferme cette porte à double tour. J'ai vraiment froid, mon corps frissonnant, mes pommettes ont deviennent toutes roses, car je passe du froid au chaud. Il est temps pour nous de se blottir dans notre lit, nous allons alors dans la chambre à coucher. C'est la première chambre du grand couloir. Il allume la télévision, je ne me rsouviens plus du programme, l'on se colle l'un à l'autre pour un câlin mais ça en reste là, car je suis vraiment épuisé.

Il ne me boude pas, car il sait très bien mon épuisement, il sait très bien que j'ai beaucoup d'amour pour lui. Mais que ma fatigue me rattrape toujours. Alors il n'insiste pas et s'éveille de longues heures face à sa douleur, face à la télévision. C'est le seul son qu'il entend ainsi que nos ronflements.

Enfin, les ronflements se transforment par un appel au secours du détecteur qui s'agite quand la nuit débute.

  • Très beau texte vraiment touchant, qui me rappelle certains souvenirs... On en devine la fin tragique, bien menée.

    · Il y a plus de 4 ans ·
    Louve blanche

    Louve

    • Merci... quel genre de souvenirs ?

      · Il y a plus de 4 ans ·
      68987997 105821274125895 2012429659802697728 n

      Mow S

    • Des souvenirs avec mes trois enfants.

      · Il y a plus de 4 ans ·
      Louve blanche

      Louve

    • Ce sont les meilleurs choses

      · Il y a plus de 4 ans ·
      68987997 105821274125895 2012429659802697728 n

      Mow S

  • Encouragements mérités

    · Il y a plus de 4 ans ·
    Mm

    odess

Signaler ce texte