Chapitre 22 - AMOUR, DÉSIR ET SÉDUCTION - CHASSÉ-CROISÉ

suemai

AMOUR, CRIMES, SEXE ET HUMOUR. Non! Non! et Non! Je ne porterai pas de robe. Mais, bon sang, je suis Vanity Jane et j’ai une réputation à sauvegarder.

Pour l'occasion, Vanity décida d'inviter Sam et sa bande. Sam ne connaissait pas Tuxton. Ce fut plus qu'une surprise pour lui, un cadeau, de constater toute la confiance dont lui témoignait Vanity. Il confirma sa présence et celle de cinq de ses gars.

Pendant la communication, Eltirra se tenait derrière Vanity et lui massait les épaules, allant parfois jusqu'à effleurer ces jolies rondeurs, que camouflait ce mince t-shirt. Vanity adorait ce touché velouté, mais redoutait la présence d'Amber, à qui elle vouait toujours un grand amour. Tout comme Zoey, Vanity n'y comprenait plus rien.

Tel qu'entendu, le duel du pied eut lieu, non sans que Vanity en rougisse de partout. Jamais Vanity n'avait retiré sa botte devant qui que ce soit. Bien malgré elle, elle aurait à se déchausser, tout comme Elittra. Le jury, composé en majeur partie d'hommes, démontrait des signes évidents de plaisir. Chacune dégaina son pied et le posa sur une table basse. On examinait le tout au microscope. Amber, Christina et Zoey assistaient à la scène, et en pleuraient des rire. Il fallait que les concurrentes se dandinent la cheville, puis suivait un renversement afin d'exposer le dessous du pied, quelques mouvements d'orteils faisaient partie du duel. Après plus de quinze minutes, elles rengainèrent. Le jury se retira pour délibérer.

— Tu vas remporter, Vanity, gémit Eltirra. Tu as vu toute la finesse de tes doigts de pied!

— Mais non, lui retourne Vanity. La rondeur de ta cheville est incontestablement divine. Tu vas le gagner ce duel, rigole-t-elle de nouveau.

— Vanity, si je gagne, je refuse le prix, Voilà et ça devient sans appel.

— Alors, ma jolie, je ferai de même. Je te l'offrirai ce trophée que tu convoites tant.

— Pas vrai, tu crois que je suis narcissique et prétentieuse à ce point, Vanity?

— Mais non, calme-toi, le jury va bientôt se prononcer.

Comme tous s'y attendaient, les résultats du vote les donnèrent «ex quo», autant de voix d'un coté comme de l'autre.

Les applaudissements fusèrent, car il y avait foule, personne ne s'était jamais mesuré à Vanity Jane, au pied…

Eltirra pleurait et Vanity souriait en douce. Voilà qui résolvait la grande énigme des plus jolis pieds de Tuxton.

***

Amber, entraîna Zoey à l'écurie.

— Zoey… je voudrais t'exprimer toute ma peine concernant le meurtre de ta mère. Comment puis-je me faire pardonner. Je suis réellement honteuse?

Zoey semblait réfléchir, lorsque, sans avertissements, elle fit basculer Amber dans les foins.

— Embrasse-moi, ça te dit?

Le baiser fut d'une grande volupté. Zoey désirait offrir un véritable orgasme à Amber. Elle la «nudifia» lentement, profitant de chacune des parties de son corps. Amber figeait de plaisir. Zoey retira tout, d'un seul coup. Ses seins se perdaient sur le corps d'Amber surexcitée.

— Zoey, Zoey, mais qu'est-ce qui t'arrive?

— Je te veux Amber. Je désire t'offrir l'extase.

— Zoey, articule difficilement Amber, tu crois que c'est le bon mom… Oufffffffff…! Oufffffffff…!  encore!!!

— Amber! Amber! Bon sang ce que tu gueules, tu ne peux pas légèrement te contenir, tu vas faire trembler le tout Toxton.

— Non Zoey, encore! Encore!! Encore!!!

— Ce sont mes seins qui t'excitent à ce point?

— Oui… non… c'est tout toi, tu me rends folle.

— Non! Non! Non! Amber, mort mon t-shirt!

Trop tard, ils accouraient tous. Surtout Harry pistolet en main.

— Merde, les voilà. Attend je creuse un peu et on ne bouge plus.

— Mais je ne suis pas satisfaite Zoey!!!

— Ah lala, ce que tu es bébé! Tais-toi maintenant.

— Hum, ce qu'ils goûtent bon tes seins, Zoey!

— Non mais, tu laisses mes seins immédiatement… Oh flûte ce que c'est bon!

— Hum… hum… hum…

Un double orgasme... par contre, cette fois, elle mordillait  leur vêtement.

— Tu es certain, Harry, que tout venait d'ici, questionna Vanity?

— Oui! Oui! Et j'ai reconnu la voix de Zoey!

— La ferme, Amber et pose tes mains ailleurs, sinon c'est la cata.

— Je peux savoir, Harry, il y a un truc entre toi et Zoey?

— Non… non… pas du tout… où vas-tu chercher une chose semblable.

Après quelques minutes, la grange se vida. Zoey et Amber purent sortir, le foin les recouvrant de partout.

— Bon on se nettoie vite fait, et on retrouve les autres, avant qu'ils ne s'aperçoivent de quelque chose. On s'active Amber!

— S'apercevoir de quoi, que je t'aime, gémit-elle.

Zoey éclata en sanglots, de nouveau. «Mais comment est-ce que je peux aimer trois personnes en même temps… je n'y comprends plus rien…»

— Ah là, je peux tout t'expliquer. D'accord, on rejoint les autres. Viens.

— Je te signale que je suis déjà venue, s'esclaffe Zoey.

— On recommence, alors… lui souffle Amber…

***

— Je suis désolée, Harry, une petite urgence féminine. Il parait que tu me cherchais?

— Ben si, ça criait du coté de l'écurie, ça me donnait l'impression qu'on t'étranglait…

— Ce doit être la jument, elle va mettre bas très bientôt.

— La jument, mais quelle jument?

— Je te raconterai. La partie de pieds est terminée, on s'offre un verre, Harry?

Zoey, voyant son hésitation, le prit dans ses bras et lui joua de la cuisse. Pauvre Harry, le grand étalon. Cela lui fit penser à la jument. «Jument, se dit-il?»

***

— Non! Non! et Non! Je ne porterai pas de robe. Mais, bon sang, je suis Vanity Jane et j'ai une réputation à sauvegarder. De plus, je sors à peine d'un concours de pieds, qui m'a demandé beaucoup de doigté et de retenue. Et ce foutu entrainement. J'en ai des courbatures partout, à me cambrer par derrière…

Au même moment, Zoey sortait de la petite chambre attenante. Elle portait une magnifique robe longue et ample, d'un gris-vert foncé, au tissu légèrement ligné, aux manches mi bras, et ceinturée d'une petite courroie de cuir. Elle portait un soutien-gorge, ce qui permettait à ses seins de se dessiner merveilleusement, au travers du haut-pochoir du vêtement. De jolies sandales, faites de lanières de cuir entrelacées, mettaient ses petits pieds en valeur. Elle marchait d'un pas assuré et tournait sur elle-même toute joyeuse.

— Wow! s'exclama Amber, tu es tout simplement magnifique.

— Génial, laisse entendre Eltirra.

— Ravissant, Zoey, la complimente Christina.

Zoey jeta un coup d'œil du coté de Vanity, qui regardait ailleurs.

— Qu'en dis-tu Vanity, demande Zoey?

— Ouais… ouais… pas mal, ça te va bien. Mais… depuis quand acceptes-tu de porter des robes, bon sang!!!

Zoey éclata en sanglots, comme toujours. Vanity n'y comprenait plus rien. Elle se leva aussitôt réconforter cette petite Zoey, qu'elle aimait tant.

— Je suis désolée, c'est nul ma réaction. C'est juste que ça m'énerve les robes. Mais tu es vraiment belle, même très très belle.

Voilà qui fit sourire Amber et froncer les sourcils de Zoey. Vanity ayant enlacé Zoey dans se bras, ne put s'empêcher de sentir son ample poitrine, si bien arrondie, s'étendre sur la sienne. Elle ne laissa rien paraître, mais elle n'en demeurerait pas indifférente.

— Bien, oui, effectivement… une robe qui te va à ravir, Zoey. Une vraie demoiselle, en conclut Vanity.

Sous les demandes de tous, Vanity dut s'exécuter. Elle revint portant une robe, de denim léger, très délicatement ceinturée, et à la coupe inusitée, elle conservait toujours se bottes. Ce fut l'encensement. Vanity se regarda dans la glace et trouva que finalement, pour quelques heures, ce serait plaisant de s'exhiber. Elles y passèrent toutes. Plus belles les unes que les autres. Quand à Amber, cette chemise, format jeans, dessinée telle une redingote, ne lui plaisait pas du tout. Elle se la ferma, tenant compte des enjeux.

***

— Tu m'accompagnes Vanity, j'aimerais te montrer quelque chose.

— Amber… je connais tout ici, qu'est-ce que tu pourrais bien me faire découvrir?

— Tu viens ou pas?

Amber la conduisit à l'endroit même où, autrefois, Zoey se cachait pour l'observer. Elle lui offrit des jumelles et lui demanda de s'étendre. Amber se coucha près d'elle et lui caressait le dos.

— Tu peux me dire ce que nous fabriquons ici, Amber?

— Nous observons, tout simplement.

— Oui, avec des jumelles, ça me semble logique, mais quoi?

— Regarde du coté de la cascade, j'aimerais ton avis?

— Avis, avis, sur quoi, la beauté des lieux?

— On verra.

Vanity ajusta ses jumelles et fit le focus sur la cascade. Amber, lui caressait les jambes.

— Non mais tu es folle Amber, il s'agit de Zoey qui se douche. T'es malade!

— Non, regarde-la, comme elle est mignonne. Si tu le fais, je te confierai mon secret par la suite.

Intriguée, et aussi parce qu'elle trouvait Zoey très attirante, Vanity se remit aux jumelles. Amber continuait de l'exciter, lui caressant les jambes et remontant jusqu'à sa petite culotte. Vanity poussait de petits soupirs. Mais elle ne savait, nullement, ce qui l'excitait vraiment.

— Alors, qu'est-ce que tu en dis, Vanity

— Ha!!!!!!!! Sursaute-t-elle, toute concentrée. Tu… tu me parles de quoi au juste, petite diablesse?

— Elle te fait envie, Zoey?

— Tu dis n'importe quoi, Amber, Zoey n'est encore qu'une gamine. Elle ne sait même pas ce que veut dire embrasser.

— Tu crois… pourtant j'ai couché avec elle le soir où nous avons fait l'amour, et elle a adoré, il me semble, du moins moi, beaucoup.

— Tu m'as trompée???

— Bien, comme tu t'apprêtes à le faire avec Eltirra, n'est-ce pas…

— Je savais, je savais tu n'es qu'une peste! Euh...  moi, feignait-elle de regarder ailleurs, je dormais, s'informe-t-elle d'un ton candide…?

— Oui. Avec Zoey, nous avons changé les draps, pour du propre, et nous t'avons lavée des pieds à la tête. Tu dormais toujours profondément.

— Là je ne te crois pas, Zoey m'aurait touchée, et nue de plus... pas possible!

— Alors, le voilà le secret. Zoey est amoureuse de toi depuis toujours. Elle rêve de toi chaque nuit. Elle désespère parce qu'elle croit que jamais tu ne l'aimeras et pire, elle ne se trouve pas jolie. Tu comprends bien ce que je t'explique!

Vanity cessa de parler. De nouveau, elle s'y perdait totalement. Comment Amber pouvait-elle savoir toutes ces choses… Amber la caressait toujours et instinctivement, Vanity retourna à ses jumelles. Lentement, un désir naissait. Voilà tout ce que désirait Amber. Il était temps pour Zoey de réaliser son plus grand fantasme : «Faire l'amour à Vanity Jane.» Amber croyait avoir rempli sa mission, mais, elle attisait un feu difficile à contrôler, une manière de voir la vie. Elle devenait l'instigatrice de l'amour libre. Toutefois, cette attitude pouvait engendrer des désagréments, parfois pénibles. Elle en prenait lentement conscience. Comme Vanity ne cessait de contempler Zoey, Amber lui retira les jumelles des mains et l'invita à rentrer. Tout en marchant, Vanity demanda à Amber si, le fait d'éjaculer l'avait dégoûtée. Amber prit Vanity dans ses bras et lui dit qu'elle la désirait toujours autant, sinon davantage. Vanity demeura ainsi un bon moment, et semblait y voir un peu plus clair.

— Si je te comprends bien, petite démone, tu aimes les gens pour ce qu'ils sont et tu vis une aventure amoureuse avec toutes ou tous.

— Ce n'est pas faux, Vanity, j'aime et je désire. Tu crois que c'est une mauvaise chose. Je suis heureuse pour toi, que tu t'entiches d'Elitrra, elle fait magnifiquement l'amour. Mais cela ne m'empêche pas de t'aimer et de te désirer encore. Me désires-tu toujours Vanity?

— Tu as réellement besoin d'une réponse, Amber…

Vanity et Amber s'embrassèrent avec passion. Un tout nouvel univers s'ouvrait autant pour l'une, que pour l'autre. Vanity découvrait et Amber assurait. «Qu'est-ce que l'amour, se questionna-t-elle et jusqu'où peut s'étendre le désir?»

***

Lorsque Vanity se glissa sous les draps, tout aux cotés de Zoey, elle se sentit nerveuse. Zoey la regardait. Il y avait si longtemps. Tant de désirs, de passion, et surtout d'amour accroché à des secondes qui s'égrenèrent en silence. Vanity, cette femme pour qui Zoey aurait tué, ne fusse que pour un seul baiser.

— Vanity, demande Zoey, tu désires qu'on fasse l'amour… nous pouvons aussi bien dormir, l'une contre l'autre. Je t'aime depuis si longtemps.

— Zoey, il faut que tu me comprennes… je découvre à peine l'univers du désir et des plaisirs. Depuis l'arrivée d'Amber, tout a soudain basculé, les rêves deviennent réalités. Présentement je suis près de toi et tu me fais envie. Fais-moi l'amour, s'il te plait.

Zoey embrassa Vanity avec une telle force, ce que même des amants de longue date, n'auraient pu s'offrir.

— Vanity, il faut tout planifier en conséquence. Je vais doubler les couvertures et je veux que tu écoutes ma voix, lorsque je te réconforterai, le moment venu.

Ce fut au tour de Vanity de s'épandre sur l'épaule de cette petite Zoey, au cœur si aimant, tel le découvrit Amber, un soir d'une dure pénombre amoureuse.

Vanity se laissa toucher et ne freina pas ses désirs. Tant de plaisirs à savourer, tant d'amour à partager. Vanity atteignit plusieurs orgasmes. Zoey demeurait toujours présente, à lui murmurer des mots tendres, à calmer ses convulsions. Elles s'endormirent comme des amantes de toujours, ayant enfin découvert la magie du carrousel.

Amber, insomniaque, s'étendit près de la petite cascade. Elle se repassait le cours des événements. «Tikankwa» cette Pawnee, cette mère dénaturée. Guiseppe, ce fourbe, ce traître. Toutes ces femmes, qu'elle aimait, pour des raisons aussi semblables, que différentes. Sa dernière vie, lui annonçait Maniakaya. Elle s'endormit au gré d'un vent qui la transportait vers un ailleurs, un hors-temps, un définitif et serein sommeil.   

  • Pauvre Amber, j'ai envie de dire. Elle donne tout et elle donne tous. En fait, elle ne garde presque rien pour elle.

    · Il y a presque 8 ans ·
    Mojitoo

    thesecretgardener

    • oui Amber se détache de beaucoup, ça ira en empirant

      · Il y a presque 8 ans ·
      6a012876c02e5d970c019affb02dba970d 500wi

      suemai

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