Chapitre 23 - LES 102 ANS DE MANIAKAYA

suemai

AMOUR, CRIMES, SEXE ET HUMOUR. Il s’agissait d’un espace énorme, pouvant accueillir des dizaines de personnes. Sur les murs, se peignaient plusieurs fresques…

Soirée de fête en perspective, se disait Amber. 102 ans. Une longue vie, à côtoyer autant le bonheur, que le malheur. Maniakaya, un homme bien, se rendait-elle compte. Il aura tout tenté, afin d'écarter sa mère de cette horrible destinée. Un poids, plus que lourd à supporter, pour un Pawnee âgé. Soirée de fête, moment où la mort tamponne le visa du «permis de vivre», d'un sursis, qui ne semblait pas lui plaire et pour cause. Deux demi-sœurs, découvrant l'âpreté de la désillusion. Difficile décision, pour Amber, de trancher entre la vie ou la mort d'un être significatif, dans la vie de son aimée. L'imminence de la vengeance, de la mort de Rachid Kahn. Aurait-il soustrait le monde à la férule de «Mary?» Amber relativisait les perspectives. Zoey, sa petite Zoey, qu'elle aimait tant et pas que physiquement, une victime supplémentaire s'ajoutant au tableau de chasse de sa mère. Toutes ces personnes vivant à Tuxton, une ville de paix; y apportait-elle le chaos? Tant d'interrogations qu'Amber vivaient sans arrêt, se questionnant sur sa raison de vivre, finalement. Pour cette fête, d'une grande importance pour tous, elle se devait à une attitude positive, et peut-être à une certaine joie, un certain plaisir, qui, malheureusement, se noieraient au travers des confusions entourant son existence. Amber marchait en direction de la petite cascade. Une douche lui était nécessaire. Une douche laissant s'épandre une eau pure, tentant d'effacer les plaies occasionnées par tant de solitude; solitude devenant son pain quotidien. Mais pourquoi pressentait-elle qu'une aube rouge se lèverait bientôt…

***

— Harry, demande, Zoey, tu sais comment faire l'amour à une femme?

— Oui, Zoey, j'ai presque honte de te l'avouer.

— Voyons, ne t'affole pas, il y a au moins un des deux qui sait y faire, rigole-t-elle. Je te fais envie, Harry?

— Ça ne se voit pas, si adorable Zoey. Jamais je n'aurais cru la chose possible.

— Alors tu vas vivre l'impossible. Je te désire. J'ai fait l'amour avec Vanity cette nuit, tu m'en veux?

Harry réfléchissait. Ils étaient étendus sur le lit, dans la chambre de Zoey.

— Zoey, ce qui se produit avant… avant un possible amour, ne compte pas. Et même là, je suis trop épris de toi pour juger de quoique ce soit.

— Retire mes vêtements, Harry.

Harry contemplait Zoey, dans toute la splendeur de sa nudité. Il l'avait rêvé tant et tant de fois. Mais, à ce moment précis, il assouvissait ces longues années d'attente, un amour infini, qu'il désirait vivre jusqu'à sa mort. Zoey, déshabilla Harry, rouge de gêne. À hauteur du slip, elle lui demanda ce qu'était ce gros truc, tout dur, pointant entre ses cuisses.

— Euh… il s'agit d'un pénis, mon organe sexuel.

— Et ça sert à quoi au juste, questionne Zoey?

— Bien… normalement, un homme, nor… normal, l'insère entre les cuisses d'une femme. Tu saisies?

— Tu veux dire que ce gros machin va entrer en moi?

— Euh… ben euh… c'est un peu la manière de faire… Zoey…

— Je peux regarder et toucher?

L'absence de réponse devenait consentement. Zoey empoigna le sexe d'Harry. Elle le toucha, passa sa main tout autour, le sentit, le gouta. Puis elle s'aperçut qu'Harry en devenait tout mauve, et que son pénis grossissait davantage. Instinctivement, elle le passa sur ses seins. Comme tous semblaient les aimer, elle se dit qu'Harry apprécierait. Il aima tant, qu'il se retira.

— Tu n'aimes pas mes seins, Harry?

— Zut… je ne croyais pas que je te donnerais un cours d'éducation sexuelle. De plus, je n'ai pas de condom, alors, ce sera difficile de faire l'amour, trop risqué.

— Pourquoi risqué et c'est quoi un condom?

Devant la totale ignorance de Zoey, Harry dut tout lui expliquer. Il omit, volontairement la fellation, qu'il jugeait beaucoup trop irrespectueuse. Il lui indiqua, par contre, que les hommes aimaient bien les cunnilingus.

— Cunnilingus, reprend Zoey, ça signifie que tu passe ta langue sur mon clitoris?

— Euhhhhhh… … oui, c'est un peu ça.

— Tu veux essayer, j'aime beaucoup, du moins avec les filles.

Zoey s'étendit et Harry la combla plusieurs fois. Zoey en devenait accroc. Harry stoppa net.

— Pourquoi tu cesses, Harry?

La réponse ne se fit pas attendre, Harry en avait la peau du pénis distendue à son maximum. Zoey remarqua la chose. Elle s'empara du sexe d'Harry et le porta à sa bouche, telle une sucette, ou un bonbon,

— Non Zoey! Non! s'écrit Harry.

Mais trop tard, Harry ne put se retenir. Il tenta de se soustraire à la bouche de Zoey, mais sans résultat. Zoey semblait déguster.

— Ben c'est bizarre, ça ressemble à Vanity, mais c'est très goutteux et moelleux, Harry. regarde… pourquoi il devient tout mou ton machin?

Encore une fois, Harry dut reprendre ses explications, épuisé.

— Alors on fait comment pour tout réactiver?

— Là, il faut attendre un peu Zoey. Pour le temps, ça dépend…

— Non, là je ne veux pas attendre. Viens par ici et étends-toi. Tu me dis quoi faire, et on va te réactiver.

Après moins de dix minutes, stimulé par les caresses irrésistibles de Zoey, Harry reprit du tonus. Étant donné son poids, Zoey le chevaucha. Totalement lubrifiée, le sexe d'Harry se glissa en elle. Elle goutta à un plaisir inconnu. Elle sautillait, toute excitée. Ce fut à un point tel, qu'Harry atteignit deux orgasmes simultanés. Cette fois, il tenait son compte. Zoey s'écrasa à ses cotés et ne pouvait s'empêcher de pousser encore de petits soupirs, ces soupirs qui ressemblaient davantage à des hurlements, lors du rodéo.

— Ah bon sang, Harry, ce que c'est bon. Maintenant je ne te laisse plus d'une semelle. Cette nuit, tu dors ici et on reprend tout, et encore les autres jours!!!

Devant autant d'effusions et amoureux plus que jamais, il embrassa Zoey pour la centième fois. Ce genre de baiser que l'on donne, lorsqu'on quitte une personne pour un voyage. Zoey roucoulait. Elle se sentait si bien, si heureuse.

***

Un sentier, traversant une dense végétation menait à une montagne imposante. Christina, tenant toujours la main de Stan, se retrouva devant cette gigantesque élévation.

— De quoi s'agit-il, Stan, demande Christina.

— C'est… est le… e lieu, oui le lieu pour les fes… festivités, la fête de… de… de… Mania.. kaya, Chri… is…is… tina.

— Maintenant tu respires comme je te l'ai appris. Tu ne risques rien avec moi.

— Oui… oui…

Christina devait se rendre à l'évidence, que ce rocher ne donnait sur aucune porte d'entrée. Stan se faufila de coté et apposa sa main contre l'une des pierres. Par miracle, une porte s'ouvrit. Christina en demeura impressionnée. Elle demanda à Stan de lui expliquer. Il s'agissait de son œuvre, une fois de plus. Il avait découpé une calotte dans la roche et l'avait muni d'un système hydraulique permettant son ouverture. Un câble électrique souterrain, alimentait le mécanisme. Ils entrèrent et fermèrent aussitôt. Plusieurs dizaines de personnes s'afféraient aux derniers préparatifs de l'événement.

— Mais… mais… Stan, il s'agit d'une véritable caverne hors terre.

— Ou… ou… oui Christina. Calcaire, calcaire partout, partout Chri… is… tina. L'érosion, érosion a creu... creusé tout. La gla… a… ci… ation, glaciation.

Il s'agissait d'un espace énorme, pouvant accueillir des dizaines de personnes. Sur les murs, se peignaient plusieurs fresques, de multitudes de hiéroglyphes et pratiquement toute la vie de Maniakaya. Au sol, des amoncellements de bois, répartis un peu partout, se dressaient, près à être allumé comme des bivouacs. Hommes et femmes découpaient la chair du Bovin en fines lamelles. Des légumes frais se retrouvaient dans des cuves de bois. Des tonneaux de vins et de whiskey, celui de Stan, n'attendaient qu'on se serve. Des tams-tams se parsemaient ici et là, et d'autres instruments de percussions. Tout au haut de la caverne, Plusieurs petites trouées permettaient à la fumée de s'évacuer et à l'air de circuler. Stan avait développé un système de ventilation, propre à purifier l'air en tout temps. Tout était majestueux, grandiose. Stan entraina Christina tout au fond. Une table de Disc-jockey était reliée à une console de mixage, et de petites antennes pointaient vers des enceintes acoustiques, qui couvraient toute la muraille, et qui pointaient vers le bas. Le sol, terreux et spongieux, atténuait le son et, surtout, absorbait toutes les vibrations. À cette console, étaient reliés quelques lecteurs de disque compact et une ribambelle de microphones. Christina ne cessait de tout contempler.

— Stan… Stan… tout est majestueux. Tu es un véritable magicien. Mais où puises-tu tout ce savoir?

— Les… les livres Chis…tina, beaucoup, je lis beau…eau…coup et internet, oui internet, des génies… partout des génies, Christina. Je… e… parle disc… discute aussi et c'est là, oui là, Chris… Christina que… que tu peux tout… tout… savoir. Je… je te… te… pré…é… senterai des per…r… sonnes géni… ni… ales.

— Oui, Stan, j'aimerais parler à tes amis sur internet. Mais il ne faut pas oublier, que c'est toi qui a tout réalisé, et je crois, aussi, beaucoup inventé. Tu es un gars extraordinaire, Stan, extraordinaire.

Stan, ému, tourna le dos à Christina. Elle se voulait si gentille avec lui. Jamais personne ne lui avait témoigné avec autant d'estime. Christina devenait sa muse, le phare sur lequel il se guidait. Pour la première fois, Stan ressentait une grande affection l'envahir. Christina partageait déjà ce sentiment. Ses gestes, sa si grande présence n'y étaient pas étrangers. Peu importe les cancans, Christina s'attachait à Stan.

***

— Tu savais que l'anniversaire de Maniakawa débute bientôt!

— Oui, bien sûr. Vanity, mais on pourrait une petite dernière fois, je te promets de veiller sur tout, n'aie pas d'inquiétude.

— Bon sang, jamais je n'aurais cru que je mouillerais, un jour, pour des pieds.

— Et moi donc, c'est le fantasme de Christina, mais je crois que j'ai contracté son obsession. Essaie les deux du même coup.

— T'es folle, je n'ai pas ta bouche.

— Essaie tout de même…

— Bordel que tu me fais envie. C'est fou, j'aime aimer. Pousse un peu. Tes chevilles me rendent dingue.

Eltirra, les deux pieds de Vanité en pleine bouche, n'arrivait plus à parler. Elle s'en donnait pour son plaisir. Elle la masturbait de ses deux mains libres. Ce qui n'offrait pas une posture très confortable,

— Ça monte! Eltirra, ça monte!

Cette fois, Vanity entra totalement en transe, Eltirra ne pouvait plus rien y faire. Vanity tremblait, et ses spasmes ne faisaient qu'augmenter. Totalement prise au dépourvu, Eltirra appela au secours. Amber et Zoey allaient sortir, lorsqu'elles entendirent le cri d'alarme. Elles grimpèrent aussitôt. Eltirra, en larmes se retira de coté. Amber et Zoey prirent la relève.

Amber soutenait la tête de Vanity et appuyait légèrement sur son abdomen. Zoey lui parlait tendrement,

— Doucement, ma jolie Vanity, accroche-toi au son de ma voix. Nous t'aimons toutes, mais là, tu dois lasser aller. Sens ma main qui caresse ton visage. Nous y sommes toutes, pour toi. Étreins ma main!

Amber lui parla aussi calmement que possible. Les spasmes s'espacèrent. Lentement, elle ouvrit les yeux. Exténuée, Vanity regardait ses sauveteuses. Sur son visage, se dessinait une telle gratitude. On ne l'avait pas abandonnée. Elle s'évanouit.

— Je peux savoir, Eltirra, la gronda Amber!!!

— Oui, tout est de ma faute, j'ai demandé une dernière fois, mais je ne me doutais pas, que ça atteindrait un tel niveau. Par chance, vous vous trouviez là…

— Oui, par chance, grogna Amber.

— Laisse Amber, dit Zoey, elle n'est responsable de rien. Sauf que, maintenant, il faut trouver un moyen de la remettre sur pied.

— S'il-vous-plait, s'écrit Eltirra, ne prononcez plus ce mot.

— Je crois avoir une idée, dit Zoey, une petite minute…

Elle revint aussitôt avec un flasque du whiskey de Stan.

— Non, mais Zoey, tu ne vas lui faire ingurgiter ce poison?

— Il le faut, retourna-t-elle à Amber, parce qu'ici, le cas s'avère tout indiqué. Vous lui tenez la tête par derrière et je verse.

Zoey versa une bonne rasade dans le gosier de Vanity, qui soudain s'assit carrément sur le lit.

— Mais, vous êtes folle, de l'eau! De l'eau! Je vais exploser.

Après quelques 15 minutes, Vanity se retrouvait sur patte, la gorge en feu, et encore honteuse de ses éjaculations. Elle se vit vite rabrouer pas ses amantes, qui ne cessaient pas de vanter sa grande sensibilité et sa capacité à atteindre autant d'orgasmes si puissants. Vanity en rougit.

***

Elles se retrouvèrent, toutes les cinq, dans cette fameuse pièce, à enfiler leur robe. Comble de tout, quelques femmes de Tuxton les maquillaient. Vanity hurlait pratiquement de rage, suivit d'Amber. Finalement, elles se retrouvèrent fin prêtes.

Sam en attrapa pratiquement des crampes, voyant Vanity devenir femme… enfin plus féminine. Il se retrouva à l'intérieur de l'enceinte avec ses amis.

L'entrée des filles fut fulgurante. De véritables «Bad girls»... plutôt «Love girls.» Elles marchaient au pas, toutes alignées, et se dirigeaient vers Maniakaya. Instinctivement, Stan lança cette musique de «Ennio Morricone» le thème du (triel) dans «Le bon, la brute et le truand.» Arrivée à hauteur du patriarche, enseveli sous une montagne de bougies de toutes formes et de toutes couleurs, là où il semblant s'ennuyer à mourir, elles s'esclaffèrent en lui lançant des tonnes de confettis. Ce que Maniakaya apprécia ce brin de folie, venant de ces si charmantes demoiselles, aux robes saillantes. Zoey s'avança, et lui offrit une enveloppe. Il la décacheta et en explora le contenu,

— Hum, oui… bien… bien… hum… bien… bien… bien…

Il se leva, et les embrassa, chacune, à tour de rôle.

— Sexy, super sexy, leur dit-il, le plus généreux des cadeaux.

— Ça te plait, lui retourne Amber?

— Tu veux une appréciation générale ou particulière, Amber?

Voilà qui la mit dans l'embarras. Chacune lui fit la bise, et elles se dispersèrent. En fait, l'enveloppe contenait une série de photos des filles nues. Dans des poses gracieuses et certaines plus provocantes. Maniakaya les regardait les unes après les autres. «Voilà un cadeau qui me plait, et qui me sera bien utile, se dit-il»

— Cache-moi ces pieds, souffle Elitrra à Vanity

— Et je fais quoi pour marcher… tu devrais faire de même!

Maniakaya aimait toutes les musiques. Il avait même un faible pour «Michael Jackson», c'est dire… «Jenny», Disc-jockey de haut niveau, lança un petit mix de son cru. Mélange de toutes les cultures. Tout le thème tournait autour de ces «quatre notes» de la «cinquième» Les tams-tams appuyaient le rythme. Amber assise près de Sam, rigolait de voir Christina initier Stan à la danse. Lorsque Sam aperçut son copain Jeff, conservant toujours son casque et se tenant à l'écart, il le rejoignit, afin de l'inviter à relaxer et à prendre du bon temps. Le fameux «Jeff» retira son casque. Le visage de Sam s'affaissa, il ne s'agissait pas de son pote, mais sûrement d'un des membres du groupe de Clingos. Le type voulant s'enfuir, Sam le retint. Le temps qu'Amber intervienne, Sam se retrouva au sol, un poignard enfoncé au creux de l'estomac. La canaille réussit à s'enfuir, malgré un tir nourrit. L'état de Sam était au plus mal. Bientôt, Toxton serait assiégé par le Clingos et en grand nombre. Vanity s'en voulait de ne pas avoir songé aux sentinelles en bordure de la route.

On transporta rapidement Sam à la chambre d'Amber qui se préparait déjà à intervenir. Mais, Amber savait qu'elle n'y pourrait rien. Retirer une balle, oui, elle le savait, mais, comment réagir devant Sam, éventré. Il pleuvait du sang…

  • D'abord le contraste entre les affres d'Amber, toujours tiraillée entre devoir et amours et les passions amoureuses des filles, de Zoey et Harry. Et aussi la joie de la grande fête. Un épisode où la joie va crescendo. Jusqu'au final dramatique...

    · Il y a plus de 7 ans ·
    Mojitoo

    thesecretgardener

    • pauvre Sam au final, il se prend un couteau à l'estomac, lui qui se voyait tout heureux de participer à la fête. Comme tjrs, Amber rebondit, prête à intervenir. Oui Amber en assume beaucoup. Il est temps que Pedro revienne.... cool de te lire, je croyais que tu avais abandonné, grosse bise

      · Il y a plus de 7 ans ·
      6a012876c02e5d970c019affb02dba970d 500wi

      suemai

    • Abandonner ? Connais pas !

      · Il y a plus de 7 ans ·
      Mojitoo

      thesecretgardener

    • mignon ça, bise

      · Il y a plus de 7 ans ·
      6a012876c02e5d970c019affb02dba970d 500wi

      suemai

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