Chapitre 24 - LE MIRACLE DE LA MORT – L’INÉLUCTABLE INVASION

suemai

AMOUR, CRIMES, SEXE ET HUMOUR. (…) Vanity et Amber se sentaient aussi différentes, comme si une énergie s’était infiltrée en elles.

Sam, étendu sur le lit, l'estomac pratiquement labouré, suppliait Amber de l'achever. Il souffrait trop.

— Christina! Morphine, dose maximale!

— Oui Amber!

— Vanity, Elltirra et  Zoey, vous me faites bouillir toute l'eau de Tuxton et ça urge! Merde! Merde! Merde! Il perd tout son sang, il faut bloquer l'hémorragie. Mais là, j'sais pas comment.

Christina revint avec Stan, un portable en main.

— Amber, tu as le Dr Chandler du (M.I.T.) en ligne sur web. Il va te dire comment procéder.

Christina posa le portable devant Amber et Sam. Chandler pouvait tout observer de près, via vidéo conférence.

— Vous avez un coagulant, Amber?

— Non, désolée, ici ce n'est pas un «hôsto.»

— Ok, ok, on se calme. La morphine fait effet?

— Oui, je vais lui injecter une bonne dose de benzo.

— Non, ça risque de créer un anévrisme, il faudrait le mécher. Vous faites stériliser des gazes, pour qu'elles ne soient qu'humides et vous allez les insérer dans la plaie!

— Vous êtes malade, le Doc, ça va l'tuer!

— Ne vous énervez pas, ça va permettre aux tissus de ne pas se refermer immédiatement, il y a un risque trop élevé d'infection.

— Ok, ok, pendant ce temps, il perd tout son sang, là!!!

— Il faut qu'une personne appuie fortement sur la plaie, pendant que vous compresserez l'aorte descendant, par une légère pression, ça va réduire l'afflux sanguin aux capillaires touchant l'estomac. Placez vos mains sur son corps, je vous indiquerai quand vous y serez, je vous expliquerai, par la suite, la manière d'appuyer et la bonne pression à exercer.

Christina appuyait sur la plaie recouverte de compresses stérilisées, tandis que le Dr Chandler localisait, avec Amber, un point de l'aorte irrigant les capillaires de l'estomac. Il y eut une légère réduction de perte sanguine, lorsqu'Amber compressa.

— Bien, Amber, maintenant il faut faire vite pour le méchage. Quelqu'un doit appuyer très exactement là où vous le faites présentement.

Vanity prit le relai.

— Maintenant, vous insérez les gazes, une à une, sans forcer à l'aide d'une petite pince ou d'un objet lui ressemblant.

Sam réagissait très mal à la contraction de l'aorte. Il donnait des signes de suffocation et ses battements cardiaques ralentissaient. Le Dr, Chandler semblait en manque de solutions, lorsque Maniakaya entra. Il posa ses mains sur la plaie et demanda à Amber et Vanity de faire de même. Maniakaya ferma les yeux, un moment. Une forte énergie irradia Sam, tout entier. Après quelques minutes, Maniakaya cessa. À la stupéfaction de tous, surtout du Dr. Chandler, l'estomac de Sam se referma, tout doucement, jusqu'à ce que la plaie disparaisse totalement. Maniakaya montrant des signes de fatigue, demanda à ce qu'on le ramène chez lui. Zoey, Eltirra et quelques personnes le transportèrent. Sam, toujours faible, ouvrit les yeux. Il récupérait rapidement.

— Mais qui est cet homme, Amber, demande aussitôt le Dr. Chandler.

Un silence tomba. Amber demeurait sous le choc.

— Maniakaya… prononça-t-elle avec difficulté, un Pawnee de 102 ans, tout comme moi, tout comme Vanity… … Je ne vous remercierai jamais assez pour toute votre aide. Si vous me permettez, je vous recontacterai plus tard.

— Oui je comprends. Vous n'avez qu'à demander à Stan, il possède toutes mes coordonnées. Vous êtes très douée. Au revoir Amber

— Au revoir, Dr. Chandler

— Je… e… .. te rem… rem…merci… beau… beau… coup pou… pour ton... ton aide, Edouard.

— Bien que tout cela me dépasse, grâce à toi, mon ami Stan, j'ai assisté à l'impossible. Je te laisse à tes occupations. Au cas où une autre situation se présenterait, je vous offre mes services en tout tant. N'hésite pas.

— Me... er… erci, Eddy, je... je te di… dirai.

Le Dr Edouard Chandler faisait partie des amis avec qui Stan communiquait, et ce, comme d'autres à travers le monde.

***

Après quelques heures, Sam se leva comme si de rien n'était. Il se retrouvait dans une forme exceptionnelle. Lorsqu'il voulut remercier Amber, elle lui expliqua ce qui s'était produit. Sam en demeura, à son tour, confondu. Vanity et Amber se sentaient aussi différentes, comme si une énergie s'était infiltrée en elles. Zoey accourut auprès d'Amber, totalement paniquée, elle lui expliqua que Maniakaya ne se sentait pas bien, et qu'il désirait la voir, ainsi que Vanity. Elles s'y rendirent aussitôt.

— Tu peux m'expliquer, Maniakaya, demande Amber survoltée?

Il lui saisit la main, ainsi que celle de Vanity.

— Le moment était venu, dit-il. Je devais poser ce geste. Je le savais depuis très longtemps. Cet homme, Sam, devait survivre, pour ce qui va suivre. Maintenant je vais mourir et je suis heureux que vous soyez près de moi, surtout que vous êtes, «comment dites-vous déjà… plutôt canons», rigole-t-il. Vous êtes Pawnees toutes les deux. Je vous ai insufflé une longue vie, tout comme à Sam, afin que s'accomplisse ce qui doit être fait : «Tous les Cringos doivent mourir.»

Maniakaya dicta ses dernières volontés et s'endormit, rejoignant les esprits. Voilà qui clôturait 102 années de vie sur terre. Mais, son âme renaitrait bientôt sous une forme ou sous une autre. Les regards de Vanity et Amber réclamaient vengeance. La guerre débutait. Le corps de Maniakaya reposait serein, son petit sourire malicieux accroché tout aux coins de ses lèvres.

***

Amber, perdue dans ses pensées, n'entendit pas Vanity entrer. Elle souleva les couvertures du lit et s'y inséra. Amber la regardait comme on contemple un horizon pluvieux.

— Je peux dormir près de toi, demande Vanity. Je me sens si seule tout à coup?

— Bien sûre, voyons. Je suis désolée de ne pas verser de larmes. Je crains que la source ne se soit tarie à jamais.

— Chut… repose-toi. Demain nous attend, Amber.

Elles s'endormirent à leur tour. Harry tentait, désespérément, de consoler Zoey, dévastée au-delà même du chagrin.    

***

Amber, Vanity et Sam prenaient le café. Zoey, telle une automate, supportée par Harry, préparait le petit-déj.

— Alors, Sam tu te sens d'attaque, s'informe Amber

— Oui, et malheureusement, au prix de la vie de Maniakaya.

— Ne penses plus à hier, nous sommes aujourd'hui et les Cringos connaissent Tuxton désormais. Il faut tout planifier et réagir promptement.

***

La cérémonie, entourant le décès de Maniakaya, se fit dans la plus pure des traditions Pawnee. Son corps fut brûle, comme le voulait la coutume, et ses cendres enfouies sous le brasier. Pas de prières, ni recueillement. De temps à autres, il désirait quelques fleurs, prenant racines tout autour de lui. Voilà comment se déroula les obsèques de l'homme le plus apprécié et aimé de Tuxton. Tous respectèrent ses volontés, malgré le besoin, compréhensible, de lui offrir davantage. Longtemps Zoey et Vanity demeurèrent près de leur ami. Amber s'y trouvait aussi, accompagné de Sam. Mais le message de guerre, de Maniakaya grondait toujours à ses oreilles.

***

— Alors Sam, qui sont le Cringos et combien sont-ils?

— Combien sont-ils, Amber… des milliers, répartis sur tout le territoire du Nebraska et du sud Dakota. Qui ils sont? Bien tu connais l'histoire, à l'image de «Mary» sanglants et sans pitié.

— Qu'est-ce qui les motive, poursuit Vanity?

— Hum… n'importe quoi, le gain, le sang, le plaisir de détruire. Ils se saoulent à longueur de journée. La mort, ils ne connaissent pas. Ce sont des machines, des exterminateurs.

— Alors nous voilà plutôt mal barrés, réfléchit Amber. Affronter une armée, on pourrait soutenir un moment, mais les munitions finiraient par manquer. Il va falloir développer une logistique, dommage que Pedro ne soit pas avec nous, c'est un fin stratège.

— Qui dit que je n'y suis pas?!?

— Quoi, Pedro s'écrit Christina. Amber, vite les oreillettes!

— Pedro!!! Mais vous ne donniez plus signe de vie depuis plusieurs jours…?

— Oui je sais, Amber, mais la situation s'est aggravée à M'Haya. L'armée, et ce qui restait du gang de Marcadès nous tournaient autour, il nous a fallu fuir.

— Génial, vraiment génial…bon sang de merde… Et où vous trouvez-vous maintenant?

— Bien, à Omaha, tel que convenu et en compagnie d'un ami à toi.

— Un ami?

— Hey, salut chasseuse de papillon, tu te souviens de moi?

— Non, mais c'est Troy, pas vrai, s'écrit Christina!

— Troy, le mec de «Guns unlimited», questionne Amber

— Pigé, jolie princesse.

— Bon, tu laisses les mots tendres… On a du gibier à large pointure qui nous tourne autour, alors tu gardes tes boniments pour une de tes gonzesses, d'un des bars que tu fréquentes.

— Ici Pedro, Amber, en débarquant, nous nous sommes rendus chez Troy, qui nous planque depuis notre arrivée, alors, je comprends la situation, mais un peu de reconnaissance… tu me suis…

— D'accord, d'accord, mais comment vous l'avez retrouvé ce «Troy»

— Carte de crédit, répond Guillermo. Par chance.

— Hey salut Guillermo, ma sœur se porte bien, s'immisce Elitrra?

— Pas le temps pour les friandises, désolée beaux pieds.

— Merde Amber, tu pourrais la fermer parfois?

— Alors tu te fonds dans la nature pour l'instant… Troy, tu disposes encore de chargeurs pour notre artillerie?

— J'ai tout réglé, Amber. Vous aurez ce qu'il faut pour tirer «non stop» pendant un mois… Ça convient?

— Super, mais comment on achemine tout ça ici, y'a des Cringos partout qui rodent?

— Je finalise ce petit détail et je te recontacte, c'est bon?

— Ok, Trod…

— Non, Troy, petit papillon bleu.

— Merde alors, «Troy, Troy, Troy.» Termine ton truc et je vous reviens dans une heure. Pedro, tu gères.

— Vu, Amber. 

— Sam, poursuit Amber, tu crois qu'ils attaqueront bientôt?

— Probablement, aussitôt que la tribu sera réunie

— Ce qui veut dire, reprend Vanity?

— Disons… environ trois à quatre jours, tout au plus. Mais ce sera l'hécatombe.

— Merci pour la précision, Sam, lui retourne Vanity, un peu à cran. Tu crois qu'ils désirent détruire la ville?

— Non Amber, Tuxton devient une planque de premier choix, ils vont désirer l'utiliser, du moins c'est ce que je ferais.

— Ok, nous attendons la solution de Troy. Pedro nous sera d'une aide précieuse, pour développer notre stratégie de défense. En attendant, nous allons parsemer la route de rochers. Ils devront bien les contourner, ça nous permettra de les ralentir et de les éliminer plus rapidement. Au travail!

— Mais, réfléchit Sam, nous leur offrons des abris du même coup?

— Pas si nous les encerclons, Sam, ils deviendront des proies faciles.

Le camion de transport de Vanity, la charrette à foie, telle que rebaptisée, et quelques motos, déplacèrent les rochers à des endroits stratégiques. Tuxton se préparait à l'invasion. Tous les habitants contribuèrent à la tâche. Jusque-là, Vanity se taisait. Elle songeait à des solutions. Elle connaissait Tuxton du bout des doigts. Elle se leva et sortit. Elle marchait en direction des cascades. Amber la suivit, en douce.

***

Christina revenait de la grande cascade. Elle salua Vanity qui circulait en sens inverse, puis, presqu'aussitôt, Amber en filature. Christina allait la questionner, qu'Amber lui fit signe de se taire. Christina alla retrouver Stan au moulin. Elle frappa et entra. Stan s'afférait.

— Stan, je peux savoir ce que tu fabriques avec cet immense rouleau de fil de métal?

— Faire ba… a… a… rra… ge Christi… i… ina, pour col, oui col, col du… du loup, là… à… -bas.

— Stan, calme-toi. Je t'ai montré comment respirer. Tu pourrais me sécher le dos et les cheveux, s'il te plait?

— Ou… Ou… Ou… Ou… Ou…  u… ui… i… i… ui… ui… uiou... ouuuui!

Christina adorait se faire sécher le dos. Autrefois, Amber s'en faisait une corvée impérative et provocatrice. La main de Stan l'épongeait, avec délicatesse, entre les omoplates, les épaules et le coup. Christina ne portait qu'un short et se camouflait la poitrine à l'aide de son t-shirt. Elle sentait bien que Stan tentait de toucher ses seins. Elle rigolait et laissa tomber son chandail. Elle se saisit des mains de Stan et les porta directement à sa poitrine. Ça l'aguichait de se sentir désirer avec autant d'excitation. Elle passa ses mains par derrières et agrippa les fesses de Stan. Elle les colla à son dos, et sentait bien cette énorme érection s'embosser. Stan poussait des soupirs de retenus. Christina pivota lentement et le regarda. Stan d'une gêne extrême bégayait plus que jamais.

— Chut, laisse-moi faire, tu vas aimer.

— Christina allait défaire la braguette du pantalon de Stan, qu'Amber entra.

— Alors là, si je gène, vous m'le dites illico. Décidément Christina…

— Amber, je… je… je…

— Oui je sais Christina : Tu… tu… tu… Bon, passons. J'ai perdu la trace de Vanity. Ce serait important que je la retrouve… Tu aurais une idée, Stan? T'inquiète, je ne regarde pas.

Dans un épouvantable bégaiement, Amber finit par comprendre, qu'elle devait se rendre au delà la troisième cascade et suivre un petit sentier. Lorsqu'Amber sortit, Christina se retourna et aperçut Stan, tournant au rouge-bourgogne. Le pantalon tout imbiber, il en pleurait.

— Mais non, Stan, mais non, suis-moi, nous retournons à la cascade. Ce sera rigolo.

***

Marchant d'un pas rapide, Amber suivit les indications que lui avaient précisées Stan. Elle aperçut alors, Vanity retirer un épais feuillage de ce qui ressemblait, de nouveau, à une petite caverne. Elle s'approcha.

— Alors, je t'aide Vanity?

— Ahhhhhhhhhhhhhhhh!!!!!!!!!! Bon sang!!! T'as l'art de m'faire sursauter. Tu m'files maintenant?

— Disons que je te protège, ce fut pénible le décès de Maniakaya et je ne veux pas te laisser seule, petite sœur Pawnee.

— Attendrissant… pour le moins attendrissant. Je n'ai donc plus de vie?

— Allez, Vanity, on se bouge, ça urge, laisse-moi t'aider.

Elles retirèrent tout le feuillage. Vanity et Amber allumèrent leur torche électrique et la surprise se peignit sur le visage d'Amber, tel un hiéroglyphe sur une surface rocailleuse.

— Mais… mais… qu'est-ce que c'est, Vanity?

— Je ne sais pas. J'ai découvert ça un jour, en me baladant, il y a longtemps et puis, j'ai oublié. Maintenant, peut-être que ça pourrait nous être utile.

— Ben, faudrait savoir ce que c'est, au départ. Ça ressemble à un cockpit d'avion, tu sais les mitrailleurs de l'espace. Regarde ces mini-canons et ce siège pivotant à l'intérieur. Et c'est quoi ce socle de métal en dessous... 

— Exactement Amber, je me suis posée les mêmes questions. Bon, nous n'avons pas des masses de temps. Prends des photos de l'ensemble, et je cherche s'il y a des inscriptions ou un mode d'emploi quelque part. Tu parles d'une machine infernale!

Amber fit le tour de l'engin et le photographia en mode rafale. Vanity passait sa lampe de poche partout, lorsque certains caractères lui apparurent.

— Hey, Hey! Amber approche et regarde-moi ça… : «Schwenk gun - Himmler HXX23» Ça te dit quelque chose?

— Non, mais rien qui vaille…

— Je crois que nous aurons, de nouveau, un urgent besoin de Stan. Amber, tu viens.

— «Pourvu que Christina ne l'ait pas achevé, bordel, se dit Amber»

Sur les entrefaites, la voix de Pedro se fit entendre…     

  • Quelle douleur, le sacrifice mystique de Maniakaya. Mais ça donne plus de force au récit. Par contre, les préparatifs de l'attaque agissent comme des préliminaires. Ils sont nécessaires, ouvrent des possibles mais que c'est dur de sentir monter le désir de vivre l'action !

    · Il y a plus de 8 ans ·
    Mojitoo

    thesecretgardener

    • alô, tu trouves que je tourne autour du pot.:-))) Ce que je vais possiblement ajuster, c'est cette machine à massacrer d'Himmler, intéressant mais de trop. Je n'écris pas du Ken Folet. Déjà que gérer toute la famille, qui débarque prochainement, devient un défi de taille:-))) Certains allègent le dramatisme par l'humour. En ce qui me concerne, j'utilise l'inverse. Tout repose sur une rapport sexe/humour, au point où les scènes en deviennent loufoques, même si le langage reste cru. bises

      · Il y a plus de 8 ans ·
      6a012876c02e5d970c019affb02dba970d 500wi

      suemai

Signaler ce texte