Chapitre 27 - LES CRINGOS ATTAQUENT
suemai
Guillermo et Stan, adossés au lit, en avait les traits tirés. Ils se retrouvaient, bien malgré eux, en plein voyeurisme. Catarina et Christina, enflammées, s'embrassaient à pleine bouche, chacune se caressant sans la moindre retenue. Catarina affichait une poitrine plus ample que celle de sa sœur, de magnifiques seins aux couleurs d'une jeune vierge. Un visage ravageur et des pieds, mais des pieds… que Christina dévoraient à belles dents. Après une fougue mortelle de 20 minutes, elles s'écrasèrent à leur tour.
— Alors pour le goût, Catarina?
— Oui, tu as raison, Christina, crémeux, onctueux et cet arrière-goût de propre. C'est la première fois que j'avale le sperme de Guillermo, il m'en empêchait.
— Ça, je sais d'où ça vient. Amber ne l'a pas ménagé la toute première fois. Il y a de ça un bon moment.
— Alors Guillermo, demande Catarina, tu as aimé?
— Ou… ou … ou… ui… ui… oui. Beau… o… o… coup.
— Pas vrai, s'alarme Catarina, le voilà qui zézaye, tout comme Stan.
— Qui dit que je zézaye, clame Stan?
— Une inversion de personnalité, tu crois Christina, s'inquiète Catarina?
— Mais non, qu'une phase d'angoisse tout au plus. Il sera bientôt sur pied.
— Ok, les filles, mission accomplie, vous rentrez, ordonne Amber. Ça vaut pour vous aussi Guillermo et Stan.
— Je ne savais pas que ma sœur avait de plus beaux pieds que les miens et des seins plus invitants, s'exclame Eltirra, quasi effondrée.
— Tu la fermes Eltirra, maintenant tu vas endosser ton uniforme de tueuse, on a b'soin d'toi ailleurs que dans un lit.
Aussitôt entré, Stan déploya son laptop et le relia à la tété du saloon.
— Voilà Major, la carte est digitalisée et chacun des traceurs de l'équipe est représenté par un point lumineux clignotant.
— Beau travail Stan et pour l'accès au Schwenk gun?
— Tout est bien enterré. J'ai laissé une tranchée menant à l'entrée, tout est recouvert de bois et de terre.
— Excellent, excellent Stan maintenant, je…
— Alerte! Entendirent-ils tous, alerte! Ils arrivent et de partout, s'énerve Sam. Une véritable armée. Ils sont des centaines. Ils empruntent toutes les routes secondaires et la nationale 7. En motos, en voitures, à cheval, il y a même des blindés et des jeeps mitrailleur. Je n'en ai jamais vu autant.
— Vos armes et à vos postes, crie Amber.
— Qui pilote le Schwenk gun, demande le major Kirby?
Ils se regardèrent tous un moment.
— Moi, se propose Harry, j'ai fait infanterie lors de mon service militaire. Je connais ce type d'engins.
— D'accord, lance Amber. Dans combien de temps y seront-ils Sam?
— Tout au plus 15 minutes Amber, nous nous rabattons tous vers l'entrée et nous attendons les ordres.
— Stan, tu contactes immédiatement «Aladin» et tu lui fais un visuel.
— C'est partie major Kirby.
— Amber, poursuit Kirby, je suggère que l'avant poste se positionne derrière les rochers, à mi-chemin de la ville.
— Exécution Sam, confirme Amber.
Elle poursuit,
— Guillermo Catarina au nord, à l'entrée de la ville; Christina Snipes, Pedro et Tom, tout au centre; Zoey Vanity au sud; Eltirra et Floyd au col du loup. Je jouerai les maraudeurs. Go, on bouge. Mot d'ordre, pas de quartier, ils doivent tous mourir. Utilisés vos silencieux au départ, pour ne pas vous faire repérer, ensuite à vos discrétions. Hop, vite! Vite! Vite!
— Mais c'est qui cette fille, Kirby, demande «Aladin»?
— Je t'expliquerai. Content de t'entendre. Tu visionnes la carte, Al?
— Oui, mais c'est quoi ce trou?
— Une petite ville nommée Tuxton, non répertoriée.
— Mais qu'est-ce qu'un British fout sur notre territoire?
— Ne t'énerve pas Al, nous travaillons avec Stan.
— Alors là c'est ok. Et l'adversaire?
— Les Cringos, peut-être que tu les connais…
— Les tueurs!!! Ils sont combien à protéger la ville?
— Que 13 et un Schwenk gun bourré de munitions.
— Tu veux me faire croire que cette antiquité existe?
— Bel et bien, Al.
— Mais même là ça devient impossible, s'ils sont plus d'une centaine.
— Plus de 400, semble-t-il «Aladin», reprend Amber. Mais on les aura! Pour les conseils, je suis preneuse. Au boulot!
— Ben là, explose Al, elle n'a pas froid aux yeux la demoiselle.
— Alors Al, tu te bouges le cul ou pas, appelle-moi «papillon»!
Sam recevait le premier contingent. De véritables bêtes et armés de n'importe quoi, mais aussi de gros calibres. Tel qu'ordonné, camouflés derrière des rochers, ses gars infligeaient des pertes à l'ennemi. Mais étant donné le nombre d'assaillants, ce n'était que coups d'épée dans l'eau. Stan demeurait aux commandes des caméras. Il répondait aux demandes de Kirby et d'Al, pour les positionnements et les zooms.
— Attention Amber, dit Kirby, ne tirez pas maintenant, laissez-les se positionner derrière les rochers. À mon signal, vous ouvrez le feu.
— Feu!
Se croyant à l'abri, tel l'avait planifié Amber, plus de 50 hommes s'étalèrent en quelques minutes. Le tir provenait de partout. Un tir précis, pas une cartouche perdue.
— Ben, en voilà tout un commando, s'émerveille Al!
— Oui, oui, Al, mais tu songes à la suite. Moins du quart des Cringos abattus. Ça va riposter!
— Ok, «Papillon» Y'a moyen d'avoir accès aux dessus des falaises?
— Oui par la maison des Tinners, une échelle camouflée.
— Et je parle à qui maintenant, s'informe Al?
— Vanity Jane, sheriff de Tuxton.
— Mais, voyons, c'est une légende ce truc. Du «Puncho Villa» à la sauce moderne.
— Ben là tu causes à une légende mec. Tu en veux combien sur la calotte?
— Attend… … trois, répond Al, à cette hauteur, le tir sera doublement précis. Vous travaillez avec quel type d'armes.
— De la «B&T APR»
— Quoi du fusil de chasse. Le bon vieux M-16 ne vous est pas passé par l'esprit?
— Désolé, réplique Floyd, «Papillon» a fait le bon choix, le M-16 reste introuvable à Omaha et grâce à qui tu crois?
— Et lui c'est qui?
— Floyd, de «Guns unlimited», si jamais il vous fallait quelques grenades…
— Mais il me nargue ce con…
— Al, environ 25 hommes se dirigent vers le col du loup, repère Stan.
— Eltirra, tu es en place?
— Ça baigne Amber. Ils vont regretter leur couchette de bébé.
— C'est qui Eltirra, une autre légende, s'écrit Al!
— En moins de 10 minutes, les cibles furent atteintes. Al regardait les flèches transpercer les Cringos.
— Incroyable, laisse-t-il entendre.
— Ok, Harry, ça va aller, tu es familier, demande Kirby.
— Je débute l'arrosage, major.
Tout ce qui était à moins de 750 mètres fut éliminé. Mais le col du loup s'engorgeait. Amber s'y rendit aussitôt. Sam prenait contact avec la mécanique et devint rapidement fonctionnel.
— Ici Sam, une vingtaine de jeeps-mitrailleurs vous foncent dessus. On fait ce qu'on peut.
— Ici Al, hey le mitrailleur?
— Harry qu'il se nomme, le virtuel, grogne Zoey.
— D'accord, Harry, tu te prépares à des rafales en continu. Tu arroses aussi vers le sud de temps à autre
— Reçu, monsieur.
— Papillon, qu'est-ce que ça donne au col?
— Ils sont trop nombreux, Al. On ne tiendra pas.
— Les équipes du sud, rendez-vous immédiatement au col du loup et vous les prenez à revers. Vous faites gaffe, ordonne Al.
— Ici Pedro, ici Pedro! Floyd est touché à l'avant bras, j'ai appliqué un garrot, mais il ne veut pas redescendre!
— Floyd, tête de mule, tu fais ce que te dit Pedro!
— Pas question «Petit Papillon» ils doivent tous crever, on poursuit!
Les jeeps arrivaient à se faufiler entre les rochers et la situation devenait difficilement gérable. Harry tournoyait en tout sens. Il en stoppait plusieurs, mais beaucoup d'autres rappliquaient. Lentement Harry les éliminait un à un, lorsque soudain, le «Achillesferse» se produisit. Une balle s'introduisit dans le cockpit et atteignit Harry au coup, lui sectionnant la jugulaire.
— Le «Achillesferse», voilà ce que c'était, rugit Kirsby, en colère contre lui-même.
Harry roula de coté et s'évanouit. Zoey en totale panique, se lança à sa rescousse. Ce qui restait de l'armada de défense ne pouvait venir à bout du tir nourri des Cringos, qui gagnaient du terrain.
— «Joli commando ou pas, se dit Al, ils n'y arriveront pas.»
Al composa un numéro.
— Fletch, je veux, ici, et dans moins de vingt minutes, une unité spéciale de dix hommes et une équipe de secours!
— Oui m'sieur, mais où se trouve ce «ici», m'sieur?
— Bordel, Stan tu lui files les coordonnées.
— T'entends Fletch, t'as vingt minutes. Un hélico de combat, dix hommes et une équipe médicale.
— Amber, ici Al, j'ai une équipe d'intervention qui se pointe bientôt, il faut protéger l'entrée et la sortie. Désolé, Harry s'est fait descendre.
— En mouvement tout le monde, lance Amber, l'équipe du centre sectionnez-vous en deux, l'une vers le sud et l'autre vers le nord. Utilisez vos Uzis autant que possible. Attention aux munitions et surtout à vos carcasses.
Plus il tombait de Cringos et plus il en rappliquait. Camouflés derrières des rochers, les treize en avait plein les bras. Quelques franc-tireurs Cringos apparurent et débuta, alors, la chasse au cerf. Amber y allait de son Uzi et de son canon tronqué. Elle tuait tout sur son passage. Vanity la suivait. Du coté nord, la situation empirait. Sam, appuyé de Catarina et Guillermo, ne fournissaient pas. Plus du deux tiers des hommes en première ligne s'étalaient ici et là. Au col du loup, la situation s'aggravait. «Le nombre fait la force se dit Amber.»
Des Cringos tombaient toujours, mais parcimonieusement. Zoey, totalement ahurie par la blessure de Harry, se faufila par le petit tunnel et tenta de le secourir. Elle se rendit à l'évidence, dans un hurlement horrible, de sa mort. Elle prit la machine infernale en commande et mitrailla à son tour. Mais jeune et sans expérience, elle ratait sa cible plus souvent qu'autre chose. Tout s'annonçait plutôt précaire. Le tir d'une puissante mitrailleuse se fit entendre. Amber leva les yeux. Al tenait parole.
— «Papillon»! «Papillon»!, tu as des fumigènes?
— Oui et je sais quoi faire, merci.
Tous les groupes lancèrent leurs grenades fumigènes en vue de masquer l'arrivée du commando spécial. 14 hommes descendaient en rappel d'un hélicoptère nourrissant l'ennemi d'un tir soutenu.
Un homme du commando aida Zoey à sortir du cockpit et prit position. Il neutralisa rapidement les quelques jeeps en circulation Cinq franc-tireur se dirigèrent vers le col du loup et les quatre autres se pointèrent vers le nord à l'entrée de la ville. Soudain, Amber entendit sangloter.
— Guillermo! Guillermo!! Catarina!!!
Amber et Vanity traversèrent la ville en coup de vent, sous l'évident repli des Cringos. Catarina et Christina soutenaient Guillermo, une balle lui perforant le poumon droit. Amber se pencha et hurla aussitôt — «Qu'on envoie des secours.» L'équipe médicale en avait plein les bras. Un infirmier se dirigea vers le nord. Guillermo soutenait la main de Catarina et souriait.
— Alors «Petit Papillon», souffle à peine Guillermo, il te va bien ce sobriquet. Je t'aime Amber.
Lorsqu'elle lui tendit la main, sa tête roula contre le ventre de Catarina. Amber leva les yeux et aperçut un homme, bandeau rouge autour de la tête et faisant signe aux troupes de se retirer.
— Vanity, Christina, Gueule Amber, vous me rattrapez celui-là, tout en le pointant, et vous me le ramenez vivant.
Vanity et Christina se mirent en chasse et se saisirent de l'homme, lui infligeant une solide dérouillée et le traînèrent par le collet. Deux hommes du commando s'emparèrent du présumé instigateur de cette guérilla. Ils le ramenèrent à la ville. Elles se rassirent tout autour du cadavre de Guillermo. Les yeux de Catarina n'y croyaient pas. Guillermo allait s'éveiller bientôt, se disait-elle.
Finalement, une roquette ensevelit le col du loup. L'hélicoptère survola tout le périmètre et abattit tout ce qui bougeait. Le commando, sous les ordres d'Al, acheva tous les blessés du coté ennemi. L'impossible bataille se terminait, mais à quel prix.
On retrouva Sam au pied d'un rocher ne souffrant que de quelques lésions. Tous ses hommes gisaient morts autour de lui.
***
Amber revint près de Pedro totalement dévasté. Alba tentait de trouver les mots, mais Pedro ne pouvait que constater cette désolation tout autour de lui. Il perdait son unique fils, dans cette tuerie qui ne le concernait pas. Il fuit le regard d'Amber, qui dut dramatiquement s'enfuir. Lorsqu'elle croisa Zoey, la mort la grignota davantage.
— Espèce de sotte, de petite merde de Pawnee, de reste de putain d'Mary, tu as tué Harry. Tu as tué la personne que j'aimais. Tu es responsable de tout ce massacre. Tu nous auras tous achevé. Tu n'avais rien planifié. Ne t'avises jamais de m'adresser la parole, ou encore de me toucher, ou je te tue. Sale merdeuse. T'as compris, putain de peau rouge!??!
Amber se retira. Le poids devenait trop lourd. Malgré ses blessures trop rapidement soignée, elle accompagna le commando, et, sous les ordres d'Al, s'empara des armes et aida à passer au napalm tous les corps de ces Cringos. Une odeur putréfiée s'étendait dans toute la ville. C'est ainsi que Harry, Troy et Guillermo périrent dans un combat dont Amber se sentait et se sentit, à jamais, totalement responsable.
Devant toute cette rage, Christina retrouva aussitôt Amber. Jamais elle ne l'avait vue dans cet état. Elle tenta de la prendre dans ses bras. Amber résista.
— Amber, Amber, lui dit-elle, c'est moi Christina, ta sœur. Tu as fait ce qu'il fallait. Je pleure, tout comme toi, la mort de Guillermo, notre si grand ami, mais ce sont les enjeux et tu n'y pouvais rien. Il s'agissait d'une guerre, Amber! Ressaisis-toi par pitié!
***
Amber se tint à distance lors de l'inhumation des corps de ses amis. Christina et Vanity demeuraient à ses cotés. La cérémonie terminée, elle se réfugia au saloon et avala tout ce qu'elle put d'alcool. Elle se sentait aussi sale que sa mère. Maniakaya avait mal jugé. Le sang de Mary s'étalait désormais un peu partout sur la ville. Plus les jours s'écoulaient et plus Zoey et Pedro développaient une rancune sans nom envers Amber.
— Alors, la petite Pawnee, tu comptes boire jusqu'à la fin de tes jours?
— Pourquoi…? Pourquoi est-ce que je t'ai suivi jusqu'ici, Vanity!? Tu te débrouillais fort bien sans moi, et ça ne mourrait pas tout autour de toi.
— Tu te sens responsable de tout, n'est-ce pas?
— Et qui d'autres le serait Vanity! Qui!!!
— Je n'ai entendu personne contester tes décisions. Les Cringos attaquaient, quelqu'un devait intervenir et tu as tout pris sur tes épaules, petite Pawnee. Bien jeune pour souffrir autant.
— Vanity attrapa Amber dans ses bras et ainsi débuta le second déluge.
— Laisse sortir Amber, Pleure un bon coup. Tu n'y es pour rien et bien au contraire, crois-moi.
***
Quelques semaines s'écoulèrent. Amber, écrasée sous l'immense poids de sa culpabilité, buvait toujours autant. Vanity, Christina, Eltirra, Catarina et Sam désespéraient. Devant cette situation insoutenable, et avec le plus grand des chagrins, Vanity devait prendre position. Elle intima Zoey, Alba et Pedro à quitter la ville. Elle leur fournit tout le nécessaire, argent, billets d'avion. Elle les remercia et réitéra toutes ses sympathies. Ils se rendirent à Omaha, à bord de la charrette à foin, et prirent l'avion pour une destination inconnue. Ainsi disparurent-ils.
La famille demeura auprès d'Amber et Christina. C'est ainsi qu'en décida Filippo. Vanity, Christina et Eltirra tentaient de mettre un terme aux croissants remords d'Amber. Comble de tout, Catarina se retrouvait enceinte de plus d'un mois. Il s'agissait de l'enfant de Guillermo et Pedro devenait grand-père sans le savoir.
Le commando d'élite s'établit à Tuxton, sous la gouverne d'Al et du lieutenant Fletch. Sam demeurait auprès de ses désormais fidèles amies. Il attendait le moment de frapper, ce qui n'allait pas tarder…
Le massacre a bien eu lieu. Mais les pertes sont terribles. Guillermo, Harry... Sacrifiés ! Et la culpabilité qui n'en finit pas de grandir chez Amber. Et deux nouvraux ennemis : Zoey et Pedro.
· Il y a plus de 8 ans ·Que de possibles encore...
thesecretgardener
oui, pourtant on aura pas cru que Pedro réagirait de la sorte, ni Zoey d'ailleurs. Ça m'a désolée de tuer tout ce monde que j'aimais bien. Mais c,est comme ça. Mnt, ils me manquent:-)
· Il y a plus de 8 ans ·suemai