Chapitre 28 - LES CRINGOS - L’EXTERMINATION
suemai
Après quelques mois, il s'avéra que Christina attendait aussi un enfant. Le géniteur pouvait être aussi bien Guillermo que Stan. Un test ADN aurait pu tout résoudre rapidement, mais Christina refusait d'en savoir davantage.
Amber, alcoolique, mais ayant retrouvé ses pleines capacités, menait sa nouvelle lutte. Elle demanda à Stan une rencontre avec «Aladin.» Entre temps, elle invita Sam à prendre un verre au Saloon. Les Cringos couraient toujours et il faillait tous les éliminer.
— Tu sais où ils se terrent ces enfants de putes, Sam?
— Oui, j'ai l'information. Dans les Badlands, aux frontières du Dakota Sud. Ils semblent, selon plusieurs, qu'ils s'y cachent. Ils seraient encore plusieurs centaines.
— Tu peux mobiliser des hommes dans tout le Nebraska?
— Oui, Amber, et nous serons nombreux. Cette dernière guerre s'est ébruitée et ils sont tous prêts à les affronter.
— Tu parles de combien de mercenaires?
— Plusieurs centaines, suffisamment pour les évincer.
— D'accord. Tu débutes ton recrutement et je m'occupe de la suite. Tes gars seront payés.
Sam sortit. Au même moment, un hélicoptère survolait la ville et se posa. Fletch s'y rendit aussitôt.
— Bon voyage M'sieur?
— Ça va, ça va Fletch, tu me maternes maintenant!
— Non, ce n'était qu'une formule de politesse, M'sieur.
— Alors, où se trouve «Papillon»?
— Au saloon, je vous y conduis, M'sieur.
— Elle picole maintenant, demande Al, tout en marchant?
— Oui M'sieur, mais elle conserve la tête froide. Il s'agit d'une coriace, M'sieur.
— Bien, bien. Tu nous laisses. Je te rejoindrai plus tard.
— Entendu, M'sieur.
Al se rendit auprès d'Amber qui engloutissait verre sur verre. Il s'assit à ses cotés.
— Pas facile l'après, n'est-ce pas?
— Non Al, comme tu dis.
— Tu désires me parler…
— Oui. Il faut terminer le job. Plusieurs centaines de Cringos s'isolent toujours dans les Badlands du Dakota.
— Tu as encore besoin de mon aide, si je comprends bien?
— Oui. Sam réunit ses troupes dans tout le Nebraska, alors je me demandais combien d'hommes tu pouvais mettre à notre disposition?
— Aussi directe qu'à notre première conversation.
— On ne se refait pas à 22 ans, Al… Alors, tu me supportes sur ce coup-là?
— «Papillon», la guerre ça coûte un max. Faut que j'assure coté finance.
— Juste une minute.
Amber brancha son oreillette.
— Christina, tu me reçois?
— Oui Amber, tu rencontres un souci?
— Non tu pourrais me faire une évaluation de nos dépenses, jusqu'à maintenant, et me dire à combien nous en sommes sur notre compte à la Barbade?
— Mais, Amber, c'est Guillermo qui effectuait les transac...
— Ici Catarina, Guillermo conservait toujours une clé USB dans ses bagages. Sûrement que vous y trouverez l'information recherchée.
— D'accord, Amber. Je vois avec Stan et je te reviens.
***
Vanity reçut Fletch avec plaisir. Elle le trouvait plutôt sympa. Ce qui semblait réciproque.
— Je ne te dérange pas, Vanity?
— Mais entre voyons, tu vas être tout détrempé.
— Heu… c'est que le soleil plombe là, Vanity…
— J'suis pas aveugle, un gag raté c'est tout. Tu veux boire quelque chose?
— Oui mais tout sauf de l'alcool, j'ai l'impression qu'Amber en ingurgite pour nous tous.
— Je sais. Ça m'afflige. Elle en est accroc. Tu me visites pour qu'on parle d'Amber?
— Oui, dans un sens. Qu'est-ce qui se passe avec le chef du clan Cringos?
— Pas réjouissant. Elle l'a enfermé au sous sol et elle le tabasse quatre à cinq fois par jour. Je panse ses blessures et je le nourrie sans qu'elle ne s'aperçoive de rien. Mais c'est un fumier ce mec. Je lui ferais bien la peau.
— Justement Vanity, enchaîne Fletch, il s'agit pratiquement de torture. Ce gars-là doit être jugé devant un tribunal, et un jury établira une juste sentence.
— Possible… Faudra voir ça avec Amber et ton patron. Mais, quel âge as-tu Fletch?
— Quarante-cinq ans, pourquoi?
— Enfin quelqu'un de mon âge, rigole Vanity.
— Non… tu fais drôlement jeune! J'aurais dit fin vingtaine, début trentaine tout au plus.
— Et charmeur avec ça, sourit-elle.
— Non, désolé Vanity, je ne voulais pas te manquer de respect.
— Laisse-moi une petite minute, Fletch.
Vanity se dirigea vers une armoire et en sortit une demi-bouteille de chevas. Elle revint à la table et y déposa alcool et verres. Après quelques rasades. Vanity apprit que Fletch était marié, mais, qu'avec sa femme, plus rien n'allait. Ils vivaient chacun de leur coté, même s'ils habitaient toujours ensemble pour les enfants.
— Quel âge ont tes enfants Fletch?
— Un garçon de 20 ans et une fille de 18 ans. Ce sont de jeunes adultes. Je les aime beaucoup. Ça me fait bizarre de penser à l'âge d'Amber, que 22 ans.
Vanity demeurait sensible au discours de Fletch, même si de petites idées lui trottaient dans la tête. Elle retira ses bottes et prétexta la salle de bain. Elle se lava rapidement, dénoua sa chevelure et revint. Fletch tournoyait son verre vide, avec ce petit air embarrassé. Vanity comprit qu'elle profitait de toute la latitude voulue. Elle remplit de nouveau et ils trinquèrent. Feignant une chaleur, elle souleva son t-shirt et se ventila, laissant filtrer un peu d'air. Fletch regardait à droite et à gauche, les seins de Vanity lui apparaissaient par secousses tout ronds et excités.
— Bien… je vais retrouver les gars maintenant. Je te remercie pour tout, Vanity.
— Fletch, t'as un truc entre les jambes, demande-t-elle toute émoustillée?
Il en devint totalement confus, jusqu'à ce que Vanity glisse son pied sous la table. Elle le caressait du bout des orteils. Fletch démontrait des signes de plaisir. Vanity redoubla d'ardeur.
— Vanity, si tu cessais… c'est que… j'ai terriblement envie de toi et j'ai de la difficulté à me contrôler.
Étendu sur le lit, Vanity retira tout. Ses seins pétillaient et sa vulve se gonflait tel un petit volcan. Elle retira les vêtements de Fletch. Il se passa un moment, pendant lequel Fletch lissait ces cheveux aussi noirs que le macassar.
— Alors! T'attends quoi pour m'embrasser et me caresser, lui demande-t-elle?
Ayant bien appris sa leçon, Vanity sortit un condom du tiroir et le déposa, puis elle porta sa bouche autour du pénis de Fletch, qui en gémissait de plaisir. Après quelques succions. Flech ne put se retenir et éjacula sans retenu.
— C'est vraiment très bon, Fletch. C'est la première fois que je vais avec un gars.
— Alors là, Vanity t'es vraiment douée, aucun doute la dessus.
— Comment je te réactive, Fletch?
— Heu… réactiver…? Tu veux dire une nouvelle érection?
— Ben si…attend je vais t'aider. Passe ta langue sur mon sexe.
Vanity sentait monter le plaisir. Elle avertit Fletch qu'elle tomberait en convulsion et qu'il fallait qu'il lui parle doucement. Jamais Fletch ne parla autant en faisant l'amour. Totalement réactivé, il se saisit de Vanity, les jambes repliées et le dos cambré et la pénétra avec douceur, désir et passion. Les orgasmes s'additionnaient. Fletch tenait Vanity tout contre lui et lui murmurait doucement à l'oreille. Il la cajolait et ne cessait de répéter qu'il la trouvait magnifique. Les spasmes de Vanity diminuèrent. Elle ouvrit les yeux. Fletch la fixait. De petite taille, des yeux marron brillants et de toutes petites mains, Vanity le découvrait. À un moment, il se leva, se rendit à la salle de bain et en revint, une serviette humide à la main. Il lui épongea tout le corps avec minutie. Vanity se sentait redevenir un enfant. Ils y passèrent l'après-midi, tous les deux insatiables. Il y avait de l'amour dans le regard de Fletch...
***
— Amber, ici Christina. Stan a eut accès au compte. Tu ne le croiras pas, mais je m'attendais à une dépense beaucoup plus élevée. Nous avons claqué environ 425 000 dollars en tout et partout. Ce qui laisse une balance de 3,5 millions et des poussières. Ça répond à ta question?
— Oui Christina. Si je fais un investissement d'un million de dollars, tu serais d'accord?
— Pour neutraliser les Cringos?
— Oui, exact.
— Tu peux tout utiliser s'il le faut, Amber. La mort de Guillermo n'a pas de prix. De plus, n'oublie pas les deux millions à M'Haya.
— Non, ils n'y sont plus Christina, Pedro s'en est probablement emparé. Je deviens sa nouvelle cible désormais.
Le silence régnait. Tant Christina qu'Al se la bouclaient.
— Merci Christina, je te tiens au courant. Ah oui…! Que par sécurité, demande à Stan de changer le mot de passe.
Al semblait soucieux tout à coup.
— Voilà Al, je t'offre un million de dollars pour ton partenariat… tu ne réponds pas… deux feraient davantage l'affaire…?
— Non mais tu vas la boucler, «Papillon!» Qu'est-ce que c'est que cette histoire de cible et de Pablo?
— Je suis responsable de la mort de son fils Guillermo, mon ami, c'est normal qu'il désire se venger. Surtout, tu ne me fais pas la morale. C'est un truc entre moi et moi...! Alors, tu marches pour deux millions?
— Tu ne sais même pas qui je suis. Je peux être n'importe qui, alors pourquoi tu me fais confiance. De plus ton fric, tu peux te le mettre là où j'pense!!!
— Grossier Al…! Tu me surprends. Je crois savoir qui tu es. Tu n'existes pas; un organisme fantôme. Tu relèves probablement du secrétaire à la défense ou mieux, directement du président. Donc, tu as carte blanche pour tous les cas qui demande… un certain doigté. Tu n'as de comptes à rendre à personne. Je me trompe?
— Futée, tout comme les «deux Marie.», ça te surprend?
— Non, je me souvenais du nom de code «Aladin», dans les carnets qui nous étaient adressés à Christina et moi. Elles te faisaient de petits boulots…! Tu en étais satisfait?
— Tu resteras toujours implacable, Amber. Oui, tu as tout compris. Maintenant, il s'agit d'un terrible secret entre toi et moi. Même les «Marie» ne connaissaient pas notre existence, personne d'ailleurs. Tu mets le pied dans des dossiers d'état et ultraconfidentiels, Amber!
— Oui, j'en suis consciente. Si je moucharde, alors t'as qu'à m'éliminer. Mais ça ne répond pas à ma question, tu marches ou pas?
— Avant de te répondre, je veux connaitre ton emploi du temps pour les prochains mois?
— Mon agenda… hum… d'accord. Je dois me rendre en Sicile pour décider de la vie ou de la mort du grand-père de Christina qui nous a trahis. Pedro y sera c'est certain. Puis, je dois abattre le meurtrier des «Marie» un certain Rachid Khan. Il s'agit de notre père biologique à Christina et moi, et de l'assassin de nos mères. Mais avant tout, avant que je m'envole pour l'Italie, je dois m'assurer de la bonne marche du dossier des Cringos. Alors, ça te suffit?
— Je vais te faire une offre, «Papillon», je te fournie tout ce dont tu as besoin pour finaliser tes obligations actuelles, et ensuite…
— Ensuite…
— Tu bosses pour moi comme tueuse à gage. Ton prix sera le nôtre. C'est à prendre ou à laisser. Je ne négocie pas.
Amber fixa Al, droit dans les yeux, un bonhomme d'une cinquantaine d'années, légèrement grassouillet et de grandeur moyenne. Elle cala son verre.
— C'est ok Al, j'accepte. Il reste deux derniers points à régler. Le Cringo, le salaud que je garde prisonnier, il va falloir le faire parler, sinon tes gars et les miens vont crever dans les Badlands.
— Tu penses à quoi... la torture?
— Tu as une autre solution?
— Tu comprends ce que ça implique, Amber… tu connais le décret proposé par l'ONU, la torture est considérée comme un crime, une violation des droits de la personne. Si la mèche est vendue, je ne pourrai rien pour toi. Je te fournie le nécessaire, mais je ne m'implique pas dans ce dossier. Tu deviendras l'unique et seule responsable.
— Je sais. Ça c'est mon lot quotidien. Pour le…
— Tu auras tous les papiers et autorisations nécessaires pour tes deux dernières missions. Tu pourras même circuler en blindé si tu le désires. Tu fais partie de la famille maintenant, n'est-ce pas?
— D'accord, allons retrouver Flech et Vanity. Nous en profiterons pour croquer un morceau.
— Comment sais-tu que Fletch se trouve chez Vanity?
— Voyons Al, tu ramollies ou quoi, rigole Amber. T'as sérieusement besoin de mes services, pouffe-t-elle de rire.
Tout en se dirigeant vers la maison, Amber apprit le rôle de Stan dans tout ce qui devenait plutôt mystérieux. Al lui expliqua que Stan travaillait avec plusieurs scientifiques de plusieurs pays. Tout ce rassemblement avait pour but ultime d'empêcher la planète d'exploser, du moins à court terme. De plus, enchaîna, Al, «Stan possède des connaissances illimitées dans tous les domaines. Il aiguille plusieurs projets de première instance.»
— Mais ton groupe et toi continuer d'abattre des membres clés de diverses organisations, n'est-ce pas?
— Ça fait partie de l'ordre des choses, Amber, si nous désirons assurer un certain équilibre mondial.
Tout en entrant chez Vanity, Al s'écria,
— Lieutenant Fletch au rapport et immédiatement.
Ce pauvre Fletch, une couverture autour de la taille se présenta illico.
— Ben ça, t'avais encore raison Amber. Chapeau.
— Alors lieutenant, je vous croyais avec vos hommes?
— En fait non, lance une voix derrière Fletch, il satisfaisait les envies d'une femme totalement en manque. Et, croyez-moi, il s'agissait d'une mission extrêmement périlleuse.
N'ayant pas eu le temps de se couvrir, Vanity se retrouvait nue devant Al. Il en blêmit. Il les invita à remonter se vêtir et prit place devant un Chivas que lui versa Amber.
— Fletch, ordre de mission, tu te rends en virginie, à la prison fédérale de St-Petersburg, et tu me ramènes le «Cisailleur.»
— Le «Cisailleur» M'sieur, mais vous ne croy…
— Exécution lieutenant. Le «Cisailleur», ici, dans les plus brefs délais.
— Bien… bien M'sieur, vous me fournirez, l'ordre de mission et tous les documents relatif au transfert du prisonnier, M'sieur?
— Vous aurez tous les papiers nécessaires d'ici quelques jours.
«Mais qui est le «Cisailleur» se demandait Vanity…»
Al recrute sa nouvelle Nikita. Un chantage sanglant. Le bien et le mal doivent ils faire bon ménage ?
· Il y a plus de 8 ans ·thesecretgardener
oui, Amber est a les deux pieds dans l'engrenage désormais. Il faut tuer tous les Cringos = il faut tuer le souvenir de sa mère, je crois. Elle joue une grosse carte.
· Il y a plus de 8 ans ·suemai
pas évident, le bien et le mal sont possiblement liés mais vécus par une gamine qui doit tout gérer, personne d’autre ne pouvant le faire. Amber évolue à vitesse "V" elle n'a plus le choix. Là où elle devrait s'amuser comme une adolescente, elle doit négocier et préparer le terrain. Son boulot de tueuse à gage l'attend bientôt...
· Il y a plus de 7 ans ·suemai