Chapitre 4

Sergueï Bonal

Côtes de Dover, Angleterre

 

Le grand jour est arrivé, Stewart doit partir pour Edimbourg. L'ambiance est lourde, Linda fait une tête d'enterrement et souffle quand Stewart lui demande de l'aide. Elle persiste à dire qu'elle ne quittera jamais la maison.

– Vous allez laisser une pauvre femme seule dans une grande maison.

– Maman, c'est toi qui ne veux pas venir ! Nous ne t'excluons pas.

– C'est beau, l'amour filial !

– Chérie, arrête ta comédie! Soit tu viens avec nous, soit tu te tais ! répond sèchement Stewart.

Les bagages dans la voiture, Stewart embrasse sa femme et nous partons pour l'aéroport. Stewart a une peur monstre de l'avion, il me harcèle pour prendre le train. C'est la première fois pour lui depuis des années il évite de voyager en avion, mais pas cette fois-ci !

– Fils, je t'en prie, prenons le train.

– Papa, l'avion c'est plus rapide ! C'est le transport le plus sûr au monde. Le vol ne dure pas longtemps, à peine deux heures !

– Il en faudra moins pour mourir ! s'exclame-t-il mort de peur.

Dans l'avion, une hôtesse passe avec un chariot. En voyant mon père nerveux, elle se penche vers lui en souriant.

– Tout se passe bien, Monsieur ?

– Combien de temps il nous reste avant de mourir ?

– Je ne comprends pas ?

– Papa arrête, nous n'allons pas mourir ! Madame, dites à mon père que nous ne risquons rien, dis-je en souriant.

– Monsieur, votre fils a raison, il ne peut rien vous arriver ! Monsieur Young, pourriez-vous, si cela ne vous dérange pas, me signer votre nouveau roman ? Je suis ensorcelée par vos histoires !

Tout en souriant, j'attrape mon stylo pour les autographes et signe le livre. Arrivés à Edimbourg, un homme vêtu de blanc et bleu attend en fixant mon père.

– Monsieur Young ?

– Oui, que me voulez-vous ?

– Moi rien, mais mon patron veut vous voir immédiatement. C'est au sujet de votre mutation, dit le jeune policier en me regardant émerveillé. Vous êtes Dan ?  

J'acquiesce de la tête en souriant. Stewart prend ses valises et s'engouffre dans le premier taxi.

– Bon, fils, je vais au poste. Vis ta vie, je t'appelle quand j'ai fini. Je paie le resto un soir !

Pour ma part, ce n'est pas un agent de police qui m'attend, mais un grand homme charpenté. Il est entouré de deux immenses gardes du corps. Supposant qu'il s'agit de monsieur Ralph Rupertz, je me dirige vers lui.

– Monsieur Rupertz, vous n'abandonnez donc jamais ? lançai-je en souriant.

– Jamais en effet ! Quand je veux une chose, je fais tout pour l'obtenir. Ne vous préoccupez pas des deux gorilles, ils servent de décoration ! Je ne me sens pas menacé, mais il est préférable, pour un homme de mon envergure, de se protéger.

– Soyez sans crainte, je ne compte pas vous agresser ! dis-je en lui serrant la main.

Monsieur Rupertz me prend par l'épaule.

– J'espère que vous allez accepter mon offre ! Vous avez une plume fantastique et vos intrigues sont renversantes. Croyez-moi, je sais reconnaître le talent ! Vous habiterez chez moi pour que nous soyons plus proches. Je ne vous propose pas la prison, vous êtes libre de choisir. Si le projet ne vous plaît pas, vous refusez. Le contrat sert de protection, il officialise notre accord. Mais vous pouvez le rompre quand vous le voulez ! Mon but n'est pas de vous manipuler ou de vous escroquer, mais de partager l'amour de l'écriture. Je vous laisse y réfléchir, nous nous reverrons très vitre.

Il me salue et repart avec ses gorilles parmi la foule de voyageurs.

Le soir, Camilla m'attend en petite tenue allongée sur le lit.

– Bonjour Monsieur, vous êtes en retard !

– Pour ?

– Un câlin !

  • Alors pourquoi vivre chez Ralph sera expliqué. Pour l'heure peut être est-ce une erreur en effet. Et oui il est terminé. Et actuellement j'écris la suite de celui là.

    · Il y a plus de 8 ans ·
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    Sergueï Bonal

  • Vous publiez plus vite que votre ombre! je vais avoir du mal à suivre le rythme. tout est déjà écrit?
    ( c'était pas une heure de vol dans le chapitre précédent?)
    J'aurais aimé que la proposition de Rupertz soit un peu plus détaillée, je n'ai pas très bien saisit ce qu'il voulait. Dan a bien une maison à Edimbourg? quel intérêt de vivre chez ce Monsieur?
    Sinon, j'aime les jalons qui se posent, on va doucement

    · Il y a plus de 8 ans ·
    F%c3%a9e 1

    rainette

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