Chapitre 7
Sergueï Bonal
Minuit, dans une cave à Edimbourg
L'obscurité règne dans la petite pièce humide et sinistre.
Un néon défectueux illumine par intermittence la pièce lugubre. Accrochées au mur, des photos de jeunes filles du même âge que Nancy. Des bocaux étranges sont entreposés sur des étagères en bois. Au fond de la pièce froide et humide, Nancy pleure. Son ravisseur entre d'un pas léger.
– Je ne te veux aucun mal, Nancy chérie ! Je ne suis pas méchant, pourquoi as-tu peur de moi ?
– Vous allez me faire du mal ! rétorque la jeune filled'une voix tremblante.
L'homme passe sa main dans les cheveux de sa victime en souriant.
– Je ne vais pas te blesser mon enfant, je vais prendre soin de toi !
– J'ai déjà une famille et je ne vous connais pas.
Le ravisseur saisit alors le visage humide de Nancy d'un mouvement brusque et violent.
– Ton père ne t'aime pas comme moi ! Il fait semblant ! Tu vas voir, avec moi tu es en sécurité. Moi je t'aime vraiment! Ta mère non plus ne t'aime pas, elle n'est pas venue te chercher. Elle t'a laissée ! Tu ne seras plus seule ma chérie !
Elle sèche ses larmes d'un revers de main tout en sanglotant.
– Qui êtes-vous ?
– Ta nouvelle famille! Tu verras que je suis gentil, je vais te ramener des amis pour que tu ne te sentes pas seule. Tu m'as parlé d'Helena, tu voudrais qu'elle vienne?
– Laissez-la tranquille ! Je préfère être seule, répond sèchement Nancy.
L'homme se relève et l'attrape par la taille. Il la serre avec force.
– Veux-tu être punie ? Je suis gentil avec toi et voilà comment tu me remercies !
La jeune fille tremble de peur. Le ravisseur attrape sa main et la porte au niveau de sa ceinture. Il guide sa main, il la regarde pleurer. Le pantalon sur les genoux, il attrape ses cheveux et la dirige vers son entrejambe.
Plus tard, le visage tuméfié, les cheveux arrachés, Nancy pleure à chaudes larmes tapie dans un coin de la cave. Le monstre rajuste son pantalon et vient lui caresser le visage.
– Tu aurais dû m'écouter ! Si tu n'es pas sage, je devrais te punir à nouveau !
Nancy, d'une voix faible, appelle sa mère. Hélas nul ne l'entend. La pauvre fille peut hurler, supplier, personne ne viendra ! Le monstre quitte la pièce en prenant soin de refermer à clef. En remontant au salon, il embrasse sa femme.