Chapitre I, dernière partie

Jade Dorcier

Une fois qu'il fut loin j'ouvris les yeux et m'appuyai contre un arbre pour m'aider à me relever. Ma jambe était beaucoup moins douloureuse mais je n'y avais pas fait attention. Je n'aimais pas avoir de comptes à rendre alors plus vite je partais mieux c'était. De toute façon on ne se serait jamais revu. Une fois debout je lâchai l'arbre et je me mis à boiter en direction d'une rivière qui se trouvait un peu plus à l'ouest. Une fois là-bas j'aurais pus nettoyer ma plaie et la bander. Mais l'homme ne voyait pas les choses comme ça.

« Hey ! Tu vas où comme ça ?

- Ça ne te regarde pas alors fiche-moi la paix.

- Tu es blessé il faut qu'on te soigne.

- Je ne veux pas de ton aide. Je peux me débrouiller. »

A ce moment là mon pied se coinça dans une racine et je trébuchai. Ma jambe se remit à saigner et la plaie redevint douloureuse.

« Laisse-moi au moins désinfecter ta blessure.

- Je t'ai dit que je n'avais pas besoin de ton aide. »

Je commençais à haleter. Soudain l'homme me saisi par la taille.

« Hey ! Lâche-moi.

- Il faut te soigner.

- Lâche-moi et je viendrai avec toi.

- Je ne te crois pas.

- Ce n'était pas une question lâche-moi. »

Il me posa lourdement à terre. Je dissimulai une grimace de douleur et je me relevai.

« J'accepte de te suivre et de me laisser soigner à une seule condition.

- Laquelle ?

- Dès que toi ou je ne sais quelle autre personne avez fini, vous me laissez partir et on ne se reverra plus jamais. Et tu me laisses à terre je peux te suivre.

- Très bien. Ne viens pas me demander de te porter.

- Je n'en ai pas besoin. »

Il se retourna cassa une branche qui se trouvait non loin et me la tandis.

« Tu n'as peut-être pas besoin de mon aide mais de celle-là si, dit-il en désignant la branche. »

Je la lui saisis et calai mon bras. Aussitôt que je la lui pris, il s'en alla d'un pas rapide. J'étais sûre qu'il le faisait exprès. Je le suivais péniblement. Je faisais attention où je mettais les pieds et essayais de me déplacer le plus vite possible. Je fus rapidement essoufflée. De temps en temps, l'homme jetait un coup d'œil en arrière, pour voir comment je me débrouillais. A aucun moment il ne ralentissait. Je continuais à perdre du sang et je commençais à faiblir. Mes mouvements se firent de plus en plus lents. Au bout d'un moment, mes forces m'abandonnèrent et je tombai par terre haletante. L'homme s'arrêta, se retourna et s'approcha de moi. Il passa une main dans mon dos et l'autre sous mes genoux en prenant soin de ne pas toucher la plaie. Malgré le peux de force que j'avais, je réussi à souffler :

«  Je peux marcher.

- Arrête de te moquer de moi. On sait tout les deux que tu ne peux pas.

- Tu avais promis.

- J'ai promis de te laissé tranquille une fois soigné gamin, pas de satisfaire ton ego.

- Je ne suis pas un gamin.

- Alors t'es quoi ? dit-il dans un rire.

- Une gamine. »

Il me souleva et je perdis connaissance.

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