Chapitre I, Partie 3

Jade Dorcier

Il allait recommencer quand une voix derrière le stoppa :

« Lâche-le. »

Alors il se retourna et rigola :

« Et si je ne le lâche pas, tu feras quoi ?

- Tu le regretteras.

- J'aimerai bien voir ça, occupe-toi de lui Mike ce n'est pas le premier gars venu qui va me gêner.

Le dénommé Mike s'avança. Je ne savais pas pourquoi mais j'avais un mauvais pressentiment pour lui. Je ne voyais pas l'homme qui, apparemment, allait me sauver la mise. J'eu juste le temps de voir Mike lever son bras pour frapper l'autre homme que le maigre me balança par terre et donna un coup de pied dans ma blessure et un autre et encore un autre. La douleur était fulgurante mais je m'efforçais de ne pas crier, je ne voulais pas paraître faible devant mon « sauveur ». J'entendis un bruit de lame et un hurlement. Je vis du sang et je savais que ce n'était pas celui de l'autre. C'était celui de Mike. Le maigre s'arrêta subitement et se retourna. Je pus voir alors Mike hurlant, le bras en sang, s'enfuir à toutes jambes. Je profitai de cette diversion pour me relever et m'adosser à un arbre. Il ne manquait plus que le maigrichon qui lâcha un juron avant de sortir un revolver de sous sa veste et de le pointer vers l'homme. Il tira mais j'entendis la balle ricocher sur du métal et elle alla se ficher dans l'arbre juste derrière moi. J'avais eu chaud, un millimètre vers la droite et je me la prenais dans l'épaule. L'homme n'attendit pas que le maigrichon rechargea son arme, il s'élança l'attrapa par le col et le plaqua contre un arbre. Je ne pouvais pas voir son visage, ma vue se brouillait et j'avais perdu beaucoup de sang. SI je ne me faisais pas soignée au plus vite je risquais de mourir. J'avais mal de partout et j'avais du mal à respirer, j'espérais seulement qu'il se dépêche d'en finir. J'essayai de réunir mes forces et d'arrêter le flot de sang qui coulait de ma jambe, en vain. Je vis néanmoins l'homme menacer le chasseur avec un couteau. (Ou plutôt deux, non, trois couteaux. Ils étaient d'ailleurs dans une position bizarre, ce n'était pas normal. La faible quantité de sang dans mes veines devait m'embrouiller la vue.) Je fermai les yeux, trop faible pour les garder ouverts, mais mon ouïe était toute à fait normale :

« Rentre chez toi et dis à tout le monde ce qu'il s'est passé ici. Retrouve ton acolyte et soigne-le. Tu as de la chance que je te laisse en vie. Maintenant file, et si jamais je te retrouve en train de traîner dans ces bois je t'attraperai et je te tuerai. C'est clair ?

- Ou …oui c'est tr…très clair, je ne re…reviendrai plus ja…jamais promis. Pi…pitié ne me faite Pas de m…mal. »

L'homme le lâcha et il partit en courant.

Signaler ce texte