Chimères

Maxime Arlot

J’ai rêvé d’aventure et d’horizons lointains,

De palmiers ondoyant aux souffles alizés,

De rivages déserts et d’étranges forêts

Qui frissonnent, là-bas, sous des nuages d’airain.

J’ai rêvé de conquête et de riches butins,

De contrées inconnues, de folles chevauchées ;

Chemineau  flamboyant d’un monde imaginé,

J’ai longtemps divagué sous des cieux incertains.

Las ! Que sont devenues ces glorieuses chimères ?

Autour de moi, la vie a dressé des barrières,

Et le jour se soumet aux ombres qui s’allongent…

Il existe pourtant, dans un coin de mon âme,

Dansante et obstinée, une petite flamme

Qui ravive toujours les cendres de mes songes…

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