Chronique d'un dépressif chronique

A quel moment me suis-je perdu ?

A quel endroit s'trouvent mes vertus ?

j'fais l‘dos rond, mon esprit reste pointu.

Submergé par mes émotions je fais couler l'encre.

Point de chute d'une nouvelle brève bouleversante.

La noirceur de mon âme dont j'ai découvert l'antre.

De celle ci s'émane une angoisse permanente.

Mon esprit traversé de pensées effarantes.

Une routine devenu moralement écrasante.

J'aime mes proches mais j'me dois d'changer d'entourage.

Dans l'fond j'crois qu'en surface ils me soulagent.

Mais en vérité à m'enfoncer m'encouragent.

Voici la chronique d'un dépressif chronique.

Dur d'aborder ma vie d'une façon ironique.

Pour oublier j'roule la Chronic dans spliff conique.

Je remplace drogues de rue par prescriptions.

Reprendre gout à ma fade vie la description.

Mon hermétisme a grand besoin d'une excision.

J'ai fais le deuil d'mes rêves mais pas d'mes proches.

Triste constat je me fais tant de reproches.

Vivre avec la mort qui sans scrupules s'approche.

Accumule les plaies ouvertes en fermant ma gueule.

Addict au addictions cet poudre au yeux m'aveugle.

Ma culpabilité j'en ai pourtant la preuve.