Chronophagie funeste

Florence Medina

Tic tac...

J'avais quelques jours à tuer, et ce sont eux qui ont eu ma peau. Les salauds. A l'usure. C'est moche. Vingt-deux mille trois cent vingt quatre misérables jours. Trois fois rien. Je croyais en venir à bout et ce sont eux qui ont eu raison de moi. Plus de jus, plus de niaque. Juste la peau et les os. Non, pas même la peau ou les os. Les nerfs et les nerfs. A vif. A feu et à sang. Lessivé, rincé, essoré. Moulu, fourbu, rompu. Usé jusqu'à la corde pour me pendre.

  • le style est prompt, sec et nerveux. l'idée originale.
    mais il me manque ici quelque chose...
    peut-être ces "images innées" qui ne me viennent pas quand je lis ce texte... ou alors simplement la poésie sous-jacente qui explose dans ta "Midinette livresque"...

    · Il y a environ 11 ans ·
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    wic

    • Merci beaucoup pour ces commentaires. La Midinette, tu l'as senti, vient de loin. Ce texte-ci, pour tout te confesser, est le fruit d'un micro-concours souterrain parallèle avec une congénère du type : "Chiche que je te pique ta première phrase et que j'en fais une aussi de nouvelle!" C'est ça quand on est allé à l'école ensemble.

      · Il y a environ 11 ans ·
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      Florence Medina

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