Ci-joint le Jour J

Jean Claude Blanc

hommage à ce jour de clarté et pourtant sinistre pour ceux qui sont tombés, pour qu'on vive en paix; un moment de fraternité qu'on devrait pratiquer plus souvent

Ci-joint le Jour J

«Les sanglots longs des violons de l'automne

Bercent mon cœur d'une langueur monotone»

6 juin 44, le jour chassait la nuit

Quand les alliés gagnaient les plages de Normandie


Venus du bout du Monde, canadiens et anglais

GI et yankees, et Néo-zélandais

Pour délivrer l'Europe, par solidarité

La France pas oubliée, peut-être contre le gré

Du régime de Vichy, collabo des frisés


Invincible armada, a traversé la Manche

Les Nazis, ébahis, n'en croyaient pas leurs yeux

Planqués dans leurs blockhaus, s'arrachaient les cheveux

Sachant que cette fois-ci, cruelle la revanche


Sur la mer s'étalait, muraille de cuirassiers

Dans le brouillard frileux, d'un beau matin d'été

Cette fois pour de bon, serait chaude la journée

Pour lui faire la peau, à l'armée du führer


Les barges mises à l'eau, pleines de jeunes conscrits

Les premières vagues d'assaut, se savaient sacrifiées

Mais fallait coûte que coûte, atteindre le but fixé

Grimper sur les falaises, et tenir à tout prix

Pour ouvrir la voie, aux divisions blindées


Partout sifflaient les balles, mais encore épargnés

Soldats terrorisés, priaient et vomissaient

A peine ponton baissé, en tombaient par brassées

Ceux qu'atteignaient la plage, dans le sable rampaient


Chargés comme des mulets, pas à pas, progressaient

Sous les tirs nourris, ils devaient contourner

Les pièges et les mines, les fils barbelés

Sinistre jeu de piste, la plupart y restaient


Légions de chevronnés, c'étaient pas des poètes

Le message mystérieux, longtemps qu'ils l'attendaient

Quelques vers de Verlaine, un couplet rajouté

C'était pour eux signal, de foncer bille en tête


Bataille acharnée, pour gagner quelques mètres

Des flots de sang versés, pour une maigre conquête

Ne manquaient pas de cran, les «boys», pour la paix

Des héros inconnus, mais pour nos libertés


70 ans passés, on n'a pas oublié

Nos valeureux soudards, qui se sont fait flinguer

Pour notre indépendance, l'honneur d'être français

Ce triste anniversaire, arrive à point nommé

Obaha, Utah Beach, des sites rebaptisés

Hommage aux ricains, 6 juin ont débarqué

N'avait rien à gagner, le black de l'Ohio

Pourtant il est venu, se faire trouer la peau


La guerre de 14 a été meurtrière

Et celle de 39, le génocide d'Hitler

Déjà on appréhende, l'ère est au nucléaire

Il tarde à venir, le siècle «fraternaire» (je cite Théodore Monod)


Croix blanches alignées, identiquement plantées

Symbole d'égalité, devant l'adversité

Seules les plaques diffèrent, par leur identité

La plupart des noms, sont écrits en anglais


6 juin 44, fallait être téméraire

Nos côtes hérissées, de mitrailleuses d'enfer

Le boulot, ils l'ont fait, sans faire de manière

J'espère qu'on fleurira, toujours leurs cimetières


Ce n'est que pour la gloire, que les Hommes se battent

Bien des années après, on constate le désastre

Cette fois, la der des der, énième vaine promesse

Les armes ne parlent plus et pourtant on les graisse


Obama et Poutine, Hollande et ses convives

Vont se serrer la main, finies tirailleries

Espérons que prévalent, la science, l'intelligence

Que les ombres de nos braves, nous rongent la conscience


Peut-être que ce moment, d'espoir recouvré

Va inspirer ces gosses, qui partent en croisades

Mais c'est plus difficile, combattre les idées

De ces loups affamés, qui rêvent de Djihad


6 juin 44, j'étais loin d'être né

Qu'en serait-il de nous, si on avait échoué

Réflexion superflue, mais qu'il faut enseigner

A nos mômes qui s'amusent, à virtuellement se tuer


Pour se faire la guerre, les bigots sont fidèles

la bête est nous, et même immortelle

Est prête à ressurgir, à la moindre étincelle

On élève des stèles, aux héros éternels

Chacun façon d'atteindre, son sacré 7ème ciel


D Day, holliday, c'était pas des vacances

Le bleu viré au rouge, sur la plage d'Arromanches

Mortelle randonnée, les cadavres abondaient

Estivants pour la gloire, de se faire trucider

2 vers de Verlaine , ont fait renaître l'espoir

C'est à se demander, à quoi ça rime l'Histoire JC Blanc juin 2014 (hommage à nos libérateurs)

  • J'ai eu un prof d'histoire assez intelligent pour me convaincre que si Hitler le fou n'avait pas déclarer cette foutue guerre de 39...nous serions russes à présent!! Et puis il y a eu ce prof d'informatique qui envasageait le langage informatique futur...non pas en anglais mais dans un langage universellement connu...le langage des sourds en SMS?!...bref, la guerre est une horreur, l'avenir, une forme de robotisation...et le passé...un retour vers le futur?

    · Il y a plus de 10 ans ·
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    flodeau

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