Sous des géants de bois, mon dos en cuillère et mes pieds nues sillonnent l'herbe humide. La tête dans mon manteau et les cheveux en pagailles, j'arpente d'un œil avide la vie, qui dans ces moments me paraît être un florissant cirque. Le vent en guise de musique et quelques marguerites en tant que parfums, habillent ce spectacle permanent où se représente la beauté des hommes et leurs doux artifices. Je les regardes tendrement se promener sur les chemins, côte à côte ou bien main dans la main et je ne sais vraiment au fond s'ils se détestent ou s'ils s'aiment mais au moins ils me font presque sourire.
Charmé je me retourne, le regard lointain cette fois-ci. Que j'admire le ciel et ses nuages sans mesures. Ils m'évoquent l'image d'une peinture, immense et grandiose ou luit mon absolu, mon champ de glycine. Je rêve d'en être son aviateur, l'ami de Pline, pour trouver au sommet des planètes une fleur qui ressemble à mon rouge idéale.
Mais je ne peux, aujourd'hui et pour toujours, espérer pouvoir toucher du bout de mes doigts une quelconque montagne, car je sais que l'esprit est ailleurs mais l'homme ici-bas.
Alors doucement je succombe, et roule au creux d'une feuille, quelques grammes de tabac.
Lyrique! Avec une fine fin qui comporte peut être un (inconscient) clin d'oeil au grand Pessoa et son Bureau de Tabac.
· Il y a plus de 7 ans ·enzogrimaldi7
Je vous en remercie !
· Il y a plus de 7 ans ·Quentin Bodin
Superbe! J'adore les images utilisées et le final. Bravo
· Il y a environ 8 ans ·Mélanie Courtois
Je vous remercie vraiment ! Dans l'espoir de vous plaire à nouveau.
· Il y a environ 8 ans ·Quentin Bodin