Colombe

ezio-shulsky

Les ondes d'or s'effeuillaient,
siphonnaient chastement l'azur,
s'absorbaient frèlement sur les consistances de l'air,
se consumaient sur les ombres du paysage.

Se couchaient les faisceaux du ciel,
sur les poreuses lunules de sa chevelure,
s'épuraient en spasmes lumineux,
dansaient sur les flottements de ces lames.

Les hydres infusaient les incontinences solaires,
mordues sur leurs ventres brûlants,
par ces champs de lumière,
qui malicieux chutaient sous les souches entrebaillées,
du chef humain à haillons mobiles.

Les épures dégradées en nuit muaient désormais,
en espiègles aubades qui écar-
-latantes ployaient filtraient s'entr'épandaient,
sur les tempes bleu-révolutionné du jaune matin.


L'effémination de l'azur menaçait lourdement.


Les prières tièdes de l'herbe lovaient timidement ses murmures,
des flaques de vent filaient sur ses paupières,
croissantes muqueuses de l'âme séveillant au jour,
la terre volait et la traversait, sol soleil en ciel magma.


Le miroir filandreux de vie gémissait dans le matin,
Orgues en isthmes hantaient les brousses,
Dessinait la glèbe l'annonciation dans un sang reconstitué,
la fange vaporeuse, coussin de faune, écoutait son repos.

L'atmosphère maquillait son éveil,
s'approchait de l'écueil des velours de la nuit,
la chaleur fuyait en afflictions évanescentes,
les bleuets de la nuit contouraient sa silouhette,
foulée d'étangs, lapée par les étourdissements d'astres matinaux.


Le ciel chuta d'une nuit,
qui en mille bouches grésillantes,
flambèrent en claquoirs diaphanes,
aux latitudes du jour.


Une averse sphère grondit d'illumination,
Les paupières gémirent de honte et,
le paysage les reniant abondamment,
se garda bien d'être reconnu ,
temps que tel.


La cécité s'abreuva de pastels matinaux,
elle se consumait en impressions cendrées.


Au loin, la surdité du monde s'odorait sur mes sens.
Les a-plats déglutirent, et naquit l'absurde,


désaveu du mystère.

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