Comme une ancre (à ma cheville accrochée).
poireaux
Tu parles d'une grâce que je n'ai pas. Tu parles d'un jeu que je ne joue pas. Tu parles… Trop. De toute façon, tu m'as pressé, alors je ne t'écoute plus. Je me couche, et tu te glisses sous mes paupières pour que je ne voie que par toi. Pour que je ne rêve que de toi. Et si tu crois pouvoir me cerner en épiant mes faits et zestes, tu me mets le doigt dans l'œil.
Cette nuit encore, tu m'éblouis de mille artifices. Et puis tu effeuilles l'iris. Tu m'aimes, un peu - Je veux apprendre les coutumes de ton pays. Beaucoup - Voguer sans cesse. Passionnément - Et épouser les contours de ta géographie. A la folie - Pour ton chant, Florence. Pour le chant d'une sirène. Pas du tout. Mais nous nageons en eaux troubles…
Et quand toi tu dérives, moi je me renverse. Tandem. Nous sommes un bateau qui a chaviré sitôt la lueur du crépuscule fanée. C'est comme une ancre jetée à la mer, à ma cheville accrochée. Elle m'enchaîne, me traîne, m'entraîne... Touché, coulé. Je sombre. Mais au fond, je sais que je ferai tout pour rester à flot. Que je ferai tout pour rester à Flo.
c'est dans ton écriture qu'il y a de la grâce, et une jolie danse. (j'ai un faible pour les images maritimes ;) ) merci.
· Il y a plus de 9 ans ·ellis
Les images maritimes me font flotter moi aussi. Merci pour ton joli commentaire :)
· Il y a plus de 9 ans ·poireaux