Comme une envie de mourir

"Comme une envie de mourir,
Quand meurt le désir,
Laissant place au désert,
Aux habitudes, au calvaire..."

Rabiboché depuis peu avec mon ex-femme, malgré toutes les galipettes possibles et imaginables (impossible Kamasutra !), je me rendais compte que ma passion pour elle était finalement éteinte.
Je me demandais si j'étais normal ! J'avais pleuré son départ dans les bras d'un autre, et j'étais là à regretter son retour... C'était mon orgueil et mon narcissisme qui pleuraient en fait, pas mon être profond. Après tout, elle était partie chercher ailleurs ce qu'elle ne trouvait plus dans notre petit foyer, et ça, rationnellement, je pouvais le comprendre. Sauf que l'orgueil et Narcisse s'en fichaient bien du rationnel, d'où les pleurs... Mais quand elle était revenue, rejetée par son amant, ma première réaction avait été de lui fermer la porte au nez... Puis je m'étais ravisé, décidant de nous donner une seconde chance. À elle bien sûr, et surtout à moi...
Je me voyais soudain presque nu, drapé uniquement de mon égoïsme. Quelle situation grotesque ! Et surtout comment sortir de cette équation malsaine? Partir en retraite dans un monastère? J'avais abandonné cette idée stupide, la fuite n'étant pas une solution mais un problème qui vient se rajouter aux autres.
J'en étais à ces réflexions tôt le matin, en attendant son réveil... Elle finît par se lever, et sa première phrase fût "Faut qu'on parle"...