Comment se débarasser d'une infestation de son appartement par Sauron

Comment se débarasser d’une infestation de votre appartement par Sauron.

Vous en avez un peu assez. Mordor dans votre salon, cela veut dire des odeurs de soufre, de la fumée et puis Sauron est très peu sensible aux reproches que vous lui adressez sur l’hygiène corporelle de ses orques et de ses trolls domestiqués. 

Une solution consiste à invoquer les divinités redoutables (et sentant un peu le poisson, il faut bien le reconnaître) que sont Ctuhluh et ses commensaux, qui dès leur passage dans notre dimension se mettront en devoir de liquider les orques et de remettre Sauron à sa place. Avec un peu de chance ils se neutraliseront l’un l’autre. Il conviendra alors de nettoyer le champ de bataille des restes à forme batracienne des dieux oubliés et de leurs suppôts, dont la chair flasque, blanche et odieusement farineuse provoque des nausées bien compréhensibles, et des restes calcinés et se putréfiant rapidement des Uruk Aï, à l’odeur de gibier trop faisandé. Au chapître des désagréments causés par la décomposition des restes fantastiques figurent des éruptions cutanées et des vomissements irrépressibles dont se plaint amèrement Philipine, votre femme de ménage, à qui incombe le nettoyage pendant que vous êtes au cinéma et que vous tentez de convaincre King Kong de ne pas vous suivre, la séance terminée. Dans le cas contraire vous anticipez une démission rapide de Philippine.

L’ambassadeur de France, énérvé parce qu’il avait du entrer dans des querelles subalternes ou de méchante humeur comme il aimait à le dire, déclara que  « ceux qui parlent ne savent pas, ceux qui savent ne parlent pas ». Plusieurs questions vinrent à l’esprit de l’observateur. La première c’est « comment le sait-il ? », ce proverbe ne fait-il pas lui-même partie d’un savoir secret ? La seconde, « s’il le sait, pourquoi en parle-t-il ? » au risque d’une contradiction supplémentaire et enfin, s’il y a un secret pourquoi même le mentionner ?

Hear me.

Unsurprinsingly, the « support office » decided to grant my two years old request when I was about to leave this damp and hot region of Africa and to raise again some walls around, repaint the villa and replace some appliances. I thus received an e-mail asking me to confirm the terms of my recent phone call to their offices and was it some “hair conditioner” or an “air conditioner” that I wanted and if not, what exactly was and where was to be found a “Hare conditioner” and did it serve any practical purpose consistent with my assignment ? I immediately replied that it was only natural that, with the pandemonium reigning at home due to uncannily delayed works, (or/and, I suggested, perhaps was it not entirely foreign to consideration of my poor english), I had been so amusingly misunderstood. No, what I was desperately in need of was a “ Heir conditioner” not an “ear conditioner” whatever the latter may be, the former being a recognized, fully certified professional mentor or “coach” for the purposes of orienting the general education of some local deputy tyrant’s son that we were eager to guide through early life with a view to leading the country towards democracy and capitalism and could they be kind enough to provide the requested item under seventy two hours ?

La plupart des spécialistes de musique R’n B ou de jazz s’accordent pour dire qu’en dépît de marques apparentes d’affection, Ray Charles et Stevie Wonder ne pouvaient pas se voir.

Tous ceux qui, dans le domaine exigeant de la finance internationale, ont travaillé avec Warren Buffett s’accordent pour dire qu’il n’est pas commode.

Je ne peux pas me désintéresser totalement de la politique et de l’actualité internationales, m’en laver les mains comme on dit, on ne comprendrait d’ailleurs pas que je ne prenne pas position. Aussi ces jours-ci, dans Paris, à chaque fois que j’entre dans un restaurant chinois ou que je croise un asiatique je crie « Vive le Tibet libre ! » avec des accents assez gaulliens, me suis-je laissé dire. De la même manière à chaque fois que je croise un africain, un guadeloupéen, un martiniquais ou un afro-américain, je leur présente mes condoléances à l’occasion du décès d’Aimé Césaire, chantre de la négritude. Je dois dire que j’ai un peu hâte que le temps du deuil du « soleil noir » s’éloigne et qu’un nouveau sujet d’actualité chasse celui des mauvais traitements chinois infligés aux lamas parce qu’étonnament peu de gens semblent comprendre ma démarche, pour respectueuse ou impliquée qu’elle soit. Dans ces conditions la reprise du massacre des bébés phoques me laisserait de glace, si j’ose dire et en tous cas, ne comptez pas sur moi pour aller jusqu’à la Madrague présenter des marques de sympathie à BB.

Cette surprenante attitude d’incompréhension semble largement partagée, mes enfants eux-mêmes paraissant très gênés et s’éloignent de moi quand, devant l’étalage coloré de tentes dépliables en trois secondes que vend une grande chaine d’articles de sport, je m’écrie, me rappelant qu’elles ont été utilisées près du canal St Martin, « oh des tentes de sans-abri ! ».

Mon esprit me joue des tours, il va de plus en plus vite, je finis les phrases des gens, je lance d e brillantes incidentes qui le seffarent, je saute de slettres ou des espaces quand je tye, mais je ne me trompe pas beaucoup, I don’t jump to conclusions. Les Gesn, dont on sait ce qu’on doit penser, je les entend par ler, simplifient terriblement les choses et ont en fit tendance à dire que je suis dyslexique ou alors que je suis impoli. C’est peut-être pareil..

War in the cyberspace :

Two notebooks KIA, one laptop MIA, and a server experiencing major concussion.

Quelle ne fut pas ma surprise l’autre jour en entendant un reporter de France Inter, station autrefois reconnue pour son sérieux et la qualité de sa ligne éditoriale, annoncer qu’après sa victoire aux primaires démocrates sur Hillary Rodham Clinton, Barack Obama avait et je cite « annoncé la couleur ». Sérieusement, outre que cela le desservirait probablement, je rappelle que Barack Obama est aussi blanc que vous et moi.. 

Je tiens de sources crédibles que plusieurs agences de mannequins envisagent de proposer que la prochaine collection de lingerie de Victoria’s Secret soit dévoilée dans le cadre de la bibiothèque de Sarajevo détruite pendant la guerre. Je souscris entièrement à cette initiative, il ne faut pas oublier Sarajevo, la défense emblématique d’une république pluriethnique et multiconfessionnelle et il est bon qu’il y ait du monde aux Balkans.

Je me promenais dans la forêt l’autre jour et je fus surpris de constater que les clubs d’enseignants de gauche à la retraite, avec leurs marcheurs militants, assurent toujours la promotion des vêtements de pluie Villa, au demeurant confortables et technologiquement irréprochables, mais qui n’ont plus rien de révolutionnaire, en fait ce sont juste les bons vieux ponchos Villas, quoi.

Le conseil syndical de l’immeuble où ne sont représentés que des propriétaires (je suis locataire) a récemment cru bon de modifier le code d’entrée de l’immeuble. C’était auparavant 0269 et je dois dire que je n’étais pas surpris de leur choix, la plupart d’entre eux me semblant horriblement libidineux et sans beaucoup d’imagination. Leur choix s’est porté sur 3901 et m’a plutôt mystifié, à quelle configuration érotique peuvent-ils bien se référer ?

J’ai trouvé comment répondre aux mails qui m’ennuient. Je copie/colle et envoie un message qui dit « This is an out of office/home autoreply. Don’t try to respond. The owner of this email account is not available but your message has been saved pending his/her return ». Si après quelques semaines, l’auteur initial du message me recontacte (autrement que par mail sinon cf supra), je prétend tout ignorer de cette affaire et déclare que mon serveur de mails est en dessous de tout et que ce n’est malheureusement pas la première fois que cela se produit…

La malédiction qui pèse sur Boucicaut -la station de métro- n’est pas prête de se lever. Le nom lui-même est passablement énervant mais il a surtout en commun avec tous les passagers qui y descendent une sorte d’aura de vulgarité et de laideur. Mais faîtes vous-mêmes l’expérience et vous verrez. Personne de beau ou d’apparemment, je nuance comme vous voyez, d'intéressant ne descend à « « Boucicaut », mot que je tiens avec des pincettes, figurativement s’entend, donc ici des guillemets évidemment. En fait il m’arrive maintenant de prendre des paris en arrivant dans les rames de la ligne 8 à partir de la Motte Picquet Grenelle…Lui va descendre à Boucicaut, et elle aussi, celui là sans aucun doute, enfin ce petit jeu rend plus supportable le passage obligé par « Boucicaut ».

Jusque là, je pensais que j’avais un début de double menton. En fait et c’est beaucoup plus chic, j’ai certainement un cancer de la thyroïde. Un des bénéfices imprévus de la situation, c’est que je peux recommencer à fumer. J’ai trouvé le moyen de dire au radiologue qui s’exclamait « Oh mon Dieu ! » en parcourant mes ris à l’échographie que si j’avais un cancer, je n’en ferai pas une maladie.

Quelques jours plus tard, j’ai dit à l’oncologue qui lisait mes résultats et ne parvenait pas à ne pas avoir l’air dépité, qu’après ces examens multiples et douloureux, c’était effectivement un peu décevant de ne pas avoir même de lésion pré-cancéreuse. Vais-je au surplus devoir à nouveau  arrêter de fumer?

J’ai du avouer à ma fille qui se rebellait à l’idée de manger de la viande que le bœuf serait mort de toute façon.

Wherever you are, there you go. Wherever you go, there you are.

J’ai demandé mes jeunes adjoints  qu’en cette période d’été, ils n’hésitent pas à passer plus souvent dans mon bureau et de s’assurer que je ne souffre pas trop de mon relatif isolement et surtout que je bois de l’eau fréquemment et en quantité suffisante.

Un de mes jeunes adjoints, sous lieutenant lui-même, citait l’autre jour Clémenceau parlant du général Boulanger qui s’était suicidé sur la tombe de sa maitresse, et avait déclaré « il a vécu et il est mort en sous lieutenant ». Je lui demandai alors quel mal il y a à çà ?

Droit à la retraite ou retraite du droit ?