Commentaire hebdomadaire du 18 Avril 2020 :

Dominique Capo

pensée du jour

Aujourd'hui, c'est dimanche, et comme chaque dimanche après-midi, je vais essayer de me reposer un peu. Mais je ne sais pas si je vais y parvenir parce que je suis particulièrement stressé, sous pression, nerveux, depuis quelques jours.

Cela n'a rien à voir avec le confinement. Cela fait des années que je ne sors pratiquement plus de chez moi. Il est rare que j'aille en ville, ou autre déplacement que tout un chacun considérerait comme relevant du quotidien, du nécessaire ou de l'habituel. Mes courses alimentaires, confinement ou pas, je les effectue via internet. Et mon aide-ménagère va les récupérer au Drive le plus proche de la résidence où je loge depuis plus de quinze ans. Le médecin, le kinési, l'aide-ménagère deux fois par semaine, la coiffeuse, le podologue, c'est eux qui viennent à domicile.

Est-ce que j'en suis heureux ou malheureux ? Je dirai juste que c'est plus pratique, plus rapide, plus simple, plus efficace. De même en ce qui concerne mes achats de livres, de bandes-dessinées, de DVD. Pareil pour mes autres besoins ou loisirs divers et variés. Je ne vois pratiquement jamais personne, si ce n'est une amie qui vient me rendre visite de temps en temps. En ce moment, c'est impossible à cause du confinement, évidemment. Sinon, elle passe environ toutes les deux semaines, et durant un peu plus d'une heure chaque fois nous discutons de sujets qui nous intéressent, qui nous interpellent, qui nous interrogent. Nous échangeons sur des thèmes d'actualité desquels nous nous soucions, qui nous enthousiasment ou nous révoltent.

Parfois aussi, j'ai un ou deux amis ou contacts qui me téléphonent pour prendre de mes nouvelles. Nous avons alors des conversations qui peuvent durer d'une à trois heures, en fonction du temps qu'ils peuvent me consacrer. En fonction, là encore, des thèmes que nous abordons ; car souvent ces derniers méritent d'être très approfondis pour détailler leurs tenants et leurs aboutissants, leurs causes et leurs conséquences, les connaissances que chacun souhaite mettre en avant afin d'appuyer le cheminement intellectuel qui l'a amené à les considérer de telle ou telle manière. Au fil du débat, en fonction de leur pertinence et de leur à-propos, nos points de vue peuvent évoluer. Ils peuvent ouvrir la voie à nombre de réflexions et raisonnements complémentaires. Ils peuvent nous donner envie de nous informer plus amplement sur tel ou tel détail que nous aurions omis ou hors de notre champs d'érudition. Susceptibles de remettre en cause nos certitudes, nos acquis, notre vision des choses, ces conversations nous apportent - m'apportent - chaque fois énormément.

Il est regrettable, cruel même, pour un esprit comme le mien puisque quasi exclusivement tourné vers ce genre d'interaction avec autrui, de ne pas pouvoir m'y exercer plus souvent. Tout le long de l'Antiquité et du Moyen-Age, la dialectique était un art oratoire particulièrement prisé par les érudits. Il permettait de faire avancer la pensée, les idées, les sciences, les questionnements savants. Quand j'habitais Laval, entre 1996 et 1999, j'ai participé à ce qu'on appelle "des soirées philo". Tout le monde y était le bienvenu. Tout le monde était encouragé à intervenir, à alimenter le sujet de discussion. J'y ai croisé des tas de gens passionnants parce que venus d'horizons divers et variés.

Hélas, Valognes est une petite ville en périphérie de Cherbourg ; une sorte de cité dortoir. Les personnes qui y habitent, le plus souvent, travaillent à Cherbourg ou ailleurs. Et si Valognes est une ville tranquille, paisible, où il n'y a que très peu de problèmes de délinquance, si ce n'est les activités sportives que j'abhorre au plus au point, seuls les plus jeunes ou les plus âgés sont favorisés en ce qui concerne disciplines ludiques à disposition. Pour le reste, à part trainer dans les bars - moi qui ne boit, qui n'a jamais bu, une seule goutte d'alcool de mon existence -, il n'y a rien susceptible de séduire convivialement parlant quelqu'un comme moi. Ou alors, il faudrait que je me déplace jusqu'à Cherbourg. Or, à cause de mon handicap et de la maladie de Sturge-Weber affectant ma concentration, je n'ai pas de moyen de locomotion personnel. Je n'ai même pas le permis de conduire. Le train : le trajet que d'autres effectueraient en quelques minutes, il me faudrait plusieurs heures en train afin de l'accomplir. De plus, il m'épuiserait et accentuerait les symptômes de mon handicap durant toute cette période. Donc, je suis condamné à demeurer chez moi.

Ma seule alternative, ce sont les réseaux sociaux. Mais là encore, allez trouver des gens qui ont le désir de s'enrichir intellectuellement par des conversations ou des échanges - épistolaires pourquoi pas - telles que je les ai décrites plus haut. On ne cesse de me le seriner : les gens sont là pour se distraire, pour se changer les idées, pour s'évader. Ils ne sont pas là pour "se prendre la tète", pour réfléchir, pour découvrir des personnes différentes d'eux. Ils ne sont pas là pour s'instruire, pour profiter d'opportunités relationnelles qu'ils n'ont pas dans leur réalité quotidienne. Ils ne sont pas là pour bousculer leurs habitudes et leurs certitudes. Ce que je fais régulièrement au travers de mes écrits qu'ils jugent trop longs, trop complexes, qui sont énergivores et chronophages pour des esprits en quête d'éphémérité et de superficialité.

Il suffit de voir ce qui est encensé : ah, les jeunes femmes plaisantes au regard, attirantes, sensuelles, pour ne pas dire davantage, sont quasi-vénérées. Des dizaines, des centaines, des milliers parfois, de "likes" accompagnent les images ou les vidéos qu'elles mettent en ligne. Les commentaires les idolâtrant, glorifiant leur plastique de rêve - améliorée par les outils qu'elles ont à leur portée pour en gommer les défauts -, s'émerveillant de leurs formes féminines, pullulent.

Mais derrière cela, combien de ces admirateurs, car il s'agit surtout d'hommes qui les adulent - n'ont qu'un seul rêve, qu'un seul objectif : attirer leur attention afin de pouvoir peut-être un jour les mettre dans leur lit. Bien-entendu, jamais ceux-ci ne le clameront ouvertement. Je suis sûr qu'en lisant ces lignes, beaucoup vont s'indigner de révéler de tels secrets profondément enfouis en eux. Pour autant, je me demande combien d'entre eux se laissent aller à leurs pulsions charnelles en contemplant les images ou les vidéos qu'elles partagent sur leurs pages ou sur leurs profils ? Un certain nombre, à n'en pas douter !!!

D'autre part, ces jeunes femmes s'enorgueillissent que tant d'hommes soient à leurs pieds. Elles ont leur instant de gloire. Elles sont honorées, magnifiées, déifiées. Pour amoindrir la médiocrité de leur quotidien, de leur vie personnelle, affective, sentimentale éventuellement - elles vont s'en défendre, évidemment -, elles publie des images idéalisées d'elles. Elles essayent d'attirer le regard, de susciter le désir. Elles tentent de briller par le biais de leur apparence, puisqu'elles n'ont pas grand chose d'autre à offrir. Puisque leur personnalité, leur caractère, leurs projets, leurs métiers, leurs centres d'intérêts, sont si ordinaires, insignifiants, pathétiques.

Elles se bousculent, c'est certain. Le fil d'actualité leur est dévolu. Comme les blagues à "deux balles", les vétilles sans originalité, futiles, puériles, stériles. Comme les discours, images, vidéos, destinées à juger et condamner ceux qui n'entrent pas dans ces normes. Comme s'adonner à la violence verbale à l'encontre de telle ou telle autorité - politique, économique, sociale, financière, administrative, idéologique, religieuse... Comme diffuser de la propagande, des fake-news, des contre-vérités, des approximations. Comme relayer les propos de complotistes, d'illuminés, de charlatans, d'escrocs en tous genres cherchant à profiter de la crédulité, de la naïveté, de l'ignorance, de la bêtise, de l'obscurantisme, qu'ils se plaisent à transmettre. Comme à jouer sur les peurs, les souffrances, les drames, l'amertume...

Tout est bon pour tirer vers le bas des gens qui se voient et voient les autres comme des moutons. Tout est bon pour alimenter cette vision délétère consumériste où la raison, l'intelligence, le savoir, l'aspiration à plus de hauteur de vue, à plus de réflexion individuelle ou collective sont considérés comme des défauts ; et non comme des qualités.

Alors, pour en revenir à ce que je soulignais au début de ce texte, en plus d'un quotidien où je dois gérer la sclérose en plaques et ses symptômes de la personne avec laquelle je vis, au péril de ma santé physique, nerveuse, morale, je suis fatigué de constater que seule l'image et le provisoire sont encensés. Je suis usé par ces crétineries montrant le niveau de dégénérescence d'une population abrutie par sa façon de se comporter. Il n'y a plus de dialogue constructif. Juste des vitupérations, de la haine, de la suffisance, de l'égoïsme, de la valorisation des instincts les plus bas de l'être humain. Juste de la vanité, de l'orgueil, de la morgue, de l'inconsistance. Juste de puérilité, de l'illusion, de l'imposture, de la manipulation des "masses" qui prétendent ne pas l'être mais qui se comportent comme telles. Juste de la course au prestige, à la gloire, à une prospérité financière que nul n'emportera jamais dans sa tombe, qui n'est aucunement un accès à l'immortalité.

Mais d'intelligence, de désir de découvrir, d'apprendre, d'évoluer vers ce que nous avons de meilleur en nous, rien. Pas de transmission, pas de diffusion des savoirs ou des idées. Pas de circulation des échanges spirituels, fructueux, originaux, différents. Ou si peu. Or, là encore, la forme prend le pas sur le fond. La simplification à outrance, le transitoire afin de ne pas encombrer ces esprits décérébrés affamés de sensationnel, prime. Le grotesque, le dérisoire, le périssable l'emporte.

Et j'en suis la victime - consentante puisque je me réfugie dans mon propre univers. Puisque je ne veux et ne peux m'accoutumer, me contenter de cette façon de fonctionner. Ce serait aller contre ma nature. Ce serait une souffrance psychique, morale, intellectuelle, insupportable. Si je me laissais aller à des tels penchants primitifs, primaires, ils me détruiraient. Ils ont déjà failli le faire à plusieurs reprises par le passé. Et je dois me battre intérieurement pour ne pas sombrer, lorsque des personnes de ma connaissance me mettent régulièrement en contact avec eux. Car à chaque fois, c'est comme si je subissais un viol, un outrage intime de qui je suis. Et je pleure, et je souffre, et je hurle silencieusement, solitairement, parce que je ne peux pas "communiquer à mes yeux normalement" avec autrui. Mis en présence de cette violence à mon égard, je ne peux que me réfugier au sein de ce confinement que je vis depuis des années.

Alors, quand je vois certains qui se plaignent parce que leur liberté de mouvement, parce que leur capacité à être en présence de ceux et celles qu'ils ont l'habitude de côtoyer, ils me font rire. Ils ne savent pas ce qu'être confiné signifie. Et encore, je ne parle pas hommes et des femmes qui, pour cause de maladie, de handicap, de peines, bien plus grandes que les miennes, n'ont même pas la possibilité de s'exprimer au travers d'écrits ; comme je le fais épisodiquement.

Nul ne songe à ces invisibles, à ces silencieux, à ces abandonnés, à ces malheureux, qui hantent les marges de l'existence des gens "normaux". Des gens normaux qui ne veulent ni ne peuvent les discerner, trop concentrés sur eux-mêmes et leurs petits problèmes qu'ils sont. Qui suis-je, moi, qui suis à la frontière de cette catégorie d'individus, mais qui n'appartiens pas non plus à celle des "gens normaux"', pour me manifester ainsi ? Pourquoi est-ce que je ne reste pas à la place qu'ils m'ont assigné, eux et la société dont ils dépendent ? Qu'est ce que c'est que ces textes si arides à lire ? Pourquoi ne me contentai-je pas de me soumettre à leurs diktats, quitte à ce que ceux-ci me détruisent, me conduisent aux portes de la démence ; voire pire ? Il est vrai que ma vie, pour eux, ne vaux rien.

Il est vrai que ma contribution - ces milliers de pages que j'ai rédigé sur ces thèmes qui me sont si chers que sont l'Histoire, l'actualité, le devenir de notre civilisation et de l'Humanité, les grandes questions philosophiques ou existentielles auxquelles je tente d'apporter quelques modestes précisions - n'a pas sa place en ce lieu. Réalité virtuelle ou pas, qui s'intéresse à tout cela ? Bien peu de gens en vérité !!!! D'où mon stress, d'où cette pression quotidienne, d'où cette souffrance, d'où ce sentiment de solitude et de mise à l'écart !!!

Ce que je publie n'est rien comparé à toutes ces inepties, face à ce totalitarisme de l'apparence, de l'éphémérité, de l'insouciance ; seules sources de joie et de plaisir dans un monde qui court inévitablement à sa perte. La Terre se meurt, le changement climatique est de plus en plus visible, a de plus en plus d'incidence sur nos vies. La sixième extinction s'accélère, la pollution tue, le coronavirus fait des ravages. L'instabilité sociale, politique, économique, professionnelle, amplifie ces processus. Humblement, parce que je suis ainsi, je désire apporter mon concours à l'évolution nécessaire des mentalités dans ces domaines.

Or, qui s'en soucie, qui s'y intéresse ? Seuls le vide, le silence et la solitude me répondent. Je ne me résigne pas. Pourtant, rien. Pourtant nul écho, nulle diffusion, nul rayonnement. Uniquement parce que l'ignorance, l'ineptie, la violence, le jugement, sont des moteurs plus puissants que ce que je tente vainement de propager.

C'est pour ça que je ne me contente plus que du minimum désormais. Comme la brève ci-dessous liée à ma passion pour les figurines historiques. Car oui, ça fait des mois, pour ne pas dire près d'un an que je n'ai rien partagé ici sur l'un de ces nombreux aspects très peu visibles de l'individu que je suis. Cette extension de ma vocation et mon travail d'historien qui en est le reflet.

Regardez donc ces photos faites hier !!! Je les ai prises dans l'après-midi. Juste après avoir installé les quelques nouvelles figurines King and Country que j'ai reçues le matin même. Parmi elles, quelques figurines issues de la collection "Crusaders and Saracens". Cette collection a débuté il y a une dizaine d'années ; elle est très riche et très diversifiée. Beaucoup de figurines qui la composent ne sont plus disponibles à la vente. En effet, elles ne le sont que deux à trois ans maximum. Elles sont donc éditées en série limitée. Et parmi elles, quelques-unes qui ne le sont qu'à quelques centaines d'exemplaires ; soit au maximum quelques semaines !!! J'en possède d'ailleurs un certain nombre rattachées aux collections que je suis depuis leur commencement.

La collection "Crusaders and Saracens" ou "la Croix et le Croissant", en français, se concentre sur les premières Croisades en Orient du Moyen-Age - 1095 à 1291. De la reprise de Jérusalem aux Infidèles à la chute de Saint-Jean d'Acre, il s'agit là d'une période passionnante et fascinante de l'Histoire de l'Occident se confrontant à l'Orient islamique alors à son apogée. Néanmoins, il ne faut pas croire que ce conflit pour la possession et la préservation des lieux Saints Chrétiens et Musulmans n'aient été que meurtriers. D'un coté comme de l'autre, de nombreux ponts philosophiques, littéraires, idéologiques, religieux, scientifiques... ont été jetés de part et d'autre de la Méditerranée. Ils sont aux origines d'une multitude de bouleversements dans ces domaines. Lesquels vont définitivement s'affirmer deux ou trois siècles plus tard avec la Renaissance. Et ce, malgré les réticences et les obstructions théologiques en vigueur au sein de la Chrétienté. Et ce, malgré les condamnation et les châtiments inquisitoriaux qui sévissaient partout en Europe.

Il est vrai que si je rédige actuellement un livre sur les origines de la Civilisation, toutes les périodes historiques m'intéressent. A qui sait les regarder d'un peu plus près que les grands faits marquants enseignés au cours de sa scolarité, elles revêtent maints aspects. J'ai toujours considéré l'Histoire comme un formidable livre d'aventures aux rebondissements incroyables. Même l'esprit le plus imaginatif n'est pas capable d'inventer tout ce que l'Histoire évoque comme événements extraordinaires. Comme péripéties palpitantes, comme retournements de situation fabuleux, comme intrigues à coté desquelles celles de Game of Throne font pâle figure. Et pourtant, c'est une série de livres, puis une série télévisée, que j'adore. Malgré tout, G.R.R. Martin, son auteur, est le premier à dire qu'il s'est largement inspiré de faits historiques qui l'ont particulièrement passionné. On peut s'en rendre compte en scrutant certaines des intrigues qui émaillent son œuvre.

Là encore, c'est juste une question de curiosité intellectuelle. C'est juste un désir d'en apprendre davantage sur notre passé, afin de comprendre notre présent, et d'appréhender notre avenir. Car, comme dit la maxime, qui ne connait pas son passé est condamné à le revivre. La résurgence des populismes d'antan, que l'on croyait jusqu'à il y a peu appartenir à une ère révolue, en est la preuve la plus flagrante. Mème l'épidémie de coronavirus actuelle renvoie aux pandémies plus ou moins récentes qui ont décimé l'Europe ou d'autres partie du monde. La semaine dernière, j'ai évoqué la Peste Noire du milieu du XIVe siècle. Cependant, une autre a profondément marqué son époque : celle qui a suivi la Conquête des Amériques entre la fin du XVe et le XVIIIe siècle.

Les "indiens d'Amérique du sud, et du nord" n'avaient jamais été confrontés à certaines maladies que les européens connaissaient depuis l'Antiquité, et auxquelles leurs organismes étaient habitués. De fait, lorsque les Conquistadors ont débarqué dans le Nouveau Monde, ils les ont amenés avec eux. Et leurs méfaits ont été énormément plus dévastateurs que tous les massacres, les guerres, les invasions, les exterminations dont ils ont été victimes. En deux à trois décennies, les populations autochtones ont été éliminées à 90 %. Non pas à cause des Conquistadors - bien que leur rôle n'a pas été négligeable. Mais surtout, du fait des maladies auxquelles les indiens n'étaient pas accoutumées. On trouve là l'origine de la traite des Noirs. C'est parce que les populations locales n'étaient plus assez nombreuses dans les mines d'or et d'argent, dans les plantations, afin de bâtir les cités nouvelles, que le commerce des esclaves africains s'est développé.

Et en France, ce que la Révolution avait momentanément aboli, Napoléon l'a rétabli. Le Code Noir a été instauré sous le Ier Empire. Ce n'est que la Révolution de 1848, avec l'abolition de cette abomination, qui le renversera. Mème si ensuite, pendant encore plus d'un siècle et l'apogée de la Colonisation, les peuples "indigènes" d'Afrique, du Maghreb, et du Moyen-Orient, seront vu par les européens comme des êtres inférieurs juste bon à servir les intérêts de l'Homme Blanc.

Bref, tout ceci pour souligner mes propos précédents : qui se soucie de savoir tous ces faits ici ? L'inculture règne en maitresse absolue ; la bêtise, l'indifférence, l'individualisme, le mépris du Savoir également. Je me retire donc une fois de plus sur la pointe des pieds. Et je vais de ce pas me reposer ce dimanche après-midi : un épisode de la série de documentaires sur la Guerre de Sécession que je suis en ce moment. Le dernier "Envoyé Spécial" diffusé sur France 2 il y a peu. Ce soir, un des nombreux films que j'ai téléchargé d'Internet sur mon ordinateur, puis transférés sur un clef USB, et de là sur le disque dur de mon lecteur-enregistreur de DVD. Il faut dire qu'en matière de films, si ce n'est de rediffusions rebattues cent fois, il n'y a rien de très exaltant. Donc, autant visionner des longs métrages récents par ce biais. Et enfin, de 23h à 1h ou 2h du matin, lecture d'un roman - un thriller d'Alexis Aubenque - s'empilant parmi les tonnes d'ouvrages de toutes sortes situées à coté de ma table de chevet.

Qui a dit qu'être chez soi des jours ou des semaines durant était propice à l'ennui et à l'inactivité ? Un esprit médiocre et ne sachant pas se détacher de son "métro-boulot-dodo" certainement.

Quant à ceux et celles qui auront lu ce texte en entier, je leur souhaite un excellent dimanche après-midi. Reposez vous bien. Prenez bien soin de vous et des vôtres en ces temps incertains. Préservez-vous. Conformez-cous aux règles du confinement, elles ne sont pas si exigeantes. Soyez heureux et pensez à ceux et celles que vous aimez et qui tiennent à vous. Ne les mettez pas en danger, eux et leur santé - et la votre par la même occasion - par inadvertance ou relâchement. Pour ma part, vous avez toute mon amitié...

 

Dominique Capo

  • Merci pour ce texte Dominique.
    J'aime lire, regarder un bon film ou un bon documentaire, je ne me sens pas confinée, et lorsque je sors j'apprécie ce calme, juste les bruits de la nature. Cette nature que je peux goûter en toute tranquillité, sans parasites. Reposez-vous bien ! Amitiés !

    · Il y a environ 4 ans ·
    Louve blanche

    Louve

  • J'étais persuadée que l'on était samedi 18 avril 2020 et non dimanche

    · Il y a environ 4 ans ·
    Mm

    odess

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