Conclusion

Dominique Capo

Réflexion personnelle :

J'ai beaucoup réfléchi depuis hier. Et j'avoue qu'à la suite de plusieurs faits survenus ces derniers jours, je suis arrivé à certaines conclusions. Et celles-ci sont difficiles à comprendre et à accepter pour moi.


Je suis écrivain, je ne cesse de le répéter. Mon métier, c'est l'écriture. Je m'y emploie quotidiennement au minimum quatre à cinq heures ; si ce n'est plus parfois. Lorsque je rédige des textes destinés à être publiés sur Facebook, j'y mets autant de passion, d'ardeur, de réflexion, de connaissances, etc. que lorsqu'il s'agit de textes destinés à d'autres vecteurs. Je sacrifie souvent un temps précieux que je pourrais entièrement consacrer à l'écriture de mon livre sur le Nazisme, par exemple ; puisque, depuis quelques mois, c'est ce projet que je porte à bout de bras. Et, que vous me croyiez ou non, c'est un thème pour lequel j'emploie énormément d'énergie, d'intellect, de sincérité, de savoirs, etc. Au lieu de m'acharner à vouloir partager ce que je suis, ce que je sais, quelles sont mes convictions, mes visions de l'Homme, du Monde, de l'Univers, de l'Actualité, et bien d'autres choses encore, je pourrais avoir la même attitude que n'importe quel quidam : éditer quelques phrases, une ou deux images, une ou deux vidéos, et passer à autre chose. Me contenter du minimum en considérant ce réseau social comme une source de détente, ainsi que le reflet de la médiocrité qui existe partout ailleurs sur Internet.


C'est mal me connaître. Tout d'abord, parce que ce n'est pas dans ma nature. Je suis une personne sincère, franche, qui chemine en profondeur vis-à-vis de chaque sujet que j'aborde. Pour moi, il est essentiel que j'explique le « comment » et le « pourquoi » de la manière dont je l'appréhende ; qu'est-ce-qui m'a amené à penser ainsi ; sur quoi je me base pour construire ma réflexion. Ensuite, et surtout même, parce que je ne peux pas. Plusieurs individus, ici, ou dans les groupes auxquels je participe, estiment mes textes trop longs, trop développés, et de fait, inappropriés pour ce genre de support. Non seulement ce n'est pas ce que je pense, comme je l'ai déjà spécifié antérieurement. Mais surtout, j'en suis incapable. Je ne parviens pas à dire en quelques mots le raisonnement qui est le mien, le résultat de mes délibérations intérieures, les connaissances dont je suis le détenteur, etc. J'ai beau essayer, à chaque fois. Mais non !!! L'écrivain que je suis viscéralement est inapte à ce genre d'attitude.


Que dois-je faire, dans ces conditions ? Dois-je poursuivre de rédiger des textes que certains voient comme indigestes et sans fin. Dois-je m'escrimer à les publier, tout en sachant que seul une infime minorité de lecteurs et de lectrices prendra le temps de les parcourir ? Tout en sachant également que 95 % des gens, soit les survoleront, soit admireront l'image qui leur est jointe, avant de zapper sur autre chose de moins développé ? Ou, dois-je arrêter d'écrire des textes qui me paraissent intéressants, riches, reflétant la personne que je suis, les savoirs qui sont les miens, les réflexions auxquelles j'accorde de l'importance ? Dois-je m'éclipser de ces groupes pour lesquels j'ai de l'estime, du respect, de la tendresse ? Dois-je me détourner de tous ces hommes et de toutes ces femmes que j'apprécie infiniment, et qui m'accordent leur confiance lorsque je leur offre une composition née de mon esprit, et retranscrite sur écran par l'intermédiaire de mes doigts jonglant sur ce clavier ?


J'avoue que plus le temps passe, plus je suis tenté par cette seconde option. (Pour information, je viens d'entamer la seconde page de cet exposé). En effet, je suis las de ces critiques, de ces jugements, à ce propos. Je me répète, mais je ne parviens pas à fonctionner autrement. Alors, soit les personnes l'acceptent, m'acceptent tel que je suis. Soit, c'est vraiment insupportable pour eux, et dans ce cas, je disparaîtrais ; publiant éventuellement des textes sur les thèmes qui me sont chers et qui m'importent, de temps en temps sur mon mur uniquement. Cela me déchire le cœur et l'âme d'avoir à être confronté à un tel choix. Toutefois, ce n'est pas de mon fait. D'autant que, parfois, j'ai réellement le sentiment d'être un trouble-fête, un importun, un malvenu. Mes textes prennent beaucoup de place, et j'ai aussi le sentiment que nul autre que moi ne s'exprime dans ces groupes. Et que donc, je suis une gène pour la bonne marche de ceux-ci. C'est parfois une impression lourde à porter. Je suis mal à l'aise puisque, non seulement, il n'y a que peu de gens qui lisent mes proses ; qu'il y en a encore moi qui les « likent » ; et encore moins encore, qui les commentent.


Je suis évidemment conscient que tout le monde n'a pas autant de dextérité que moi avec les mots. Que tout le monde n'a pas le temps de se pencher sur eux avec concentration et diligence. Que tout le monde a d'autres préoccupations, d'autres centres d'intérêts, une vie de famille, un quotidien, qui sont dominants. Et c'est naturel, compréhensible. Ce qui est paradoxal néanmoins, c'est le nombre de personnes qui demandent à s'inscrire sur ma page personnelle, après avoir lu tel ou tel texte récent ou plus ancien, depuis que j'édite dans ces mêmes groupes mes « longs exposés ». Je ne me l'explique pas. Et je suis vraiment désolé pour ceux et celles qui m'y suivent régulièrement, qui, occasionnellement, m'encouragent à persévérer, ou qui se montrent enthousiastes après les avoir lu.


Alors, si réellement, ces hommes et ces femmes souhaitent que je poursuive dans ma démarche de partage d'idées, de réflexions, de témoignage, etc., je les encourage à se manifester. Qu'ils montrent qu'ils ont envie de voir d'autres textes nés de ma plume, de ma conscience, de mes convictions, de mes combats. Qu'ils expliquent, avec leurs mots, avec leur manière de s'exprimer, que ce que je publie est important pour eux ; comme certains me le confient en aparté ponctuellement. Parce que je ne sais véritablement plus quelle doit être mon attitude. Et j'en souffre beaucoup ; j'en suis très malheureux. Et je culpabilise énormément. (j'en suis au début de ma troisième page).


D'autant que, pour terminer, un dernier fait s'étant déroulé hier est venu infléchir mon questionnement de façon définitive. Chacun et chacune de ceux qui me suivent le savent, j'ai beaucoup de passions. Et parmi les principales, il y a ma passion de l'Histoire ; et par extension, ma passion pour les figurines historiques. Je diffuse régulièrement de petites descriptions de celles-ci, accompagnées de photos.


Or, hier, tandis que je terminais mes trois pages et demi partagées hier soir sous le titre « explications de textes », puis que je débutais la poursuite de la rédaction de mon livre sur le Nazisme, un homme que je n'ai jamais croisé nulle part m'a interpellé. Il a commenté ma photo la plus récente montrant les figurines napoléoniennes que j'ai réceptionnées avant-hier. Puis, il a commencé à m'insulter à propos de celles-ci ; comme quoi j'étais un naze, un « beauf », etc. Il s'en est ensuite pris à mon nom de famille, en le galvaudant, en le moquant, en le ridiculisant, en l'humiliant. Son comportement m'a rappelé ces gamins qui me malmenaient, qui me rejetaient, quand j'étais au collège ou au lycée. Cette même attitude supérieure, cynique, sarcastique.


Sauf que cette fois-ci, j'ai joué son jeu afin de le retourner contre lui. Je lui ai conseillé d'aller encore plus loin dans ses persiflages, que plusieurs d'entre eux étaient surannés parce qu'on les avait utilisé jadis à mon encontre à maintes reprises. Je lui expliqué que j'attendais ses prochaines répliques afin de pouvoir y répondre avec joie, et qu'en attendant, je retournais travailler sur mes textes. Bref, peu à peu, ses quolibets, d'abord lancés en rafales, se sont estompés ; jusqu'à s'évanouir totalement. Malgré tout, j'ai laissé ses commentaires visibles au bas de mon bref descriptif de mes figurines, et d'un autre récit se situant un peu plus loin dans le groupe où il s'est déchaîné. Si vous désirez suivre cet échange, dans les commentaires qui y sont associés, voici le lien : https://www.facebook.com/groups/180976805437913/permalink/470712076464383/


Vous comprendrez donc que je ne sais plus à quel saint me vouer. Je n'ai, ben entendu, pas envie d'arrêter de diffuser mes publications. J'aime partager et échanger avec les lecteurs et les lectrices qui apprécient ou qui critiquent de manière intelligente et constructive mes textes. Mais, en même temps, c'est épuisant de se justifier à chaque fois, des raisons qui m'animent. C'est fatiguant de devoir rappeler qu'en tant qu'écrivain, je suis incapable de « faire court ». C'est lassant de se rendre compte que rares sont les échos et les retours pertinents, enrichissants, destinés à alimenter la réflexion que j'entame sur tel ou tel thème. C'est désolant que Facebook ne soit considéré que comme un outil où le niveau de discernement, de pensée est si bas. Y compris dans des groupes où l'intellect, la raison, la philosophie, devraient normalement primer. Ce n'est pas pour me comporter ainsi que je suis ici. En plus, ce n'est pas dans ma nature. Au contraire, agir de cette façon est le meilleur moyen de me torturer humainement ou spirituellement. (Je débute la quatrième page de cet exposé). C'est le meilleur moyen de me condamner à l'exil, de me donner envie de fuir. De me replier sur moi-même.


J'en suis, une fois encore, navré pour ceux et celles qui m'apprécient – ils sont de plus en plus nombreux, je le sais. Je suis triste pour ceux et celles qui me lisent avidement, avec plaisir, avec joie, etc. Je ne souhaite pas les abandonner. Et cela me violente à un point que vous ne pouvez même pas imaginer. Mais, et vous le savez également, je suis doté d'une extrême sensibilité. Il ne me suffit de pas grand-chose pour m'infliger les pires souffrances mentales. Et ce que je viens de relater ici en toute franchise et en toute sincérité, me ronge.


D'aucun souligneront que je ne devrais pas y porter tant d'attention. Je leur répondrai qu'ils ont sont probablement dans le vrai. Cependant, je ne suis pas eux ; et ils ne sont pas moi. Chacun réagit différemment en fonction des circonstances auxquelles il est confronté. De petits rien pour certains sont d'énormes fardeaux pour d'autres.


Voilà, ce que je tenais à révéler aujourd'hui. J'ai pris un peu de mon temps de repos dominical pour mettre sur papier ce que je ressens au plus profond de moi en ce moment ; et qui me déchire tellement. Le reste n'est pas de mon ressort. C'est à vous, lecteur et lectrice, ami et amie, connaissance, contacts qui discutez et échangez de temps en temps avec moi – trop rarement pour certains et certaines que j'apprécie particulièrement – que je m'adresse. C'est à vous, si vous le souhaitez, de me guider sur le chemin que je dois emprunter ; alors que j'en suis à la croisée. Cependant, sachez que, quelle que soit cette issue, je continuerai à écrire quoiqu'il arrive ₋ je suis en bonne voie en ce qui concerne mon livre sur « les Origines Occultes de l'Hitlérisme ». Sachez que je vous apprécie tous et toutes pour les personnes que vous êtes, pour ce que vous portez en vous, pour votre personnalité, pour votre parcours, pour vos expériences. Et que je serai toujours là pour vous d'une manière ou d'une autre quoiqu'il arrive…


Dominique

  • Que cette personne se soit moqué de vous, de votre nom, je trouve cela d'une bassesse, d'une médiocrité, d'une bêtise ...il n'y a pas assez de mots d'ailleurs !!! Nous ne sommes pas sur ce site pour se critiquer, si l'on aime pas, ou pas assez, on ne lit pas c'est tout. Pourquoi tant de méchanceté ?Jalousie, peut-être !

    · Il y a plus de 8 ans ·
    Louve blanche

    Louve

  • L'impuissant accuse l'étalon d'avoir cinq pattes :)
    Proverbe ourasien :)

    · Il y a plus de 8 ans ·
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    Mario Pippo

    • J'aime beaucoup ce proverbe que je ne connaissais pas...

      · Il y a plus de 8 ans ·
      4

      Dominique Capo

    • Pure invention. Moi aussi, on me reproche d'être trop long et ça me rend dingo :)

      · Il y a plus de 8 ans ·
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      Mario Pippo

    • Ah bon, et pour quelle raison cela te rend t-il "dingo" ?

      · Il y a plus de 8 ans ·
      4

      Dominique Capo

    • Parce que, quand un texte est bon, peu importe le nombre de signes :)

      · Il y a plus de 8 ans ·
      275629861 5656871610996312 6495493694404836520 n

      Mario Pippo

    • suis d'accord

      · Il y a plus de 8 ans ·
      4

      Dominique Capo

  • Nous évoluons dans une société de consommation qui courre après le temps. L'écriture n'est malheureusement pas à la portée d'une masse qui cherche à être gavée de superficialité et de voyeurisme. A l'inverse, certains recherchent le sens et ne doivent pas en être privés. Il faut continuer le combat. J'ai fais le même triste constat, seul le court et le beau attirent. A toi de faire le choix qui te conviens et suivre ta voie. Moi, j'ai envie de relever le défi d'être accessible au plus grand monde pour tenter de les convertir même si c'est ambitieux! Je le fais car j'aime le concis, les phrases courtes pleines de sens. Selon moi à chacun son domaine, il faut se concentrer uniquement sur son plaisir d'écrire et de transmettre. La critique, même gratuite est permanente. A toi de ne relever que celles constructives, pour le reste, seul l'auteur néfaste aura perdu du temps si tu n'y réagis pas. Je te souhaite une bonne continuation Dominique ;)

    · Il y a plus de 8 ans ·
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    metis

    • Merci mon amie, en espérant que mes autres textes te plaisent

      · Il y a plus de 8 ans ·
      4

      Dominique Capo

  • partagé ces convictions et les expliqués c'est fantastique mais j'ai l'impression en te lisant qu'en tant qu'auteur tu te sens supérieur a la critique et a tes lecteurs c'est gênant ,si on arrive pas a tout comprendre c'est peut être que c'est mal expliqué pas forcement pasqu'on est idiot ... les gens qui n'aime pas on les obligent pas a lire tout sa de toute façon donc pourquoi écrire pour eux ?

    · Il y a plus de 8 ans ·
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    idiochrite-quiycroi

    • Pas de réponse supplémentaire nécessaire au propos de Juliette Lem

      · Il y a plus de 8 ans ·
      4

      Dominique Capo

    • Merci mon amie, ton témoignage me touche ; à très vite...

      · Il y a plus de 8 ans ·
      4

      Dominique Capo

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