concours clip L'amour est laid

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Premier plan : Extérieur. Jour

Des photos d’une enfant, petite fille, qui défilent, tenues par les mains d’un homme. Caméra placée derrière lui, plan qui s’élargit. On le voit de dos, assis sur un banc. Lumière changeante, le soleil suit sa course. Les photos défilent : la petite fille grandit, sourit toujours. Sur une photo dont les morceaux ont été recollés, la fille tend une rose sans épines à un homme dont on ne voit que la main (photo incomplète). Puis le regard de la fille s’éteint sur les autres photos. Elle a un look rebelle, très dark.

On voit enfin le visage de l’homme assis sur le banc, cinquantaine d’années, le regard triste. Le soleil se couche. Lumières du soir qui s’allument : néons rouges, roses, couleurs flash.

L’homme se lève et commence à marcher dans la rue.

 Deuxième plan : Extérieur. Nuit.

Une fille marche dans la rue. Jeune (environ seize ans), elle porte un gros manteau. Visage innocent. Elle regarde quelque chose sur le téléphone portable qu’elle tient dans la main. Sourire nostalgique. On ne voit pas ce qu’elle regarde. Elle passe devant un rosier grimpant au mur, le regarde, et ses yeux se voilent. Elle repart et entre dans un immeuble : néon rouge « L’Amsterdam » au-dessus d’une vitrine éteinte, comme celle d’un magasin. La fille apparaît à l’intérieur. Lumière rouge qui éclaire l’espace dans lequel elle est entrée. Assez dévêtue. Tenue vulgaire, maquillage outrancier. Regard absent, vide. Un homme entre dans l’immeuble.

La fille disparaît de la vitrine.

Troisième plan : Extérieur. Nuit.

L’homme marche toujours. Passe devant la vitrine. S’arrête pour regarder une autre fille qui a pris la place de la première. Repart. Passe devant le même rosier que la fille tout à l’heure. S’arrête. En cueille une. Se pique avec les épines. Les enlève une à une puis fait demi-tour.

De retour devant la vitrine, il s’arrête net, choqué. Regarde la fille à l’intérieur (elle ne le voit pas), c’est la première qui a repris sa place. Le visage de l’homme se décompose. Il regarde la rose qu’il tient toujours dans la main. Décide d’entrer.

Quelques secondes plus tard, la fille disparaît à nouveau de la vitrine.

Quatrième plan : Intérieur. Nuit.

L’homme attend dans une chambre au décor sommaire. Un lit, une lampe, aucun accessoire, et toujours cette lumière agressive, un néon au-dessus du lit.

L’homme est assis sur le lit. Il a posé la rose à côté de lui.

La porte s’ouvre, la fille entre, machinalement. L’homme se lève. Elle le voit. Se fige. Leurs yeux se fixent. Stupéfaction. Désolation. La fille veut ressortir, fuir, elle panique. Elle se retourne, attrape la poignée de la porte, commence à ouvrir. Le bras de l’homme la rattrape et l’attire à lui. Il l’enlace. Elle résiste. Il ferme la porte d’un coup sec et la serre contre lui. Puis la regarde au fond des yeux, sa tête dans ses mains. Elle s’attendrit. Il l’attire vers le lit. Elle voit la rose. Elle la saisit et fait glisser ses doigts le long de la tige sans épine. Sourire de soulagement. Ils s’assoient côte à côte, main dans la main.

Dernier plan : Extérieur. Nuit.

Retour sur la fille dans la rue. On voit ce qu’elle regardait sur son portable quelques heures plus tôt : une photo d’elle enfant, tendant la main vers…son père. La photo est complète.

Le play-back de Guillaume Grand peut être filmé sur le banc sur lequel l’homme était assis au début, ou dans la chambre de la fin, pour créer le lien avec l’histoire.

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