Concours Fin du monde.
maximed
1 décembre 2012 – Alpes
6 heures.
Un jeune homme d'une quinzaine d'année venait de se réveiller, ses oreilles ne cessant d'être agressées par les aboiements d'un chien. Cheveux mi-long brun, les yeux verts et de taille moyenne, l'adolescent banal.
« - Sin ! Dis à ton chien de se calmer sinon je te jure qu'on va bientôt manger du hot dog ! »
L'adolescent en question, la tête profondément enfouie dans son oreiller, esquissa un large sourire. Inès, l'amie d'enfance de Sinji, était elle aussi réveillée et semblait de mauvaise humeur. Essayant de la calmer avant qu'elle perpètre un homicide, il se retourna vers elle -car il dormait dans le même lit- et déposa un baisé sur sa joue, réussissant à ne pas embrasser une des mèches blondes qui encadrait son doux visage.
« Tu sais bien que je n'ai pas de chien, celui-ci doit certainement être abandonné. Pourquoi vient-il devant notre porte ? Certainement pour l'odeur du succulent poulet au curry qui repose dans la poubelle, en paix... Ce qui me fait penser que j'ai super faim !
-Il fait encore nuit noire, laisse-moi dormir. Si tu fais le moindre bruit, je te garantie que tu regretteras d'être né, Sinji Awiel. »
6 heures 15
Après s'être levé sur la pointe des pieds, Sin avait mis un certain temps à tâtonner dans le noir pour trouver un T-shirt, des monticules d'objets en tout genre ayant envahie les lieux. Une fois sa mission accomplie, le jeune homme sorti de la seule chambre du chalet puis il se dirigea vers la cuisine en quête de nourriture. C'est en ouvrant la porte de son frigidaire que Sinji prit peur. Il ne restait quasiment rien, mise à part des restes de viandes ainsi que du riz qui n'avait pas été utilisé la veille. L'adolescent changea alors de tactique et se dirigea vers l'imposante armoire en bois de chêne sculpté qui renfermait quelques trésors. Croissants, pains aux chocolats et même céréales, le choix était vraiment large. Se référant à des classiques, le jeune Awiel fit réchauffer les pains aux chocolats dans son micro-onde tendis qu'une délicieuse odeur émanait de la cafetière. Tout en se faisant couler une tasse de café, Sin alluma sa télévision et régla le volume au minimum, de sorte que seules les personnes présentes dans la pièce pouvaient entendre ce qu'était en train présenter la quadragénaire présente dans l'écran LCD.
Flash Spécial
« -Balthazar, racontez nous comment est l’ambiance sur les lieux de l’explosion.
Un homme apparait à l’écran, vêtu d’un costard noir ainsi que d’un gilet pare-balles. Il parle rapidement, comme si il craignait de ne pas pouvoir finir sa phrase. Des vestiges de l’enceinte d’un immense complexe s’étant derrière lui, en contrebas.
-Je vous conseil de ne surtout pas y venir. Les autorités ici sont de plus en plus tendues et un régiment de l'armée a été envoyée sur place. Nous nous tenons à l’écart mais, je peux vous certifier que des coups de feux ont étés entendu. Je n’aimerai vraiment pas être à la place des hommes qui sont là-bas, si on en croit les rumeurs qui hantent les lieux.
La présentatrice écarquille alors les yeux, quelques choses ayant attiré son regard.
-Ba-Balthazar, quel est cette chose qui vient d’escalader les débris ? Cela ressemble à… Un homme !
La caméra effectue un zoom sur les ruines et, aux milieux des gravats fumants, se dessine une forme humanoïde. Aussitôt les militaires le mette en joue tendis qu’une sorte de rictus fend le visage de l’être inconnu. L’envoyé spécial et son caméraman, après s’être allongés par terre par sécurité, continue de filmer et de commenter.
Apparemment cette chose ne fait pas parti des troupes ou du personnel qui devraient normalement être présent. Mais… Attendez ! Que fait t’il ?!
A l’écran, l’inconnu avance calmement, dévoilant peu à peu son corps, qui n’a presque rien d’humain. Le journaliste saisi la paire de jumelle qui pend à son cou et, après y avoir jeté un coup d’œil, il semble prendre peur.
Ce n’est pas un humain ! C’est du métal qui recouvre le corps de cette chose !
Pendant quelques instants les groupes s’observent puis un coup de feu se fait entendre. La détonation vient de l’arme de la plus jeune des recrues. Aussitôt, le pistolet est confisqué et le soldat emmené par deux vétérans. Mais le mal était fait…
Je ne sais pas ce qu’il se passe. Le robot, ou quoi que ce sois, vient de lever la main droite. Mais rien ne se passe ! Attendez… Je crois apercevoir quelques choses. D’immenses chiens sortent de l’usine. De la où je suis j’en compte une quinzaine.
Nouveau coup de jumelle.
Merde ! La meute s’emble constituer de la même matière que ce qui semble être leur maitre ! C’est des loups ! Ils se rassemblent autour de l’Être.
S’en est trop pour les nerfs des soldats. Des coups de feux se fond entendre, les troupes faisant pleuvoir un déluge de munitions sur les choses de métal.
Amandine, je ne sais pas si vous entendez. Ces êtres sembles êtres invulnérables face à notre armée…. Non. Non ! La meute s’est mise en mouvement et se dirige rapidement vers les soldats. Mon dieu, aidez ces malchanceux !
Malgré la prière de l’homme, c’est un véritable massacre en bas. Les hommes se font déchiquetés par les griffes des loups tendis que leur crocs finissent le travail en sectionnant des artères en arrachant des membres. Quelques minutes plus tard, il ne reste plus personnes dans les rangs de l’armée. Il se produit alors un évènement encore plus incroyable, si c’est possible. Le métal semble fondre et, à la place de la meute et de leur chef, un essaim se forme…
Je ne sais pas si vous l’entendez mais le bruit est insupportable. C’est comme si des épées se heurtait mais le son est amplifié et beaucoup plus rapide.
Le journaliste se tourne vers la caméra, transpirant à grosse gouttes.
Je ne pense pas que je puisse encore rester sur les lieux sans me mettre en danger. Mon équipe et moi rentrons. C’était Austin Maxwell, pour TF1.
Sinji éteignit la télé. Chassant les brumes du sommeil d'une pichenette mentale, il commençait à réfléchir tout en buvant de temps en temps le contenu de sa tasse. Des questions venaient se glisser dans ses pensées. Comment devait-il réagir face à ces évènements, devait-il s'enfuir dans un autre pays ? Il n'en savait rien et ce maudissait pour son ignorance.
30 minutes plus tard, 7 heures.
Après avoir réveillé son amie la secouant un peu, l'adolescent avait revêtu un pull et un jean avant de sortir du chalet familial qui appartenait à ses parents. Ces derniers étant partis en vacances à Hawaï, le domicile n'était occupé que par le fils unique : Sinji, que tout le monde nommait Sinji.
Une fois dehors, l'Awiel traversa quelques mètres de poudreuse en luttant contre le blizzard qui ne cessait de venir fouetter la peau de son visage, qui n'était malheureusement pas couvert. L'adolescent du pousser plusieurs fois contre la lourde porte en fer du garage avant que celle-ci ne cède. Emporté par son élan Sin se rattrapa de justesse à un établi alors qu'il glissait sur une fine plaque de verglas qui supportait tout de même son poids. Le jeune homme se releva, époussetant avec ses mains la neige qui s'était déposée sur ses vêtements puis il alluma la lumière, car la pièce était plongée dans le noir du fait qu'elle ne possédait pas de fenêtre. Ses yeux s'habituant peu à peu à la clarté qui émanait des néons suspendus au plafond, il commença ses recherches, essayant de trouver toutes les armes tranchantes qu'il pouvait obtenir.
Quelques minutes plus tard.
Sinji était de retour dans le chalet, un sac de course fuchsia dans les mains. Il le déposa sur la table en bois qui se trouvait dans son salon puis, sous les yeux mi-réveillés mi-étonnés de sa meilleure amie, l'adolescent aligna plusieurs haches de différentes tailles sur la table ainsi que deux lampes frontales et une paire de taki-walkies. Inès s'avança alors vers la table qui s'était transformée en armurerie et, soupesant une hache de taille moyenne, elle adressa pour la deuxième fois de la mâtiné la parole à Sin. Le ton était neutre, ne sachant pas si c'était grave ou que son ami lui faisait une farce.
« - Tu peux m'expliquer ce que tu fais ? Je ne compte pas couper du bois alors que je n'ai même pas encore déjeunée. J'espère aussi que tu as une raison valable de me réveiller si tôt parce que sinon je te jure que je vais te dévorer ! »
Le jeune homme alluma la télévision qui était restée sur la même chaine. Amandine, la présentatrice, été toujours en train de parler.
… Notre président s’est adressé à la nation ce matin, dés qu’il a été informé des évènements qui se sont déroulés cette nuit.
Changement d’orateur et de lieux. Un homme de taille moyenne aux cheveux gris est en train de s’adresser à une foule de journaliste enregistrant le discours.
Compatriotes, l’heure est grave. Cette nuit un de nos complexes de recherches sur la génétique a été pris pour cible par ce que l’on pourrait qualifier de monstres. Le corps de ces êtres est composé d’un métal qui ne vient pas de Terre et, on ne peut comparer sa solidité à une fabrication humaine. Les scientifiques le nomme changeforme, en raison de la capacité qu’on ces créatures à pouvoir modifier leurs caractéristiques physique à volontés. L’armée de terre et celle de l’air sillonne le pays enfin de retrouver les traces de ces fugitifs. Nous n’avons pas encore d’information concernant que la direction qu’à pris l’essaim de frelon, la dernière forme connue que ces êtres ont revêtus. Ne paniquez pas, le pays doit rester uni face à cette menace. L’ONU est déjà en train d’envoyer des soldats des divers pays-membres afin d’obtenir le soutien militaire adéquat à cette situation. Des militaires seront chargés de protéger des villes-sanctuaires tels que Paris, Marseille, Lyon… A prése… »
Inès saisit la télécommande que tenait encore Sin et appuya sur le bouton d'arrêt de l'écran. Elle se retourna ensuite vers son ami de toujours et pris la parole, un peu ironique.
« Tu veux dire qu'on est en train de se faire attaquer par des Transformers ? Je comprends mieux pourquoi tu tiens tant à avoir ton barda près de toi. Mais ce n'est pas une raison pour me réveiller aux aurores ! »
Elle avait dit cette dernière phrase en souriant même si une expression effrayée avait pris place sur son visage. Elle continua de parler tout en se rendant dans la salle de bain.
« Dépêche toi de te préparer, les magasins vont être très vite assaillit. Une chance que ce chien nous est réveillé, je ne tiens pas à être à cours de denrée dans un si petit village. »
9 heures
Après s'être habillé chaudement -doudoune, rangers, jeans- le duo s'était aventuré jusqu'au village. Ce n'était que la moitié du chemin mais aussi la plus dangereuse, le chalet des Awiel se situant aux sommets d'une colline. Il fallait donc progresser prudemment pour ne pas glisser sur le verglas de sorte à éviter toute mauvaise chute. Sin se retrouva sur les fesses deux fois, sans dommage apparent mise à part son postérieur endolori et le coup porté à son amour propre. Une fois parvenus sur la place principale, ils avaient chacun bu une tasse de leurs thermos de café avant de continuer leurs expéditions vers la seule épicerie du village. Par chance, cette dernière était ouverte et ce fut donc avec joie que la tenancière les invita à entrer, ignorant les évènements qui étaient en train de se dérouler. En effet, le village hébergeant pour la plupart des opposants aux médias, la plupart des foyers vivaient sans écran, se tenant informé des nouvelles du monde grâce aux journaux qui était faxé quotidiennement au bar.
« Salut Delph', nous sommes pressés aujourd'hui. J'ai besoin de cinq minutes. Le temps que je rassemble ce que je veux, prépare moi un sac de paquet d'allumette ainsi qu'une dizaine de briquet »
Connaissant les chefs-d'oeuvre pyrotechniques que créait Inès, Delphine prépara les paquets conformément aux ordres reçus, rajoutant même avec malice un sachet de poudre « spécial feu d'artifice ». Pendant ce temps le seul rayon des magasins était en train de se faire kidnapper par les deux adolescents, ces derniers remplissant de denrée non-périssable les sacs à dos qu'ils avaient prit soin d'apporter. Riz, pâte, aliments surgelé, quelques fruits et légumes et bouteilles d'eau. L'essentiel. Une fois les achats finis, les jeunes se rendirent à la caisse et payèrent le montant indiqué après que l'épicière eut vérifiée le contenu des sacs...
« Et n'hésitez pas à revenir me voir la semaine prochaine, j'aurai certainement de belles salades à vous proposer ! »
13 heures
Pendant que Sin préparait le repas Inès était parti à la douche, ne revenant de la salle de bain que lorsque les aillerons de poulet furent dans son assiette. Les deux amis s'assirent sur le canapé du salon puis, utilisant le seul moyen qu'il avait de se tenir aux courants des nouvelles du monde, le petit -grand- écran fut allumé. Cependant il n'y avait pas eu d'évènements majeurs depuis l'explosion du complexe mise à pars le discours présidentiel, déjà entendu par le duo de choc.
L'après-midi se déroula donc calmement. De temps en temps, des avions de chasse passaient au-dessus du village bien qu'aucune troupe n'avait fait son apparition. Sinji avait tenté de contacter ses parents mais, tombant directement sur le répondeur de leurs téléphones portables respectifs, il abandonna bien vite. Il ne pouvait qu'espérer qu'ils aillent bien, ne réussissant pas à les joindre.
23 heures 30
Le duo n'avait pas quitté le canapé, plongé dans un état quasi-végétatif. Ce n'est qu'aux sons de l'église qui sonnait 20 heures qu'Inès s'étira longuement en émettant un bruit proche du ronronnement d'un chat. Une personne lambda aurait certainement dévisagée l'adolescente mais Sinji, habitué, lui adressa un clin d'oeil avant de se relever à son tour. Aucun des jeunes adultes n'avaient faim, leurs inactivités ne leurs ayant pas occasionnées de dépense physique. Bref, ils passèrent le reste de la soirée à s'entraînaient à la guitare électrique, une sorte de purgatoire à leurs peurs respectives. Ce n'est qu'après un accord tacite qu'ils choisirent de se coucher mais, au moment où la tête de Sinji se reposait sur son oreiller, des coups résonnèrent à la porte...
2 décembre 2012 – Marseille
10 heures
Keïto se réveilla en sursaut, alerté par les bruits provenant de la ruelle au bas de son immeuble. Il se releva de son lit se pencha par la fenêtre tout en plissant le nez quand l'odeur nauséabonde du caniveau l'atteignit. C'était des militaires, vêtu de combinaison noire, qui sillonnait son quartier afin de d'établir des périmètres de sécurité à travers la ville. L'homme d'une vingtaine d'année ne pu s'empêcher de soupirer malgré le fait qu'il savait que c'était pour le bien de la population que ces hommes étaient là. Habitant dans un trois pièces, il ne fit que quelques pas pour se rendre dans la salle de bain. Il s'habilla rapidement d'un débardeur et d'un survêtement de sport blanc avant de finir de se réveiller à l'aide d'une tasse de cappuccino. Après avoir saisi l'oreillette qui se trouvait sur le plan de travail de sa cuisine il se mit en mouvement, se rendant sur le toit de son immeuble. Son oreillette bipa alors, signe qu'une personne essayée de le contacter. Acceptant l'appelle d'un revers de main, l'homme commença une série d'échauffement tout en écoutant son interlocuteur.
« - Keïto Lisik, enfin debout. Tu sais que cela fait une heure que j’essaye de te joindre ? Je te signale que le pays se fait envahir par Terminator et ses animaux de compagnies. Bouge toi de venir me voire, j’ai beaucoup d’information à te donner. »
C'était Mathéo, le plus ancien des amis de Keïto qui venait de parler. Faisant partie du même groupe de traceur -personne qui pratique le parkour- des liens forts étaient apparus entre les adultes. Ils se ressemblaient autant mentalement que physiquement, tous les deux blonds aux yeux verts et trainant souvent avec les mêmes vêtements, ils n'étaient pas rares que les gens les confondent avec des jumeaux.
Le traceur ayant finit son échauffement se redressa et, après un ultime étirement, se mit en route. Il ressemblait à un feu follet de lumière, escaladant et bondissant de toit en toit. Ainsi il arriva bien vite au domicile de son ami, situé au dernier étage d'un immeuble qui se situait aux alentours du parc Longchamp. Mathéo avait pris soin de laisser la porte fenêtre de son balcon ouverte de sorte que son invité nu pas à attendre que celui-ci vienne l'accueillir. Étant un habitué des apparitions soudaines de Keïto, le second traceur ne sursauta même pas, son visage parcourant rapidement les lignes d'un journal qui se trouvait sur le web. Se trouvant dans le salon, les deux équipiers s'assirent sur des poufs. Enfin, après avoir allumé sa télévision murale, Mathéo transféra l'article de journal sur le grand écran de sorte que Keïto puisse lui aussi lire.
Leparisien.fr
Ce n'est que cette nuit, aux alentours de cinq heures du matin, qu'une ancienne secte du nom de Lods à revendiquait les attaques de ces choses venues d'ailleurs. Cependant le gourou de ce mouvement considère que c'est entièrement la faute de l'armée si ces êtres de métal ont commis un massacre au complexe. Celons lui, ces êtres sont d'anciens dieux oubliés par la race humaine, ce qui explique la crainte d'ont les soldats ont fait preuve lors de l'apparition de ces êtres divins.
Juste en dessous de l’article se trouvait la vidéo d’un vielle homme mal rasé aux cheveux poivre et sel. Vêtu d’une chemise trouée, il parle avec animation à un groupe de journaliste. En appuyant sur son clavier tactile Mathéo augmente le son, qui était resté muet jusqu’à présent.
« - Ils ne veulent pas nous faire de mal ! Cessez donc de les harcelez avec vos mitraillettes. Ce sont d’anciens dieux qui sont venu se réfugier sur Terre. J’invite tout les citoyens qui le peuvent à prendre à la défense de ces êtres. »
La vidéo se terminait sur cette phrase. Encore perplexe de ce qu'il venait de voir, Keïto réfléchissait très rapidement, ce demandant quelle version devait-il croire. Certes il avait été spectateur de la tuerie qui s'était déroulée la veille mais, aurai-il réagit différemment si on lui avait tiré dessus ? Il se refusait de penser que son comportement aurait pu être le même s'il avait été confronté à pareille situation. Le traceur soupira pour la deuxième fois de la journée puis il alla se placer sur le balcon, allumant une cigarette tendit que son ami le rejoignait. Ils ne se parlèrent pas pendant quelques minutes, ne voulant pas évoquer leurs opinions sur des faits aussi graves. Ce n'est qu'au bout d'un certain temps que Mathéo pris la parole, essayant de modérer ses paroles.
« - Je ne sais vraiment pas quoi penser de tout ça. Les deux camps pense être du bon côté alors que tous les opposes. Autant être neutres si l'on ne sait pas à qui se filler. Et toi, quel est ton avis ?
-Je pense... Qu'on est vraiment mal. Les foules vont certainement se diviser en différente faction et ça, je peux te garantir que ce n'est pas bon du tout. Ce qu'est étrange c'est que je crois cet homme, aussi fou que cela puisse paraitre. Met-toi à sa place, un groupe hostiles t'attaque violemment et tu es en mesure de répliquer. Ne me répond pas que tu fuis, je connais ton caractère à t'emporter. Bref, je resterai neutre moi aussi, tant que je ne suis pas directement impliqué dans cette étrange affaire… »
15 heures.
Après avoir pris congé de son ami, Keïto avait vagabondé dans les rues de Marseille en lisant la plupart des journaux qui lui tombaient sous la main. Les informations que diffusait la presse étaient toutes les mêmes, mise à part un quotidien locaux qui ralliait la cause du gourou en affirmant que les hommes défendant ces anciens dieux seraient largement récompensé de leurs bravoures. L'article fit tirer un sourire à l'adulte, ce dernier ce demandant qui serait assez fou pour se mettre en travers des monstres et de l'artillerie des troupes humaines... Le traceur s'était ensuite rendu à un célèbre restaurant de la cannebière et avait pris son déjeuner en écoutant les autres clients parler avec animations de la conduite qu'il fallait aborder auprès de ces étranges machines. Comme l'avait prédit Keïto, les gens commençaient à prendre position de manière ferme, s'énervant parfois quand leurs interlocuteurs n'étaient pas d'accord.
C'est alors que la terre trembla. Pas une petite secousse qui peut paraitre anodine. Celle-ci avait fait vibrer les murs et quelques morceaux de plâtres venaient de s'écraser dans l'assiette du client qui faisait face à Keïto.
Seconde secousse. Le silence régnait dans la salle, le temps semblait s'être arrêté tant l'immobilité était générale. Cela ne dura guère plus de trois secondes, une femme brisant le silence en hurlant le plus fort qu'elle pouvait. Et ce fut le chaos.
Les clients sortirent en hâte du restaurant cherchant, apeurés, d'où provenaient les secousses. Quelques secondes plus tard le boulevard le plus proche s'effondra, laissant jaillir un immense colosse de métal, haut d'une vingtaine de haut. Keïto était resté sur place alors que les riverains fuyaient vers l'opposée du géant. Ce dernier semblait perdu, comme s'il cherchait à savoir où il se trouvait. Le traceur s'avança témérairement, essayant tout de même de rester proches de ruelles où il pourrait se replier en cas de besoin. Sachant qu'il ne restait que très peu de temps avant que les militaires débarquent, Keïto oublia toute prudence et ce précipita vers l'être de métal, évitant de justesse une voiture qui traversait à toute vitesse le boulevard. Arrivé à ce qui pouvait paraitre des pieds d'aciers, le fils cadet de la famille Lisik hurla le plus fort qu'il pouvait afin d'attirer l'attention du monstre métallique. Ce dernier le remarqua très rapidement, ce demandant certainement qu'elle était ce petit être qui sautait à ses pieds. Le robot réussit miraculeusement à se mettre à genoux.
Le second face à face fut exempt de toute violence. Ils se jaugèrent du regard, le robot dévisageant de son unique oeil vert l'humain tendis que ce dernier admirait avec la finesse des plaques de métal qui constituait le corps du géant. Il parla alors... C'était une voix grave, qui semblait provenir d'un lointain passé. Mais personne ne l'entendait, personne sauf Keïto.
« - Tu es courage, créature. Cela fait bien longtemps que mes semblables ont quitté ces terres. Hier, ton peuple à réagit négativement à notre approche. À moins que tu sois aveugle, tu as remarqué que nos apparitions engendrent d'énormes dégâts à la croute terrestre. Mes semblables et moi-même avons toujours vécu ici, littéralement sous vos yeux ; enfuit profondément dans la Terre. Je ne t'en veux pas petit être mais c'est le devoir des miens de faire en sorte que les créanciers de la surface arrêtent de maltraiter la terre comme ils le font. Votre peuple est en train de se suicider sans que personne ne s'en aperçoive... Il est temps que cela change. Es-tu prêt ?»
-Oui. »
La réponse avait jailli des lèvres de l'homme sans qu'il ne prenne le temps de réfléchir à la conséquence de ses actes. Il ne le regretta point, son esprit étant entièrement occupé par ce que venait de dire ce... Dieu ? À vrais dire, il ne savait plus comment nommer ces choses....
Une balle siffla aux oreilles de Keïto, ce qui lui fit totalement perdre le fils de ses pensées. Alors que le traceur se cachait derrière une carcasse de voiture retournée, le sol s'effondra en cercle d'une dizaine de centimètre, laissant apparaitre une bague entièrement noire.
« Prend là, elle t'aidera dans notre quête commune. »
Le traceur fit glisser l'anneau dans la seule poche de son survêtement qui possédait une fermeture éclair. Il rampa ensuite jusqu'à une bouche d'égout et, après s'être glissé dans le conduit, du descendre prudemment afin de ne pas tomber de quelques mètres ; s'étant retrouvé dans le noir complet une fois que le conduit eut était obstrué par le pied du géant. Seule la lumière que diffusait son téléphone portable lui permit d'avancer sans encombre...
21 heures 30
Keïto était ressorti trempé de sueur -et d'autres substances qui gagnaient à ne pas être évoquées- des égouts. Il avait parcouru environ un kilomètre sous terres avant de regagner la surface, quasiment aux portes de son domicile et, par chance, sans qu'aucun passant ne soit présent. Il avait pris rapidement une douche, s'étonnant que ses voisins ne viennent pas se plaindre que l'eau fuyait et enfin, dans un viril râle de victoire, il s'était fait réchauffer une pizza au four. Pendant la cuisson, il prit le temps de s'interroger sur le silence qui avait gagné les lieux avant de se rendre d'arriver à la solution la plus vraisemblable et logique : le quartier avait été évacué. Son repas enfin prêt, il s'installa dans son canapé avant tout en dégustant les morceaux de chorizo qu'il adorait. Ce n'est qu'après s'être correctement rassasié qu'il prit en main la bague qu'il avait laissé sur la table basse de son salon. Il l'observa et la soupesa, s'étonnant encore une fois des qualités du matériau qui avait été utilisé pour la fabrication de cet étrange objet. Ce n'est qu'après l'avoir analysée sous tous ses angles que Keïto l'enfila à sa main droite...
Analyse de l'hôte. Quelques instants passèrent. Humain de type européen viable. Transformations.
Médusé, l'homme observa se disloquer l'anneau. Ce dernier s'étendit sur tous les doigts de l'homme, se changeant peu en peu en une mitaine qui semblait être constitué de tissus. Il émanait de l'objet une aura étrange, sombre et lumineuse en même temps.
Et maintenant apprend petit humain...
Et Keïto s'évanoui, la voix du gigantesque être de métal étant son dernier souvenir...
3 décembre.
CNN
Nous pensions que la menace Lods ne concernait que la France cependant divers journalistes résidant aux quatre coins du monde nous ont envoyés des vidéos prouvant que les robots étaient partout. Le plus impressionnant d’entre eux n’est pas celui de Marseille, comme nous le pensions jusqu’à présent. La muraille de chine construite sur un immense varan métallique, qui l’aurait cru ? Divers historiens font directement le lien entre ces choses et les dieux chinois, représenté la plupart du temps par des dragons…
TF1
Le monde semble être de plus en plus chaotique. Outre ces robots qui surgissent de nuls part, les conditions climatiques devienne extrêmes, des tempêtes de neige s’abatant sur la France depuis neufs heures du matin. Nous recommandons à nos téléspectateurs de ne pas sortir de chez eux, le danger de mourir de froid étant vraiment important. Il est à espérer que vous avez fait provisions de denrée non périssable pour le reste de la semaine.
10 heures.
« Mais où ai-je bien pu la poser ! »
Luc était en train de remuer ciel et terre afin de retrouver son Zippo, objet fétiche hérité de son père quand ce dernier avait su que son fils aîné s'était engagé dans l'armée. Ce dernier, à genoux, était en train de chercher sous une imposante table de nuit le précieux souvenir. Mais le briquet restait introuvable malgré tout les efforts déployés par le rouquin afin de retrouver son cher et tendre.
Alors qu'il était en train d'observer son matelas afin de remarquer tout reflet métallique, une bourrasque de vent s'infiltra dans l'interstice de la seule fenêtre qui fermait mal. Faisant exploser la patience de l'homme, ce dernier alla se défouler dans le gymnase très peu vêtu, ayant juste d'enfiler une veste en plus de son treillis. Pour se rendre sur les lieux de toutes les souffrances sportives, Luc du traverser le parc de la caserne. Il fut étonné que tant de neige se soit déposée pendant la nuit, recouvrant d'une épaisse couche blanche les jeeps restaient hors du hangar. Pressant le pas pour ne pas finir congeler, le militaire fut ravi de voir que le chauffage fonctionnait toujours dans les locaux. Se dirigeant près des haltères, il commença son entrainement, seul.
13 heures.
« Soldat, réveille-toi ! »
Luc sursaute légèrement. Après avoir soulevé des poids pendant quelques heures, il avait mangé en compagnie de son régiment puis s'était rendu au briefing de sa prochaine mission. Cependant il avait laissé ses pensées vagabondées, oubliant toute notion de temps et de lieux. Ce n'est qu'à l'injonction de son voisin que l'homme écouta plus attentivement.
« ... Ce qui veut donc dire que nous devons êtres sans pitié face à cette nouvelle menace. Le président a donné son accord pour utiliser toute l'artillerie disponible. Nous attaquerons l'objectif dans la soirée, d'ici là il vous est demandés de faire vérifier vos armes et de bien vous préparer. Bon courage messieurs. »
17 heures.
Après avoir suivit les instructions de son supérieur à la lettre, le soldat s'était rendu dans le hangar de la caserne, vérifiant avec les mécaniciens l'hélicoptère qui devait le conduire sur le champ de bataille. La cible était l'immense robot de Marseille qui avait détruit une dizaine d'habitations avant de stopper brusquement tout mouvement. Profitant de l'immobilité du colosse l'armée avait choisie d'intervenir lors de ce qu'elle pensait être une manoeuvre de recharge du robot.
Une fois certains que les opérations se dérouleraient correctement le général lui-même était venu contrôler les transporteurs de troupes, s'estimant satisfait du soin avec lequel les machines étaient entretenues. Il informa ensuite que les troupes mèneraient l'assaut à 21 heures, le soir même....
19 heures.
Keïto avait passé la journée à apprendre du don que lui avait fait l'ancien dieu, comme Keïto le nommait. La mâtiné s'était déroulé dans le calme, le jeune homme ayant pris un petit-déjeuner correct composé de céréales aux chocolats et café au lait avant de faire de la place dans son salon. Il avait passé une quinzaine de minutes à pousser ses meubles d'un côté de la pièce et, après avoir déplacé l'énorme bibliothèque qu'il possédait, s'était réhydrater correctement : L'entraînement promettait d'être musclé. Durant son évanouissement, il avait rêvé de choses étranges concernant le mystérieux anneau qui s'était transformé en une unique mitaine. Cette dernière était constituée de métal, bien qu'aussi malléable que du caoutchouc et aussi souple qu'une plume. Mais son aspect physique n'était guère important comparé à la somme de pouvoir que possédait ce petit objet. Ayant la faculté de se transformer en quasiment n'importe quoi c'était l'arme idéale pour lutter auprès des Dieux. C'est durant son évanouissement que le jeune homme avait appris à se servir de ses facultés nouvelles.
A présent le traceur était capable de changer en n'importe quel objet sa mitaine, ce qui lui fut très utile pour ouvrir la porte de l'appartement qui se situait en face de chez lui afin de récupérer de quoi ce nourrir. Pâtes et steak, le repas fut très sommaire en vu de la quantité de travail qu'il restait à accomplir. Au fil de l'après-midi, le jeune homme apprit à maitriser de mieux en mieux ses pouvoirs, parvenant même à créer la réplique d'un katana affuté.
Il fit une pause à 18 heures, allumant sa télévision afin de suivre le déroulement de l'actualité dans le monde.À ce qu'il voyait, le monde avait de plus en plus de problèmes à maintenir une cohésion en son sein. Des tempêtes de neige avaient frappées la plupart des grandes villes d'Amérique et la Seine s'était transformé en patinoire géante malgré le fait que plu personne n'osait s'y aventurer, craignant de se noyer à l'apparition d'autres êtres de métal.
C'est en zappant sur une des chaines d'informations que le regard de Keïto fut attirer par un cordon rouge qui défilait au bas de l'écran. C'est en le lisant que le traceur fut saisi d'effroi.
« La population civile de Marseille a été entièrement évacuée de sorte à laisser le champ libre aux troupes venues prêter main forte à celles déjà sur place. L’attaque se déroulant pendant la nuit, le compte rendu des opérations ne sera communiqué que demain. »
Bien que Keïto se doutait que l’armée mettrait tout en œuvre pour arrêter cette menace, il ne pensait pas que la contre-attaque serait si rapide, malgré le fait qu’elle ne sois pas efficace…
Le traceur pris une douche rapide et enfila une lourde veste par-dessus un T-shirt à manches longues, le froid ayant envahi la ville.
20 heures.
« Inès ! Sinji ! Dépêché vous de venir voir ça ! »
Il y a deux nuits de cela, Charlotte avait dérangé la vie du duo venant se réfugier dans le chalet. Ses parents étant parti avec son petit frère en vacances au Maroc ; l'adolescente était restée seule chez elle jusqu'à ce que, par crainte de tomber nez à nez avec un robot, elle se rend dans la première habitation où les lumières étaient allumées. Fréquentant la classe supérieure à ses deux autres pseudo-colocataires, elles ne les connaissaient que de nom.
« Exclusivité : Nos reporters ont réussis à avoir l'accord du général en chef des armées pour qu'un seul journaliste puisse filmer les opérations. Par chance c'est notre chaine qui a été sélectionné pour participer aux conflits, souhaitons lui bonne chance ! »
21 heures.
Une augmentation. Voilà ce que voulait Marc. Il avait accepté cet emploi afin de monter vite en grade, étant pistonné par son oncle, le directeur des ressources humaines de son service. Se retrouvant dans une jeep, il avait été entouré de soldats armés jusqu'aux dents, équipés du matériel le plus sophistiqué en matière de destruction.
Ses mains étaient libres de mouvements, sa caméra étant embarquée sur son casque. On l'avait obligé à revêtir un gilet par balle par-dessus son sweet à capuches porte-bonheur, chose qu'avait mal pris le journaliste malgré le fait que le kevlar pourrait lui sauver la vie. Le convoi s'était ensuite mis en route, le trajet ne durant qu'une heure. Marseille était dans un état méconnaissable, les vestiges de voitures encore fumante entourant les véhicules de l'armée. Quelque sois la chose qui avait fait çà, les troupes devraient mener cette opération d'une main de maitre sans quoi les pertes seraient certainement énormes.
Enfin il le vit. Une forme gigantesque, de laquelle émanait une énorme puissance. Aussitôt le reporter regretta le choix qu'il avait fait. Venir ici était de la folie, combattre cette chose étant un pur suicide.
« Vous devez rester le plus loin possible de Lui. Restez caché dans les immeubles, c'est là que vous serez le plus en sécurité »
Son voisin venait de lui adresser la parole. Au nombre de galons que Marc compta sur l'épaule de cet homme, il était clair que c'était un haut gradé qui venait de lui adresser la parole...
Quelques minutes plus tard.
Une fois sortit de la jeep le journaliste s'était précipité vers l'hôtel le plus proche, montant jusqu'au deuxième étage afin d'avoir le meilleur angle de vue possible. Les fenêtres ayant été obstruées par des planches de bois, l'homme avait été obligé de lutter pour en arracher deux, afin que son casque-caméra et lui-même puisse observer le déroulement du combat.
Peu à peu les troupes prenaient place, encerclant le monstre de manière à ce qu'il ne cesse jamais d'être harcelé par les balles. Lance-roquette, mitraillette, balle IEM : toutes les munitions disponibles avaient étés réquisitionner afin de venir à bout de venir à bout de cet immonde destructeur. C'est alors qu'il apparut. Un homme vêtu de rangers et d'une veste planche qui, étrangement, ne portait qu'un gant. L'étrange individu ne semblait pas se rendre de la dangerosité de ses actes. Il se plaça devant le robot et le toucha même de sa main ganté, signe prouvant qu'il n'avait absolument pas peur de se faire écraser par l'imposant pied de métal. Les soldats effectuèrent des somations, ordonnant à l'homme de partir le plus vite qu'il pouvait. Mais rien ne se passait.