Concours "Moi Hadrien"
abcd
Me voilà ici, la plume à la main, seul face à moi-même dans une petite maison de Weimar, à mon image, en piteux état. Je profite de ce moment où mon corps peut encore se mouvoir, où ma tête ne me fait pas affreusement souffrir, où aucune question ne me tourmente. Je sens que mon trépas est proche, le dernier glas de mon existence va sonner. Je sens que je sombre. Il est maintenant temps pour moi d'écrire mon dernier ouvrage, le requiem d'une vie mouvementé, la réminiscence d'un passé tant regretté : Le dernier ouvrage d'un homme qui pendant quarante-trois ans n'a cessé de penser : Friedrich Wilhelm Nietzsche.
Lorsque je n'étais encore qu'un enfant, insouciant et vigoureux, mon père se cogna la tête sur une marche de pierre, une longue agonie d'un an s'en suivit, mon frère, la même année fut également emporté dans les bras de Thanatos, me laissant ma mère, ma sœur et moi seuls dans cette vie qui s'annonçait funeste. Deux années plus tard, nous partons à Nambourg. Tourner la page, faire table rase, oublier cette tragédie ; voilà ce que Mère souhaitait. Je me rapprochais de plus en plus de ma grand-mère, c'était une femme brillante, plus que ma mère. Elle me répétait sans cesse : « Friedrich, un compte Nietzki ne doit pas mentir » Selon elle, le nom Nietzsche vient du Polonais Nietzki qui est un nom noble. Elle fut fière de porter son nom jusqu'à sa mort, me transmettant au passage la même fierté.
A neuf ans, le proviseur de mon collège m'envoya à Pforta, internat pour surdoués d'Allemagne. C'est à ce moment que mes premières questions concernant la religion firent leurs apparitions, ainsi que de terribles migraines qui me suivront toute ma vie.
Six ans plus tard, d'autres questions me tiraillaient et particulièrement : Qu'est-ce que le Malheur. Plusieurs études me faisaient envie mais que choisir, la géologie ? Les sciences militaires ? L'astronomie ? Les religions ? La musique ? A vingt ans, j'entrais à l'université de Bonn où j'étudierais la philologie. Quatre ans plus tard je deviens professeur à l'université de Bâle. De moins en moins d'élèves assisteront à mes cours et je deviendrai peu à peu malvoyant et souffrant de crise de paralysie. Une dizaine d'années plus tard je voulus reprendre le professorat mais mes idées sur ce fléau qu'est le christianisme m'empêchèrent de poursuivre le métier de professeur.
Je sens peu à peu la mort s'immiscer en moi, la douleur a vaincu la vie. Je ne pourrais bientôt plus voir, écrire, parler, comprendre…
Merci d'avoir pris le temps de me corriger !
· Il y a plus de 8 ans ·abcd
Bon, Alexandre, je me permets, car c'est pour un concours :
· Il y a plus de 8 ans ·1) n'a cessé de pensé : pensER
2) mon frère fut emporté : pas de -e !
3) s'ensuivit
4) " me laissant ma mère, ma sœur et moi seule dans cette vie" : NOUS / seuls
5) Après "nous partons à Nambourg" : j'aurais mis un point. Afin de démarrer la phrase suivante par un rythme ternaire plus marquant dans les esprits. Et de ce fait, mettre un ; au lieu d'une virgule avant le "voilà"
6) un compte Nietzki : comte
7) surdouéS
8) " Quesque le Malheur. " (là, je viens de m'évanouir, et vu la grippe que j'ai et la faiblesse engendrée, c'est miracle que je parvienne à me redresser et poursuivre) ; "Qu'est-ce que le malheur ?"
9) "De moins en moins d'élève assisterons" :élèveS / assisteronT
10) je deviendrai
11) m'empêchèrent
12) s’immiscer / pas "s'initier "
Sinon, j'ai vraiment aimé ton texte.
Ah, que les esprits chagrins ne viennent pas me faire la morale : "ce n'est pas bien de jouer les profs de français...blablabla" : c'est la première fois que je fais ce type de remarques et c'est pour le bien d'Alexandre : il a écrit un excellent texte et autant qu'on lui fasse remarquer les petites errances orthographiques...
veroniquethery
Sinon, je te mets un 5/5 et un coup de cœur.
· Il y a plus de 8 ans ·veroniquethery