Consommés, consummés.
Mauvaise Herbe.
Approchez l’allumette, savourez l’éclat du souffre, consumez-consommez, et faîtes-vous plaisir. Il y a au centre du monde, un petit tas de cendres dont vous faîtes l’objet.
Cliquetis métallique.
Et la serrure, sous un léger coup d’épaule, cède. Laissez donc la musique se jouer. Et si la boîte grince, c’est qu’elle a mal vieillie. A vous de vous en vouloir de ne pas l’avoir entretenue. Fragilités entremêlées et apprivoisées. Qui comprennent le caprice de l’adolescent presque adulte mais pas encore. Qui entre à peine dans l’existence et qui se débat simplement pour espérer s’en sortir. Au discours acéré, bien placé, franchise délibérée qui pique d’un venin un peu trop cruel pour les autres. Je mens, je mens. Tendez- moi la main, je la repousse. Suivez mon regard ; c’est lui qui vous détrousse. Attente maladive. Arrive, et finissons-en ; je sais ce qui fait grincer mes dents, tout comme je sais que l’impatience coule dans mon sang.
Quoi d’autre ? S’éprendre de ce qu’on ne sait pas encore. N’avoir su qu’être lassé de ce qui a été savouré, vécu ou trop oublié, au gré du temps et de l’intérêt, qu’on y confère et qu’on y voue, qu’on laisse et délaisse, ressasse et entrelace, aux souvenirs bien ancrés de nos cerveaux éteints. Et ouvrir les yeux. Penser aux autres en s’oubliant soi – même. Contenir cet amour propre et le découdre. Des parcelles d’être pour ceux qui ne savent pas. Offertes. Sacrifié sur l’autel du petit air ailleurs, qui s’immisce ou se glisse, sur mon visage d’enfant grandi, innocenté à contre cœur, relâché parce qu’un jour on libère touts ceux qui ne le méritent parfois jamais. Et qu’on enferme trop vite des coupables parce qu’il en faut et que ça fait taire le reste du monde pour au moins quelques précieuses, quelques misérables et méprisées secondes. Un temps, et puis ?
Oublier, à nouveau. Solitaire autoritaire, comédien délavé remis en scène par manque de fric, pas chic, pathétique. Et pourtant, s’allument les projecteurs se baladant sur la foule pour mieux se concentrer sur celui qui s’agenouille de ne plus en pouvoir, d’offrir un jeu encore et toujours à ceux qui se prétendent à jamais fervents admirateurs de ses discours. Ils sont fades. Et nous, foisonnants de choses abjectes. De choses qu’on calcule avec attention, pour en faire des personnalités, des petites étincelles d’unicité, vous savez, ce qu’on n’aime ou qu’on aime pas : les cheveux mouillés sur le carrelage quand on sort de la douche, se moucher par le milieu du mouchoir en premier, les talons de chaussures bruyants, couper ses pâtes, les tics de langage, jouer à touchepipi, l’odeur du lait chaud, se lever après 12h, les doigts qui collent, les lendemains de nuits d’amour dans les bras des autres, les suçons qu’elle/il rejette sans cesse, Vous probablement, nous, tout autant. Autre Chose ?Trop de mal. Trop d’égo. Trop de maux, faute de mieux.
Metro, boulot, dodo. Si la branlette rend sourd, soyons au moins aveugles.
"épaule étroite" -> "étroite" de trop, je trouve.
· Il y a environ 11 ans ·"A vous de vous en vouloir," -> j'enlèverais la virgule
Après, bon je me suis laissé aller. Et ouah, t'as l'air d'aimer les rimes ! Tu devrais faire plusieurs paragraphes, pense aux lecteurs flemmards... C'est très envolé et imagé, je kiffe ça.
raphaeld
Oui, je suis archi d'accord pour les paragraphes. Ce texte était plutôt aéré au départ, avec des sauts de lignes etc, mais ce fuckin' site a bugé dès que j'en mettais, j'ai posté tout d'un bloc et regarde: quand c'est moche il aime ça..
· Il y a environ 11 ans ·Je m'en vais éditer de suite. Merci !
Mauvaise Herbe.